Un gouvernement choisi sur le gril pour la blancheur du casier, mais au détriment des travailleurs licenciés pour raisons "économiques"
Muriel Pénicaud, actuelle ministre du Travail du gouvernement Philippe: ancienne DRH DE chez Danone a pris la tête"d'Ubifrance" chargé d'aider les entreprises à l'exportation et de l'Agence française des investissements...
l'Obs et l'Humanité.
En 2013, l’ancienne DRH de Danone a réalisé une plus-value de 1,13 million d’euros sur ses stock-options, révèle " l’Humanité "
L'Obs Muriel Pénicaud s’est enrichie grâce à des suppressions d’emplois chez Danone.
Une nouvelle révélation embarrassante pour Muriel Pénicaud, déjà en difficulté dans l’affaire de la « French Tech night » à Las Vegas. En 2013, l’actuelle ministre du Travail a réalisé une plus-value de 1,13 million d’euros sur ses stock-options, alors qu’elle officiait en tant que DRH chez Danone, rapporte le journal l’Humanité de ce jeudi 27 juillet
Un bénéfice de près de 60% sur sa mise de départ, obtenu grâce à une remontée du cours de l’action qui a suivi l’annonce par le groupe d’un plan de restructuration.
Le 19 février 2013, la direction de Danone a en effet annoncé la « suppression d’environ 900 postes managériaux et administratifs répartis dans 26 pays » relate l’Humanité. Une décision aussitôt applaudie par les marchés financiers. A l’époque, la cotation de l’action située en dessous de 52 euros pour le titre Danone, passe à 55-60 euros.
Une aubaine pour Muriel Pénicaud qui fait alors valoir ses stock-options, dès l’expiration du délai de garde de quatre ans imposé par Danone. La santé du groupe est pourtant plutôt bonne au moment de la restructuration : Danone bat des records de chiffre d’affaires, en passant la barre des 20 milliards d’euros en 2012.
L’opération tombe à pic pour Muriel Pénicaud
Mais l’Europe accuse un fléchissement des ventes de 3%, et un léger recul des marges. Une situation qui suscite l’exaspération du PDG de Danone qui vient de proposer une hausse de 4,3% des dividendes à ses actionnaires. « Pour redonner de la compétitivité et de l’efficacité en Europe » le plan de suppression d’emplois est lancé.
L’opération tombe à pic pour Muriel Pénicaud. Et ce d’autant plus que ses stock-options et le prix qui leur sont attachés, lui ont été attribués le 23 avril 2009, signale l’Humanité. Soit juste après l’effondrement des valeurs boursières du CAC 40, qui a suivi le Krach de 2008-2009.
La ministre du Travail a bénéficié à l’époque d’un prix d’achat historiquement bas, de 34,85 euros l’unité.
Le mécanisme des stock-options implique qu’il s’agit « d’options d’achat » Dès lors, le dirigeant qui en bénéficie ne court aucun risque, puisque si les actions sur lesquelles il a des options perdent de leur valeur, il peut simplement renoncer à les acheter pour ne pas perdre d’argent. Une décision qu’a visiblement écartée Muriel Pénicaud, puisqu’au moment où elle a fait valoir ses actions, leur cours venait de grimper, et notamment grâce au plan de suppression d’emplois.
Une révélation qui fait tache en pleine négociation de la loi travail II.