Quand certains dirigeants syndicaux travaillent la main dans la main avec les gouvernants et le Médef,
A quand la fin de ces syndicalistes qui pensent d’abord à leur après syndicalisme, plutôt qu’à la défense du travailleur et la sauvegarde du Code du Travail ?
La CGT, tout comme les organisations syndicales qui se respectent en tant que tels, FO - SUD et quelques autres, ne sont pas des organisations à la botte de patrons voyous qui délocalisent dans des pays de misère et qui placent leurs bénéfices et l’argent de l’outil de travail dans les paradis fiscaux tels le Luxembourg de Monsieur Junker ou les îles anglo-normandes de Cameron ou d’autres. En effet, celles-ci ne marchent pas dans les sillons des Gattaz, Juppé, Chirac, Sarko, Hollande, Valls, Macron et cette gauche anti-sociale qui nous gouverne aujourd’hui.
A l’inverse, tous les ex-dirigeants de la CFDT, à l’exception d’Eugène Descamps, qui fut secrétaire général de la CFDT jusqu’en 1971, se sont retrouvés à la tête d’entreprises privées ou ont été nommés à des postes de haute responsabilité dans des organismes publics.
La CFDT de la lutte des classes au contre-réformisme (1964-2013)
Le premier : Edmond Maire fut secrétaire général de la CFDT de 1971 à 1988. Par la suite, il a été président de Villages Vacances Familles, devenu "Belambra Clubs" après avoir été privatisé en juillet 2006, puis président de la société d’investissement solidaire France Active (association d’insertion et d’aide à la création d’entreprise).
Remplacé par : Jean Kaspar, 1988 à 1992 celui-ci a été « Conseiller social » à l'ambassade de France à Washington. Il est, depuis 10 ans, consultant en stratégies sociales et gérant de « J.K consultant » à Paris. Vice-président de l'Observatoire social international et lié à Entreprise et Personnel, un club RH (ressources humaines) regroupant plusieurs grandes entreprises françaises. Il est aussi intervenant expert pour Entreprise & Personnel, APM (Association Progrès du Management) et GERME (Groupes d'Entraînement et de Réflexion au Management des Entreprises).
Conseiller de la Fondation pour l’innovation politique. La Fondapol est un cercle de réflexion libéral, fondé par l’UMP, dirigé par Dominique Reynié (un des habitués de l’émission de la 5 « C dans l’air ») Jean Kaspar a aussi été membre de la Commission Attali mise en place par Nicolas Sarkozy.
Le 19 mars 2012, il a été nommé président de la Commission du Grand Dialogue de La Poste par Jean-Paul Bailly, le P D-G.
Nicole Notat fut secrétaire générale de la CFDT de 1992 à 2002.
Lors des grèves de décembre 1995, elle soutient le projet de la Sécurité Sociale du RPR A.Juppé. Dès 2002, elle a été portée à la tête de Vigeo, (agence de notation dans le champ de la RSE, champ qui n’est pas défini juridiquement, par des décrets d’application des lois dites « Grenelle I et II ») Une qualité de patronne innovante et entreprenante, elle a licencié la fondatrice d'Arese, devenue Vigéo, spécialiste de l’évaluation sociale d’entreprise peu après son arrivée, dans des conditions n’en doutons pas socialement responsables! Parmi les actionnaires on y trouve toutes les grandes banques françaises, de grandes sociétés, des fonds de pension. Depuis le 1er janvier 2011, elle préside le célèbre club « Le Siècle » dont font partie tous les dirigeants des grandes sociétés françaises.
Elle est membre du groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe, après avoir été nommée par le Conseil européen. Membre du conseil d’administration de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur et du conseil de surveillance du Monde SA. Bref, tout va bien pour elle. Et, il ne s’agit-là que d’un résumé de ses fonctions.
Nicole Notat : du syndicalisme courageux à la fondation d’une multinationale.
Remplacée par : François Chérèque de 2002/2012
En 2003, il fut le seul représentant syndical avec la CFE-CGC, à signer la réforme des retraites sous J-Pierre Raffarin alors 1er ministre, réforme présentée par F. Fillon ministre du travail. Pour F. Chérèque, la CFDT qu’il a quitté en novembre lui versait un salaire de 4500 euros net par mois.
Sa reconversion syndicale :
Dès janvier 2013, il est intronisé par le conseil des ministres et F. Hollande « Inspecteur général des affaires sociales » l’un des corps administratifs les plus prestigieux (selon « Le Point » il ne percevra un salaire de 7 257.55 euros net par mois)
Le 14 avril 2016, le gouvernement monte une agence de toutes pièces pour lui avec le Haut commissariat à l’engagement civique. Où son prédécesseur le haut fonctionnaire Martin Hirsch était selon LCI, rémunéré 9200 euros net par mois. Il est aussi depuis peu président du think tank Terra Nova - qui ne lui verse aucun salaire. François Chérèque se plaît en cumulard...
Aujourd’hui, c’est au tour de Laurent Berger, tout nouveau secrétaire général de la CFDT qui, ayant compris les manœuvres fructueuses des ses aînés, joue et signe toutes les dispositions prises par des dirigeants d’une gauche de parade au pouvoir et qui se sentira encore plus « droit dans ses bottes » si par malheur ses autres « amis de droite » venaient à reprendre la main en 2017.
*** Les places d’après syndicalisme à la CFDT sont encore meilleures à prendre, après avoir rampé pendant quelques années à la direction d’un mouvement syndical, travaillant la main dans la main avec le Médef et les gouvernements.