Les Chaînes et les journaux enchaînés!
Les rares journaux en France qui n'ont pas ces actionnaires milliardaires pour leur imposer la désinformation au profit de la haute finance.. Eux, vivent avec pour seul financement de leurs lecteurs.
Les chaînes enchaînées…
Depuis plus d’une semaine la majorités des journalistes d’I Télé, la chaîne d’informations en continu, sont en grève.
L’affaire Morandini qui été le déclencheur de ce mouvement apparaît désormais presque secondaire. Cet animateur ami de longue date du milliardaire Vincent Bolloré est mis en examen pour une affaire de mœurs et de corruption impliquant des mineurs. Mis sous contrôle judiciaire, il lui est interdit d’être au contact de jeunes de moins de 18 ans.
Tout en reconnaissant à l’inculpé le droit de présomption d’innocence, la nature de l’inculpation et certaines pratiques professionnelles jugées par elle douteuses, ont conduit la rédaction à demander que son installation à l’antenne soit différée après le dénouement judiciaire de l’affaire.
La raison aurait dû logiquement l’emporter, mais le propriétaire s’est opposé à ces demandes. Considérant qu’il était « maître chez lui », il a décidé de mettre l’animateur contesté à l’antenne et d’engager du même coup un bras de fer avec la rédaction de la chaîne.
En patron très classique, Vincent Bolloré, ou tout au moins ses conseillers, avaient-ils la certitude que la « bronca »se déliterait rapidement ?.
Mauvais calcul, la grève s’est développée . Les journalistes ont compris qu’ils avaient à faire à un patronat de « droit divin » contrôlant tout, jusqu’aux contenus de l’information et, doublé de surcroît d’un cynisme certain : le propriétaire se proposant d’acheter le départ des contestataires, tenant ainsi la valeur de leur travail dans le plus grand mépris.
Canal +, TF1, BFMTV, Les Echos, le Monde, Elle… de Vincent Bolloré à Patrick Drahi en passant par Xavier Niel, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère, Martin Bouygues, Serge Dassault, Francois Pinault et les Bettencourt…
Les 11 milliardaires les plus riches de France détenant les principales clefs de notre économie, contrôlent désormais l’information de notre pays.
Comme ils font dans leurs entreprises, ils entendent , in fine, mettre cette information aux services de leurs intérêts privés y compris en exerçant la force comme c’est le cas chez ITélé.
Ce qui se joue là interpelle chacun car ce fait n(=’est pas isolé. Nous faisons face à une double action des grands possédants : tenter de contrôler nos consciences à l’aide d’une information partiale et dans le même temps, réduire nos vies à l’état de variables d’ajustement au service d’une économie tournée exclusivement vers leurs profits.
La droite et l’extrême droite, qui les représentent , entendent servir ces desseins liberticides. C’est une part des enjeux électoraux de 2017.
André CICCODICOLA