Le programme continuellement revu et corrigé pour ces gens, c'est la continuité de l’échec scolaire chez nos enfants. Mais ça, c'est le moindre de leur soucis!
Un ministre à la vieille école de la droite.
L'Huma Dimanche du 27 juillet 2017
Jean-Michel Blanquer, fervent défenseur de la « méritocratie » prône la liberté et l’autonomie des établissements. DANGER !
L’égalitarisme est donc l’ennemi du service public, la liberté son ami. C’est le ministre de l’Education nationale qui l’affirme dans une interview retentissante au « JDD » du 23 juillet.
Décomplexé, J-M Blanquer prône la liberté et l’autonomie et conseille de s’inspirer du privé.
La revalorisation du latin-grec au collège, explique-t-il, est « un enjeu de civilisation. Les racines gréco-latines structurent notre langue, donc, notre vie » …
Le magazine droitier « Valeurs » (ex Valeurs actuelles) s’en réjouit, reprenant en exergue de large extraits de ses propos .
Pas surprenant ! Le ministre de l’éducation d’Emmanuel Macron a présidé l’ESSEC. Il a été le directeur général de l’enseignement scolaire (dgesco) de Luc Chatel (***) sous Sarkozy .
Son livre « l’Ecole de demain » reprend les grands axes du programme de la « droite pendant la campagne présidentielle de 2012)
Son directeur de cabinet, Christophe Kerrero, a fait la campagne Fillon.
Il est enfin, un fidèle de l’Institut Montaigne, ce « think tank » proche du CAC 40, fondé en 2000 par Claude Bébéar (ancien PDG d’Axa)
Ce fervent défenseur du modèle de l’entrepreneuriat et de la méritocratie annonce une série de changements pour la rentrée, dont le retour des évaluations à tous les échelons et donc le classement des établissements, des rythmes scolaires à la carte, donc le risque de renforcer les inégalités ; 12 élèves par classes en CP en zones prioritaires.
MAIS AVEC QUELS MOYENS ???
Le 23 juin 2009 il remplace Xavier Carcos comme ministre de l’Education nationale, tout en conservant le porte-parolat.
Face à des enseignants et des lycéens échaudés par la baisse des budgets et du nombre de fonctionnaires menée par son prédécesseur, il parvient à esquiver les conflits sans changer les orientations politiques, notamment en recevant régulièrement les syndicats en tête à tête.
À ce poste, il mène le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, se penche sur des sujets grand public comme la culture et le sport à l'école ou les rythmes scolaires. Au point d'annoncer début mai 2010 l'organisation d'un débat national sur la question de ces rythmes scolaires et d'envisager notamment le raccourcissement des grandes vacances, voire la mise en place d'un zonage, comme pour les autres vacances.
Son projet paraît alors séduire une large majorité de Français. Cependant, le ministre se déclare conscient « des conséquences économiques auprès des agences de voyages et vacances » que cela pourrait engendrer. Il travaille de surcroît à la mise en place d'une autonomie des établissements et d'une amélioration de la gestion des ressources humaines dans son ministère.
L'approche « marketing » de ses actions ne va pas sans controverse, par exemple quand, lors de la visite d'un supermarché destinée à vanter la baisse des prix des fournitures scolaires, à la veille de la rentrée scolaire 2009, des mères de famille sympathisantes de l'UMP sont choisies afin de figurer auprès du ministre.
Son dernier acte en tant que ministre est la publication d'un décret modifiant l'évaluation des enseignants, décret décrié par plusieurs syndicats d'enseignants, et signé au lendemain de la défaite de Sarkozy aux présidentielles (7 mai 2012).
Comme porte-parole, il suscite des critiques de « langue de bois », sans pour autant hésiter à tancer publiquement les sorties polémiques des ministres.