21ème Circonscription du NORD
Liberté Hebdo du 9 juin 2017
Valenciennois : Patrick Kolebacki
« Les mains dans le cambouis »
Quatorze candidats briguent la succession de Laurent Degallaix dans le Valenciennois, dans un contexte de grande division, à droite comme à gauche.
Le communiste Patrick Kolebacki se félicite du bon accueil qu’on lui réserve sur le terrain.
Jean-Louis Borloo et le communiste Fabien Thiémé se sont longtemps affronté sur cette circonscription. Aujourd’hui détenus par la droite, elle comprend un électorat en majorité populaire.
Au présidentielle, Jean-Luc Mélenchon y arrive en deuxième position, avec 231,25% de suffrages, (y compris les voix du PCF qui avait appeler sans réserve pour battre la droite et l’extrême droite » derrière marine Le pen et devant Emmanuel Macron.
Pour les législative, le sortant L Degallaix, qui ne se représente pas, est candidat suppléant de b. Descamps (Udi) Au total, quatorze candidats se présentent devant les électrices et électeurs, dans un contexte de grande division au sein de l’extrême droite, de la droite et de la gauche, avec pas moins de six candidatures, dont celles de la France insoumise et du PCF.
« Les efforts fait pour l’union n’ont pas été suivis » commente sobrement Patrick Kolebacki » Cependant, « On n’a jamais ressenti d’hostilité, bien au contraire » assure le candidat communiste, qui y voit des signes d’une « dynamique pour la suite » Elu ou pas, le combat n’est jamais terminé, justufie-t-il.
Le soutien d’élus locaux
Conseiller municipal d’opposition à Quiévrechain, le communiste a le soutien de plusieurs aînés, dont Fabien Thiémé, ancien député et ancien conseiller général du Valenciennois, maire de Marly ; de Jean-Claude Dulieu, conseiller départemental, Marc Bury, le maire de Petite-Forêt, où il travaille ou encore d’autres élus locaux, dont Michèle Gréaume, Martine Diliberto ou Joël Gaillet, J-C Quillet-Vilette conseiller municipal d’opposition de Saint-Saulve.
Avec sa suppléante Carole Moreira, aide-soignante au Centre Hospitalier de Valenciennes et militante syndicale, le binôme mène « une campagne ouverte » rencontrant tant les agriculteurs que les associations de solidarité telles que le CCFDT Terre solidaire ou le Secours catholique.
« Carole Moreira à l’hôpital, moi dans une collectivité, nous sommes issus de la société civile : on a les mains dans le cambouis » avance le candidat, allusion au renouvellement que prétend incarner le mouvement « LREM » Les réductions d’effectifs dans les services publics, la baisse des dotations aux collectivités, la fermeture de lits et des unités en ruralité, la diminution des services rendus, nous, on voit bien leurs conséquences ! »
Porte-parole du territoire.
Sur le terrain, le candidat et sa suppléante parlent autant des services publics que de l’emploi industriel, , une question très prégnante dans cette circonscription où sont implantés des deux sites de Bombardier et Alstom, piliers de la filière ferroviaire régionale.
« On a eu une bouffée d’oxygène avec les contrats des transports d’Ile-de-France** Mais il faudra être vigilant pour que toute la commande soit bien réalisée ici, alors qu’on évoque des nouvelles délocalisations » explique Patrick Kolebacki, persuadé qu’un « député doit s’impliquer dans ce type de combats » Il faut le souligner, poursuit-il, les élus Front de gauche sont des élus de terrain, ils sont à la fois sur le plan législatif et porte-parole de leur territoire.
Porte-voix du Valenciennois, Patrick Kolebacki n’en oublie pas les enjeux nationaux.
Aux législatives, les électeurs ont le choix de maintenir les acquis sociaux ou de faire passer les lois encore plus dures que la loi El Kmori, avec plus de flexi-sécurité, la flexibilité pour les ouvriers, la sécurité pour les patrons »
A cet égard, Patrick Kolébacki pense avoir un atout face à ces adversaires : « en période électorale, les gens voient passer presque tout le monde. Il y en a qu’on voit tout le temps dans les manifestations pour la sauvegarde des emplois, des salaires ou des retraites : c’est nous »
** dernière minute :
La commande signée en « grande pompe » (télés et journaux nationaux et locaux) par Valérie Pécresse présidente LR de la Région Ile de France, serait déjà en discussion pour la sous-traitance des bogies des rames commandée avec l’Allemagne ou l’Etat fait travailler les travailleurs déplacés à 600 euros/ mois sans protection sociale.
Ce sont 34 emplois de l’usine Bombardier de Crespin qui seraient menacés.