Une popularité people en "dépression"
Communiqué.
Les députés communistes ont épinglé mardi « un début de hollandisation d'Emmanuel Macron » dans les sondages, y voyant "la traduction directe de sa politique antisociale", de la réforme du code du travail à la baisse des APL en passant par les tarifs du gaz.
Les députés communistes ont épinglé mardi « un début de hollandisation d'Emmanuel Macron » dans les sondages, y voyant « la traduction directe de sa politique antisociale » de la réforme du code du travail à la baisse des APL en passant par les tarifs du gaz.
« On constate un début de hollandisation d'Emmanuel Macron, avec une chute sévère dans les enquêtes d'opinion qui est la traduction directe de la politique antisociale du gouvernement: Loi travail II coupes inacceptables dans le budget du droit des femmes, symbole des conséquences concrètes de ces mesures d'austérité qui ne devaient pas avoir d'impact » a déclaré l'un de leurs porte-parole, Pierre Dharéville, lors d'une conférence de presse.
Ce député des Bouches-du-Rhône a aussi dénoncé la baisse annoncée des allocations logement, dont les APL de cinq euros par mois, la jugeant « extrêmement grave pour le pouvoir d'achat des personnes en difficulté » notamment celles sous le seuil de pauvreté, ainsi que « pour la situation particulière des étudiants ».
« Le gouvernement ne pourra pas se contenter de faire des opérations de communication et poser avec des stars pour sembler épouser un certain nombre de grandes causes qui peuvent sembler nécessaires » a ajouté M. Dharéville, évoquant des « réalités sociales qui commencent à monter dans le pays »
Pour Sébastien Jumel, un autre porte-parole du groupe, le président de la République est « en train de dévisser beaucoup plus vite que ses prédécesseurs » dans les enquêtes d'opinion pour avoir lancé « un Blitzkrieg (guerre éclair, NDLR) à l'égard du modèle social » et il est « en train de se rendre compte que la relation de confiance entre l'exécutif et la population ne tient pas seulement à la loi pour la confiance en débat »
Ce député communiste de Seine-Maritime, maire de Dieppe jusqu'à son entrée au Palais Bourbon, a pris comme exemple de « la guerre d'été contre le modèle social » et la fin des tarifs réglementés du gaz suite à une décision du Conseil d'Etat qui « remet en cause un acquis de la Libération »
M. Jumel a appelé l'exécutif à jouer un rôle d'Etat "protecteur" et à "ne pas capituler" en la matière face à Bruxelles, d'autant qu'une telle mesure « risque de s'étendre aux tarifs réglementés de l'électricité » selon lui.
Les tarifs réglementés du gaz, appliqués depuis plus de 70 ans par Engie (ex-GDF Suez) et fixés par l'Etat, vont devoir cesser d'exister pour se conformer au droit européen, disparition qui concernera plus de 5 millions de consommateurs.
Saisi par des concurrents d'Engie, le Conseil d'Etat a décidé mercredi dernier que maintenir ces tarifs était « contraire » au droit européen et annulé un décret de 2013 encadrant la fixation de ces tarifs.