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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Il y a 80 ans: LE FRONT POPULAIRE.

26 Juin 2016, 21:10pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

C'est l'union de la vrai gauche qui nous fait vivre mieux aujourd'hui.C'est l'union de la vrai gauche qui nous fait vivre mieux aujourd'hui.

C'est l'union de la vrai gauche qui nous fait vivre mieux aujourd'hui.

MERCI AUX PRENEURS D’OTAGES DE 1936

 

 

Le 20 juin 2016, nous fêtions le 80ème anniversaire de la loi instaurant les congés payés.  Ces accords avaient été possibles le 20 juin 1936 grâce aux manifestations et occupations d’usines par ceux que les bourgeois appelaient à l’époque « les salopards en casquettes » 

 

En 1936, le gouvernement de Léon Blum avait écouté les travailleurs.

 

Aujourd’hui, ceux qui prétendent être leurs « héritiers » font le contraire en voulant imposer sans discussion une loi travail régressive et en assimilant les casseurs, ceux qui manifestent souvent en famille, pour défendre le Code du Travail mis en danger par les ententes entre eux et le Médef.

 

Mai 1936 : La gauche remporte au second tour les élections législatives. Elle est formée en coalition, le Front Populaire, constitué de la SFIO, du Pari communiste, du Parti républicain radical et radical-socialiste, ainsi que de députés indépendants.

Un mouvement de grève générale s'organise et devient très largement dépassé par les centrales syndicales, même par la CGT réunifiée en 1935.

L’occupation des usines est généralisée.

Le 11 et le 13 mai 1936 des grèves s'organisent respectivement au Havre et à Toulouse (chez l’avionneur Latécoère)  pour protester contre le licenciement d'ouvriers grévistes du 1er mai. Les revendications sont obtenues après une nuit d’occupation d’usine.

La semaine suivante des actions similaires sont réalisées à Courbevoie et Villacoublay. Ces mouvements ne font alors pas l'objet d'une couverture médiatique dans la presse ouvrière.

( Presse qui manque beaucoup aujourd’hui les magnats milliardaires ayant mis la main sur la plupart de la presse écrite et radio-télévisée.)

 

 

Victoire du Front PopulaireVictoire du Front Populaire

Victoire du Front Populaire

 

Le 24 mai 1936, L’Humanité  évoque en cinquième page « une belle série de victoires dans les usines d’aviation ». La semaine qui suit, une première vague de grèves touche les usines d'aviation et d'automobiles dans la région parisienne.

Le 4 juin 1936, le gouvernement Blum est formé, et ne comporte pas de ministres communistes tout en disposant de leur confiance à l'Assemblée nationale.

Le 5 juin 1936, Léon Blum rappelle à la radio le programme du Front populaire ; parmi les projets, il annoncera le dépôt immédiat et demandera aux deux chambres de voter avant leur séparation:

Par les lois des 11 et 12 juin 1936, les ouvriers obtiennent la création de conventions collectives,  la durée du travail à la semaine de 40 heures, et 15 jours de congés payés ( 13 jours de vacances et 2 dimanches)

La semaine de 40 heures et les congés payés  ne font néanmoins pas partie des accords de Matignon, ils étaient prévus  dans le programme de la section du Front Populaire.

C'est-à-dire les principales réformes réclamées par le monde ouvrier. Il demande au patronat (Confédération générale de la production française) CGPF) d'examiner ces revendications « dans un large esprit d'équité.  »

Après une réunion sur la proposition de Léon Blum, le secrétaire général de la CGT, Léon Jouhaux rappelle à la une du journal syndical « Le Peuple » les revendications : 

Le rajustement des salaires, la semaine des 40 heures, mesure qui doit être votée par le Parlement et immédiatement, la suppression des heures supplémentaires, l'octroi de congés payés, la garantie de conditions d'hygiène, la reconnaissance concrète du droit syndical dans le cadre de conventions collectives du travail..

Dès le 7 juin 1936, après plusieurs réunions préparatoires, se réunissent à l’Hôtel Matignon :

* Le Chef du gouvernement Léon Blum

* Le ministre de l'Intérieur Roger Salengro

* Le ministre du Travail Jean-Baptiste Lebas                                             * Les sous-secrétaires d’État à la Présidence du Conseil Marx Dormoy et Jules Moch,   * Quatre délégués patronaux de la CGPF : Ernest Dalbouze, Alexandre Lambert-Ribot, René-Paul Duchemin, Pierre Richemond. 

* Six délégués syndicaux de la CGT : René Belin, Henri Cordier,  Benoît Frachon, Léon Jouhaux,   Pierre Milan et Raymond Semat.

(La CFTC n'est pas représentée.)

Les accords sont signés à minuit quarante le 8 juin 1936.

Article N° 1
La délégation patronale admet l’établissement immédiat de contrats collectifs de travail
Article n° 2
Le « contrats collectifs de travail » sont ce qui sera plus tard désigné « conventions collectives », définies par la loi du 24 juin 1936.
Article n° 3
Les lois, s’imposant à tous les citoyens, les employeurs reconnaissent la « Liberté d’Opinion » ainsi que le droit du travailleur d’adhérer librement au syndicat de son choix prévu par le Code du Travail.
* Ils s’engagent à ne pas prendre une décision d’embauche, de mesures de discipline, la conduite ou la répartition du travail ou de congédiement 
L’exercice du droit syndical ne doit pas avoir de conséquence des actes contraires aux lois.
Article n° 4
Les salaires réels pratiqués pour tous les ouvriers à la date du 25 mai 1936, seront dès le jour de la reprise du travail, rajustés suivant l’échelle décroissante allant de 15% pour les salaires les plus bas à 7% pour les salaires élevés. Le total des salaires pour chaque entreprise ne devant pas être augmentés de plus de 12%.
« Les négociations pour la fixation par contrat collectif de salaire minima par régions et par catégories devant s’engager immédiatement, devront comporter en particulier le rajustement nécessaire des salaires normalement bas »
Article n° 5
Dans chaque établissement comprenant plus de dix ouvriers, après accord entre les organisations syndicales ou entre les intéressés, il sera institué deux délégués titulaires ou plus, (titulaires ou suppléants) suivant le nombre du personnel dans l’établissement.
Ces derniers ont qualité pour présenter à la direction les réclamations individuelles non satisfaites, sur l’application des lois, décrets ou règlement du Code du Travail, ainsi que de tarifs de salaires, l’hygiène ou la sécurité.
Tous les ouvriers et ouvrières âgés de plus de 18 ans  et ayant  trois mois d’ancienneté dans l’entreprise seront électeurs.
Les ouvriers éligibles seront de nationalité française, âgés d’au moins 25 ans, travaillant depuis au moins un an sans interruption  dans l’établissement et ne pas être privés de  leurs droits civils.
« Les ouvriers tenant commerce de détail ou leur conjoint ne sont pas éligibles »
Article n° 6Droit de grève en France
La délégation patronale s’engage à ce qu’il ne soit pris aucune sanction pour faits de grève.
La délégation confédérale ouvrière demande aux travailleurs en grève de décider la reprise du travail dès que les directions d’entreprise auront accepté l’accord général ainsi que les pourparlers relatifs à son application auront été engagés entre directions et personnel des entreprises. 

 

Voici ce que le gouvernement actuel, (élu de surcroît par le peuple de gauche) assisté unilatéralement par le Médef de Gattaz et la droite et l'extrême-droite dans toute son ampleur, veulent entre-eux, remettre en cause par la loi El Khomri, des acquis obtenus il y a 80 ans!

 

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