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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Pharmaciens: Comment l'Ordre a tenté de torpiller les Droits des Femmes!

31 Juillet 2016, 16:20pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Quand la présidente de l'Ordre remet en cause la loi!
Quand la présidente de l'Ordre remet en cause la loi!

Quand la présidente de l'Ordre remet en cause la loi!

Avec la nouvelle clause de conscience, les pharmaciens auraient pu refuser de délivrer la pilule du lendemain. Un refus illégal aujourd’hui.

 

 

Pharmaciens: Comment l'Ordre a tenté de torpiller les Droits des Femmes!

Avec la nouvelle clause de conscience, que la présidente de l'ordre voulait faire passer en catimini, voulant ainsi profiter de la période estivale, les pharmaciens auraient pu refuser de délivrer la pilule du lendemain.

Un refus illégal aujourd’hui.

En effet le décret du 09/01/2002, au J.O du 10, indique les conditions de délivrance en pharmacie de la pilule du lendemain aux mineures. Rappelons qu'une loi du 4 juillet 2001 a autorisé la délivrance gratuite dans les officines de ce contraceptif d'urgence, sans prescription médicale ni autorisation parentale.

Le décret précise que le pharmacien doit s'entretenir avec l'intéressée afin de s'assurer qu'il y a bien urgence à prendre le contraceptif.

De son côté, la jeune fille peut se contenter d'une simple déclaration orale précisant qu'elle est mineure.

Le texte invite aussi le pharmacien à informer la mineure sur la contraception régulière et la prévention des maladies sexuellement transmissibles.

 

De son côté certains « patrons » de l’Ordre des pharmaciens, avaient tenté de « torpiller les droits de la Femme ». Ces personnes, sans doute inspiraient par l’extrême droite et les adeptes de Frigide Barjot et de Ludivine de la Rochère, étant n’en doutons pas le nouveau modèle de « croix de feu » ou du régime de Vichy ; institutions anti-démocratiques qui resurgissent en France sous la bannière du Fn.

 

Ils se sont sans doute dit qu’en plein été, ça pourrait passer…

Raté. L’Ordre des pharmaciens a dû annoncer, le 25 juillet :

« Ne pas maintenir l’état de projet »

Avec une réécriture du Code de déontologie, une clause de conscience devait être introduite pour les 75000 pharmaciens. Elle leur aurait permis de « refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine »

Et si seulement 3000 pharmaciens ont pris part à la consultation, 85 % étaient en faveur de son introduction.

Avec cette clause, ils auraient pu aussi de délivrer des contraceptifs ou pilule du lendemain.

La formulation, bien ambiguë, aurait aussi pu concerner d’autres produits, comme les seringues jetables, des médicaments antidouleur ou encore la méthadone pour les dépendants aux drogues…

9000 pharmaciens ont sauvé l’honneur en s’y opposant via une pétition.

La secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Laurence Rossignol, s’en est mêlée. « Le simple fait d’interroger les pharmaciens sur ce sujet nous rappelle que l’accès à la contraception  et à l’IVG, en tant que droit à part entière, n’est jamais acquis » a-t-elle rappelé, Isabelle Adenot, la présidente de l’Ordre des pharmaciens, a nié, en expliquant « être attachée aux droits des femmes »

Sauf que le site State a exhumé un article de 2004 où elle réclamait une clause de conscience pour les pharmaciens, au sujet de l’IVG médicamenteuse ! 

  

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Pharmaciens: Comment l'Ordre a tenté de torpiller les Droits des Femmes!

 

En 1939, les pharmaciens, consultés par référendum, confirmaient à une majorité de 80 % leur souhait de voir créer cet Ordre. La proposition était prête à être votée, lorsque le déclenchement de la guerre suspendit son adoption.

Après le 10 juillet 1940, le régime de Vichy écarta la création de l’ordre attendu par la profession de pharmacien. Il opta pour une organisation bien différente conforme à sa doctrine corporatiste : des chambres départementales et des conseils régionaux de pharmaciens, coordonnés par un Conseil supérieur de la pharmacie, étaient chargées de défendre les intérêts matériels des pharmaciens, donc censés remplacer les syndicats qui avaient été interdits. Ils recevaient en outre la mission d’exercer des actions disciplinaires à l’égard des professionnels. Leurs membres n’étaient pas soumis à élections démocratiques, mais désignés par les autorités administratives.

À la Libération, une ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française en date du 5 mai 1945 supprima l’organisation professionnelle dénuée de légitimité démocratique et détournée de la seule vocation qui aurait dû être la sienne : la défense de la santé publique et des patients, à travers les principes de compétence et de bon exercice. C’est cette même ordonnance du 5 mai 1945 qui créa l’Ordre national des pharmaciens renouant ainsi avec le projet présenté avant-guerre.

 

 

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