Emplois aidés
L'Humaté Dimanche du 24 août 2017
En matière d’emplois, la politique du gouvernement prend des allures d’un gigantesque plan de licenciement. L’exécutif a décidé de diminuer drastiquement le nombre d’emplois aidés, qui passeront de 490 000 en 2016 à 293 000 en 2017.
Une coupe claire justifiée, selon la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, par « un manque d’efficacité dans la lutte conter le chômage » Reste que nombre de bénéficiaires actuels de ces contrats, en absence de leur reconduction, iront grossir les rangs pourtant déjà bien garnis de Pôle emplois.
Autre argument de la ministre : le dispositif, d’un montant de 3 milliards d’euros en année pleine, serait « coûteux »
Ce souci de finances publiques laisse songeur tant il est à géométrie variable. Trop chers les emplois aidés, quand on sait que 40 milliards d’euros accordés aux entreprises via le pacte de responsabilité et le crédit d’impôt compétitivité (CICE) n’ont, « selon l‘INSEE » permis de « créer ou de maintenir » que 100 000 emplois ! (soit 400 000 euros par emplois créés ou maintenus !) joli coup de Gattaz !!!
La décision du gouvernement fait l’unanimité contre elle.
L’ensemble des syndicats, comme la CGT, qui revendique que les contrats aidés, en particulier dans l’Education nationale soient « budgétés » en emplois normaux.
Associations et élus des collectivités locales où sont recrutés une grande partie de ces contrats, ont fait part, à l’instar de l’Association des Maires de France, de leur vive « inquiétude »
Véritable mesure d’austérité, celle-ci s’ajoute à « la décision du gouvernement d’amputer les communes de 13 milliards d’euros » dénonce le député PCF du Nord, Alain Bruneel dans l’ »Humanité » du 21 août dernier. Il prédit que de « nombreux projets » portés par les municipalités ou des associations ne verront pas le jour et que celles-ci vont connaître des difficultés de fonctionnement.
A la Réunion ou la baisse des contrats aidés est de 75%, 18 des 24 communes ont déjà annoncé un report de 5 jours de la rentrée scolaire.
Parlez toujours "belle jeunesse" vous aurez votre retraite à 70 ans ou plus, pour nous payer les nôtres de politicards.
Courbe du chômage
Une embellie … des chiffres !
Plus restrictif que les statistiques de « Pôle emplois »le taux de chômage au sens BIT (demandeur d’emploi de plus de 15 ans sans travail depuis une semaine, disponible dans les quinze jours et en recherche active d’emploi) est tombé à 9,2% en métropole au deuxième trimestre, retrouvant son niveau de 2012.
Il n’en a pas fallu plus pour que la presse économique conclue que François Hollande a finalement gagné son pari d’inversion de la courbe. Reste que, d’après une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques, le taux de chômage au sens BIT devrait se situer aux environs de 8% si la politique d’austérité conduite par François Hollande n’avait pas plombé l’activité économique.
Enfin aux 2,8 millions de demandeurs d’emploi au sens BIT, il ne faut pas oublier le « halo du chômage » c’est-à-dire les 1,5 millions de personnes qui découragées de ne pas trouver d’emploi, ont arrêté d’en chercher.
Aujourd’hui, il faut y ajouter, au nombre de ces demandeurs d’emploi les 35 00 chômeurs que Pôle emploi a enregistrés au mois de juillet et ce, malgré la période favorable aux emplois saisonniers.
Il faudra dès la rentrée y ajouter les 90 000 bacheliers qui n’auront pas été tirés au sort à mi-juillet, afin de trouver une place dans les facultés, universités, en classes « prépa » ou autres dont le problème est posé au ministre de l’Education nationale "Monsieur Blanquer" depuis plus de 2 mois, celui-ci a bel est bien laissé tomber se fichant pas mal des problèmes de la jeunesse.