Les casseurs du 9 mai 2016
CASSEURS ET CARTE TRICOLORE.
Nous nous en doutions, cela se confirme ! Il est bien vrai que des policiers en civil, incognito, sans brassard, casqué, pénètrent à l’intérieur même des manifestations populaires !
* Où commencent et où s’arrêtent l’acte et la responsabilité du casseur ?
* Qui se cache derrière ce vocable gouvernemental ?
* A quel service appartiennent les policiers qui agissent dans l’opacité la plus complète ?
* Les casseurs pourraient-ils être manipulés par certaines officines de police ?
* Puisque le plan d’urgence est toujours activé, pourquoi la police qui a tous pouvoirs, ne met-elle pas les casseurs sous résidence surveillée ces jours-là ?
Ils sont pourtant bien connus des services de renseignements intérieurs !
Pour la cop 21 on a bien placé des écologistes pacifiques sous ce régime judiciaire !
Près de 2000 arrestations depuis le 31 mars dernier, quelques condamnations par la justice, très peu.
Les casseurs sont-ils protégés, en service commandé ?
Dans l’Humanité Dimanche, le policier Alexandre Langlois, secrétaire général de la CGT police, nous éclaire sur la stratégie du gouvernement pour disqualifier les manifestants. Un plan redoutable et violent se met en place sous l’égide du gouvernement et du ministre de l’intérieur, pour pourrir la situation.
« Il faut dégoûter les manifestants ! »
« Tout est mis en place pour que les manifestations dégénèrent, les groupes de casseurs sont identifiés avant qu’ils n’intègrent la manifestation, mais aucune consigne n’est donnée pour les interpeller en amont »
Mr A. Langlois site cet exemple : « le 9 avril, la préfecture de police sait qu’un groupe de casseurs dangereux arrive gare de Nord pour aller perturber Nuit-Debout. Une compagnie de CRS est sur leur passage, prête à intervenir. L’ordre est donné, à cette unité, par la préfecture de police se retirer dans une rue adjacente et de ne rien faire contre ce groupe extrêmement virulent, de laisser ces casseurs réputés violents gagner la place de la République !
Pourquoi cet ordre ?
Qui l’a donné ?
Que recherche-t-on ?
Toujours selon le témoignage d’Alexandre Langlois, lors du défilé du 1er mai, il apparaît bien qu’une souricière ait été tendue place de la Nation, piégeant les manifestants pacifiques.
« Cette prise en tenaille a obligatoirement été organisée par la chefferie policière.
Le message était claire : Casseurs venez, agissez en toute impunité, et vous manifestants paisibles, ne revenez plus ou alors vous prenez des risques pour votre sécurité et celle de vos enfants ! »
Mr A. Langlois déclare aussi : « Nous sommes épuisés, c’est la police qui sert de bouc émissaire, cela permet au gouvernement de faire diversion ! »
Comment un gouvernement qui se dit socialiste, (c’est vrai qu’il emploie de moins en moins ce terme) peut-il trahir encore et encore le peuple de France sans que cela n’entraîne de graves conséquences demain dans les rangs de la population lésée ?
La police républicaine a été détournée de sa mission essentielle.
Contrairement au souhait Républicain, ce gouvernement comme les précédents de droite, use et abuse de la police. Il l’a conditionné à son bénéfice et à celui des puissants argentiers !
Elle ne sert plus les populations déshéritées et fragiles, elle sert et protège l’argent et les richissimes propriétaires. Comme dans le projet scélérat de la Loi El Khomri, c’est l’inversion des normes qui a été mis en place !
Relations médias / syndicats de policiers : comment se fait-il qu’au moins 80% du temps de parole alloué à ces syndicats le soit au syndicat ¨Alliance¨ très orienté à droite ?
La violence vient de quel camp ? La violence est intrinsèquement dans le libéralisme, Karl Max disait : « Comme la nuée apporte l’orage, le capitalisme apporte la guerre », c’est-à-dire la violence !
C’est tout à fait le cas depuis 4 années !
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Aujourd’hui, Nuit Debout est traversé par le critère démocratique de la non-violence, ou la violence non physique.
Les révolutionnaires de 1789 n’avaient pas le choix, ceux et celles de 1870 non plus, (ceux-là ont été réduits dans le sang par les armes des ultra conservateurs, mais ils sont sortis vainqueurs par le germe des luttes populaires qu’ils ont semées.)
Ceux et celles de 1936, de 1968 n’avaient pas encore le choix non plus. En cette époque auraient-ils vaincu les forces capitalistes sans l’aide légitime de la violence ?
Aujourd’hui, en ce 21ème siècle, la violence physique est certainement à proscrire… Mais alors, il nous faut, nous aussi, mobiliser des fonds financiers importants pour engager des combats juridiques conséquents à la hauteur des enjeux sociaux de ce siècle !
Pour lutter contre des adversaires violents (MEDEF, CGPME,) dans toutes leurs attaques anti-sociales, lutter contre les institutions financières elles-mêmes extrêmement violentes contre notre modèle républicain, lutter contre le modèle européen asocial, contre le TAFTA, la mondialisation, pouvons-nous espérer gagner sans employer les mêmes armes qu’eux, je veux dire exploiter la Loi à 100%.
Il faut que ND invente un fond financier social pour payer ou défrayer des juristes choisis, acquis à la cause en question, peut-être éditer un journal etc. etc.
Certains(e) vont crier au virage libéral, dénoncer une même politique que les autres… A mes yeux, à l’heure d’aujourd’hui, il n’existe pas d’autre solution de lutte efficace et moderne contre les armes dont disposent les libéraux.
C’est : ou la violence, quelle qu’elle soit, physique ou vis-à-vis des biens, avec ses conséquences collatérales qui peuvent être graves pour l’individu ; ou le droit, même si celui-ci nous semble dirigé.
Depuis 3 décennies nous perdons tous les jours quelque chose relatif à notre modèle social et àes publics !
Le système de la manifestation organisée par un parcourt délimité ne correspond plus à notre époque, les manifestations font de plus en plus long feu et le risque de ridiculiser les manifestants protestataires est réel.
Les fréquentations sont drastiquement réduites.Il faut rechercher et attaquer le maillon faible néo-libéral.
Attaquer et traîner ces gens-là, ces institutions financières ou politiques devant la justice à chaque fois que nous pensons savoir qu’ils ou qu’elles ont tort.
Je pense que c’est dans cette nouvelle forme moderne et révolutionnaire de combat qu’est la réponse à notre avenir social et nos services publics !
Nuit Debout se réuni et débat sur la place publique, c’est bien, mais il faut concrétiser la lutte, aller plus loin dans la recherche des victoires et je pense que cette voie pacifique et légale est la meilleure.
Je le crois sincèrement !
Gérard ROBERT,
09 mai 2016.