Sa première télé chez les milliardaires du privé !
Lors de sa première apparition télévisée depuis son élection (sur une chaîne privée tenue par ses amis milliardaires) il a dévoilé, sans fard, une vision du monde où les riches sont les « premiers de cordées » qu’il s’agit de protéger.
Quant aux autres ?
Et si toute la conception de la société d’E.Macron se trouvait résumée dans cette phrase à propos des salariés de GM&S :
« Quand certaines ou certains bloquent tout, se mêlent à des activistes violents, font tout pour bloquer les choses – non pas pour retrouver un emploi ou pour proposer quelque chose d’autre, mais pour toucher la supra légale, c’est à dire un peu d’argent de licenciement – je ne l’accepte pas. Et donc, je dis les choses comme elles sont »
Le président n’accepte pas le fait que des salariés puissent ne pas se satisfaire des miettes qui leur sont octroyées. Il n’accepte pas que les salariés luttent, pas uniquement pour obtenir des meilleures conditions de licenciement, mais aussi pour sauver leurs emplois.
Il n’accepte pas qu’ils puissent oser remettre en cause l’action du monarque. Ceux qui ne courbent pas l’échine « foutent le bordel » et c’est eux qu’ils faut sanctionner.
Une inversion des valeurs que le président a déclinée tout au long de son entretien de plus d’une heure le 15 octobre sur TF1.
Ainsi l’aspiration à la justice sociale est, selon le chef de l’Etat, l’expression de la jalousie française qui consiste à dire : « il y a des gens qui réussissent, taxons-les, nous nous porterons »
Quant à ceux qui défendent cette idée que l’impôt doit servir à la redistribution pour donner les moyens à l’Etat de réduire les inégalités et d’assurer une égalité d’accès à un nombre de services et de biens, ils sont accusés de ne pas aimer les riches et de vouloir mes « massacrer » Enfoncée l’image du bolchevik le couteau entre les dents, revoilà la terreur et ses fanatiques montagnards avides de massacre.
Les riches sont les victimes potentielles qu’il convient de protéger en supprimant l’ISF.
Ils sont les « premiers de cordée » ceux qui ouvrent la voie. Une métaphore peut-être plus symbolique que le pense le président. Car seul un premier de cordée peut couper la corde pour laisser tomber tous les autres.
Et les riches, les actionnaires, le capital n’ont jamais eu de scrupules à sacrifier qui que ce soit pour garantir leur taux de profit ou leur rente.
Des mots bien choisis
Cette inversion des valeurs qui fait de la protection des nantis la priorité de l’action du gouvernement va jusqu’à l’utilisation de termes habituellement réservés aux délinquants pour parler des chômeurs.
Ainsi l’obligation qui sera faite aux demandeurs d’emplois de ne pas refuser plus de deux offres doit décourager les « multirécidivistes du refus »
Le chef d’Etat est trop intelligent, trop cultivé pour ne pas savoir choisir ses mots ou ses métaphores.
Le 15 octobre, il a une nouvelle fois envoyé un message digne de Guizot, Thatcher et Reagan, « seuls les riches sont dignes d’intérêt » justifiant ainsi l’étiquette de « président des riches » qui lui colle à la peau.
Il faut prendre E Macron au sérieux lorsqu’il affirme « Je ne suis pas là pour gérer ou réforme, mais pour transformer en profondeur le pays » Cette transformation passe par la destruction de l’ensemble des piliers qui constituent le modèle social français .
Code du travail, Sécurité Sociale , logement social indemnisation du chômage… Tout ce qui porte une notion de protection des salariés, des plus fragiles est dans la ligne de mire du chef de l’Etat et de son gouvernement « Libérer, protéger » affirme le président, c’est vrai pour les riches.