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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Lorsque l'extrémisme donne des conseils au Président élu, par le biais de la presse écrite, tout en reprenant des termes qui nous rappellent la droite rigide du début de la 3ème République, sous le régime de Thiers, celui qui restera pour l'histoire le boucher aux mains ensanglantées du peuple de Paris !

23 Mai 2017, 10:12am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

C'est le fondement même de la droite dure et de son extrême droite pour garder le pouvoir. En seraient-ils capable ???C'est le fondement même de la droite dure et de son extrême droite pour garder le pouvoir. En seraient-ils capable ???

C'est le fondement même de la droite dure et de son extrême droite pour garder le pouvoir. En seraient-ils capable ???

Le discours anti-communard :

une hostilité vieille de plus d’un siècle.

 

Dans une lettre à Emmanuel Macron, parue dans le journal       « Marianne » du 19 mai, Yann Moix conjure le président nouvellement élu de « n’avoir point peur de la rue » et d’appliquer son programme quoi qu’il en coûte.

 

Les opposants et autres manifestants, explique-t-il, ne sont qu’une infime minorité prenant en otage la majorité du peuple français qui, bien entendu, souhaite l’application du programme d’En Marche!.

 

Moix se livre alors à une savoureuse analogie historique, rappelant que « sous la Commune, l’immense majorité des Parisiens était prise en otage par la folie rouge. »


Ce discours s’inscrit de manière frappante dans la continuité de celui de la plupart des grands écrivains contemporains de 1871. Dès le lendemain de la Semaine sanglante, la Commune fait l’objet d’une intense lutte mémorielle.

 

La voix des dirigeants communards, pour la plupart réfugiés en Angleterre, porte peu au cours de la décennie qui suit l’évènement.

 

Les Versaillais détiennent un quasi monopole de la mémoire de la Commune et s’emploient à faire de cette dernière « une récapitulation de toutes les barbaries, une apocalypse rouge, un mal métaphysique inouï » (Eric Fournier, La Commune n’est pas morte, p. 17).

 

Les plus grands noms de la scène littéraire de l’époque mettent leur plume au service de la propagande anti-communarde de l’Ordre moral. Paul Lidsky, dans Les Ecrivains contre la Commune, nous offre une anthologie aussi sidérante qu’effrayante des textes des plus éminents artistes de l’époque.

 

« Sauvé, sauvé ! Paris était au pouvoir des nègres ! » peut-on lire sous la plume d’Alphonse Daudet au lendemain de la répression.

 

Dans une lettre à Georges Sand, Gustave Flaubert écrit : « Le peuple est un éternel mineur. Je hais la démocratie. (…) Le premier remède serait d’en finir avec le suffrage universel, la honte de l’esprit humain. (…)

 

L’instruction obligatoire et gratuite n’y fera rien qu’augmenter le nombre des imbéciles. Le plus pressé est d’instruire les riches qui, en somme, sont les plus forts. »

Emile Zola lui-même affirme que « Le bain de sang que [le peuple de Paris] vient de prendre était peut-être d’une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur. »

 

Victor Hugo, aux côtés de Georges Clemenceau et de quelques autres, se retrouve bien seul à défendre les communards. Ce type de discours s’inscrit dans le registre de la psychologie des foules, très en vogue à l’époque.

Théorisée par Gustave le Bon, elle est fondée sur la crainte du peuple. Celui-ci, lorsqu’il se transforme en « foule », deviendrait une masse stupide et grégaire, susceptible de suivre n’importe quel leader qui flatterait de manière démagogique ses bas instincts.

 

Un discours qui réapparaît aujourd’hui, sous la forme de la dénonciation du populisme. Dans Les Echos du 7 mai, Didier Cozin nous explique ainsi que « le populisme se nourrit d’une éducation défaillante ».

 

Comprendre :

 

Le peuple décérébré et inculte est décidément bien crédule, il cède bien facilement aux sirènes de la démagogie.

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