L’hémicycle serait-il devenu une cour de récréation pour certains de nos députés « de passage » ?
L'image repassée plusieurs fois sur l'antenne de FR 3, lors des questions au gouvernement du 20 juillet dernier... (en espérant que ce ne sont pas "Les Folies de Binbin" à l'image?)
Il est certain que « notre député » de Valenciennes–Est ne fait qu’un passage express à l’assemblée nationale, après avoir été élu avec 16, 1% des inscrits (13 058 voix sur un ensemble de 81 110 inscrits) dans une élection législative partielle faisant suite à la démission de Jean-Louis Borloo.
Aujourd’hui, malgré le cumul de ses mandats : de député, de maire d’une ville de plus de 42 000 habitants, de président d’une Communauté d’agglomération de trente cinq communes comptant 190 000 âmes, il est compréhensible que notre député-maire prenne un peu de détente récréative, même pendant la séance des questions au gouvernement du mercredi (jour des enfants). Est-ce que ce genre de je-m'en-foutisme est une façon de remercier les électeurs? (Lorsqu'ils ne "somnolent pas pendant les séances, se faisant réveiller en sursaut par les applaudissemnts de leurs collègues !!!)
Il faut avouer que l’image passée à plusieurs reprises sur le petit écran en disait long sur l’intérêt que portait notre député au débat… Il ne doit pas y avoir assez de suspension de séance pour se détendre dans les couloirs de l’Assemblée, alors il faut prendre le temps de rire avec les collègues sur son « smartsphone » pendant les questions au gouvernement qui n’intéressent pas ces messieurs !
Enfin, il a prévu pour les prochaines consultations législatives de devenir le suppléant d’un « tandem sympathique » à l’égal de son amie Cécile Gallez.
Pourtant, la place est intéressante, mais il ne suffit pas de faire acte de présence dans de pareils hémicycles, il suffit de se remuer pour défendre le secteur dont on est le représentant élu.
Trop de problèmes importants sur l’emploi, les fermetures d’entreprises avec risque de délocalisations, le chômage important sévissant autant dans le Valenciennois, l’Avesnois et en général dans notre « Haut de France » qui porte bien son nom pour les petits salaires, les chômeurs et les familles sous le seuil de pauvreté.
Ou encore les licenciés de nos grandes entreprises régionales pour faits de grève ou autres « faits graves !!! » combines patronales qui seront encore plus faciles à exécuter avec la loi travail passée par le 49.3.
Pour leurs indemnités parlementaires, ils faut leur faire savoir qu'ils doivent se bouger !
Le salaire mensuel brut d'un député est fixé à 7100,15 euros. Ce montant correspond à la somme de son indemnité de base (5514,68 euros), de son indemnité de fonction (1420,03 euros) et de son indemnité de résidence (165,44 euros). Une fois déduites les cotisations et les contributions applicables, le salaire net d'un député s'élève à 5189,27 euros par mois. Mais à ce montant s'ajoutent des indemnités et des avantages supplémentaires.
Cumul de mandats.
Certains parlementaires cumulent les fonctions de député avec celles d'élu local (celle de maire notamment). Les indemnités perçues au titre de ce mandat local ne peuvent être cumulés que dans la limite d'1, 5 fois le montant de l'indemnité de base d'un député (fixée à 5514,68 euros). Un député qui cumulerait plusieurs mandats ne peut donc pas toucher plus de 5514,68 X 1,5 = 8272,02 euros par mois.
Prime, frais de mandat et collaborateurs.
En plus de l'indemnité parlementaire, chaque député bénéficie d'une indemnité représentative des frais de mandat visant à prendre en charge les dépenses liées à l'exercice de ses fonctions. Son montant est de 6412 euros bruts mensuels.
Un député dispose également d'un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs recrutés par lui, et dont les effectifs varient de 1 à 5. Son montant mensuel est de 9138 euros.
Avantages pratiques.
Enfin, différents moyens pratiques sont également mis à la disposition d'un député. En matière de déplacement, il bénéficie notamment d'un accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1ère classe et de la prise en charge de 80 déplacements aériens par an entre Paris et sa circonscription. Il dispose également d'un bureau individuel au sein du Palais Bourbon ou de ses dépendances. Chaque député bénéficie de la prise en charge de ses frais de communication (Internet, téléphone, courriers...)