Les autoroutes françaises, ou comment un racket organisé est fait sur le dos de l'automobiliste et du contribuable!
Relance autoroutière:
Les transactions avec le entreprises se font dans le secret.
« L’usage des autoroutes est en principe gratuit. »
Les gouvernements devraient relire la loi de 1955 portant sur le statut des autoroutes.
Les péages devaient être provisoires… 50 ans plus tard, en 2006, il n’en était plus question.
Le gouvernement Villepin vendait les société concessionnaires d’autoroutes (SCA) 14,8 milliards d’euros. Notamment à Eiffage, Vinci et Abertis.
Pour la Cour des comptes, les bijoux de famille valaient plus de 25 milliards.
Les contrats de concession, eux, offrent un boulevard aux groupent privés. Chaque nouvelle demande d’investissement de l’Etat doit être compensé par un allongement de la concession ou une augmentation des tarifs.
Par exemple, pour installer du télépéage sous prétexte « d’écologie », car ça limite les bouchons, les SCA ont lâché 800 millions d’euros… contre un an de rab de concession.
Chaque année de péage leur rapporte 2 milliards. Au passage, elles ont supprimé 2776 postes . Et engrangent 14,9 milliards de dividendes entre 2006 et 2013.
Sous François Hollande, les SCA ont été servies.
Elles ont obtenues deux plans de relance. Le premier, élaboré sous Sarkozy, a été signé le 6 avril 2015. Il prévoit 3,2 milliards d’euros payés par les 7 sociétés concessionnaires d’autoroutes sur 21 chantiers. En échange un allongement de 2,5 ans de leur concession et donc « une douzaine de milliards d’euros de péage » a calculé la CGT.
Et qui fait les travaux ?
A 50% , les sociétés Vinci ou Eiffage…(eux-mêmes concessionaires)
Derrière ce plan, toujours le même credo, le caisse de l’Etat sont vides Un grand plan d’investissement va créer de la croissance et de l’emploi.
Mais quelles contreparties ? Dans le document transmis à la Commissions européennes, le gouvernement s’engageait à ca qu’il n’y ait pas d’augmentation tarifaire.
Pourtant, an février 2016 : + 1,12%…
Pour Raymond Avriller, qui est allé jusqu’au tribunal administratif pour obtenir des documents , « en plus de l’allongement, il y à eu augmentation tarifaire »
« C’est la preuve qu’il y a eu arrangement secret entre les ministres et les SCA. Cette affaire est la parfaite illustration de la privatisation de la décision publique », analyse –t-il.
Les concessions sont une délégation de service public, donc soumises à contrôle. Sauf qu’un seul agent suit le dossier à la direction de la concurrence.
De quoi ne pas être tatillon . « Les concessions sont incontrôlées » su fait de leur durée, mais aussi de l’absence d’analyse de l’économie des contrats » continue Raymond Avrillier.
Après le fiasco de l’écotaxe, fin 2014 les députés y ont mis le nez.150 socialistes écrivaient à Valls pour qu’il dénonce les contrats . La nationalisation, proposée par les communistes , a bien été examinée. Mais pas adoptée…
La ligne de défense du gouvernement , c’est que la nationalisation coûterait entre 20 et 30 milliards. Sauf que d’ici à 2032, le gain serait de 40 milliards. » xplique Patrice Carvallo, député PCF.
Après la fronde des députés, le gouvernement a concession a consenti à passer par un vote du Parlement pour tout allongement des concessions.
Du coup, le nouveau plan de relance sera financé par les usagers et les collectivités.
« C’est une opération de contournement du Parlement » continue le député . Les chantiers ne sont pas encore arbitrés. Mais sur 100 euros de péage , entre 20 et 24 euros vont toujours dans les poches des actionnaires.
Les 30 opérations prévues pour le raccordement ou de construction de nouvelles aires, coûteront 1 milliard d'euros.
Mais ne coûteront rien aux exploitants.
Les montants aux péages épongeront les frais.