Le fils du père ou les héritiers des patrons du XIXéme siècle.
Franck Jakubek LIBERTE Hebdo
L’héritier Gattaz a dépassé les bornes cette semaine. Non content d’avoir un gouvernement socialiste à as botte, dénué de toute résistance , il n’a rien trouvé de mieux que de ressortir les poubelles de l’histoire, l’argumentaire de ses prédécesseurs.
Pas d’amalgame , non, juste un masque qui tombe et pas un « élément de langage » non maîtrisé… Le voici dans l’inversion du sens des mots.
Au temps de l’occupation nazie, ces prédécesseurs s’empressèrent de donner aux forces d’occupations les noms des « terroristes », en fait les syndicalistes, militants communistes et socialistes (non, non ce n’était pas les même alors) tous ceux qui empêchaient d’exploiter en rond la classe ouvrière.
A force de jouer à l'apprenti sorcier, l'héritier Gattaz ne sait plus quelle ficelle actionner pour faire réagir ses pantins.
A nous l’inversion. Le peuple a du souci à se faire.
Peu soucieux de la situation de ceux qui travaillent, ou qui cherche du travail, le discours se durcit comme un cuir qui se tend.
La droite avait imposé l’Accord National Interprofessionnel (ANI).
Un beau recul, bien usiné déjà. Au bien mauvais arrière goût déjà. Mais insuffisant estime-t-il, il faut bien l’admettre.
Un galop d’essai par rapport au rouleau compresseur de la Loi Travail.
Manuel Valls envoie des chèques en émissaire dans les discussions avec les syndicats. Comptant désormais régler les problèmes posés par des ajustements de dernière minute, secteur par secteur.
Tant mieux pour les salariés concernés. Mais quel dommage pour la démocratie !
Lui qui fustige sans cesse la faiblesse de la représentativité syndicale aura bien besoin de compter les siens au moment des élections.
Prennent-ils les électeurs et les salariés pour des enfants ?
Comment imaginer que CGT-FO-Solidaires et tous les autres syndicats engagés dans les mobilisations contre la réforme (sic) du Code du Travail, refuseraient de signer des accords favorables aux salariés ?
Aucun emploi nouveau ne sortira du chapeau du magicien Gattaz (fils), Comme pour les mesures précédentes concédées par les gouvernements successifs, menacés par le désormais classique – et honteux- chantage à m’emploi, ce sont les proches des salariés et les caisses de l’Etat qui sont visées.
Alors qu’au fil des manifestations, de l’expression des citoyens, apparaît la nécessité de resserrer les cordons de la bourse, oui, mais pour plus de service publics, voir des re- nationalisations, pour les péages notamment…
Une nouvelle conscience est en train d’émerger dans la société.
Le gouvernement doit faire machine arrière. Et si le patron des patrons n’est plus en mesure de contrôler son langage, qu’il s’excuse ou qu’il s’en aille .
Au nom du respect pour la mémoire des déportés et des résistants, pour le respect des victimes des attentats meurtriers, même si rien ne fera oublier son abject amalgame.