Aujourd'hui, le" bordel "macronien" continu.
Oui! Nous somme tous Vallourec et Ascométal. Mais avec l'Etat actionnaire, tant chez Vallourec que chez plusieurs constructeurs automobiles, ce dernier pense-t-il laisser faire comme chez SM&G? qu'arrivera-t-il de nos derniers sites?
ASCOMETAL .
Un deuxième redressement judiciaire, et après?
Trois ans après sa reprise par le groupement d'accionnaires Side alliance, le sidérurgiste Ascométal est à nouveau en difficulté.
Sa direction a demandé son placement en règlement judiciaire. Cette fois-ci l'entreprise ne semble pas victime de son actionnaire comme ce fut le casen 2014 quand, essoré par le fonds d'investissement Apollo , il avait accumulé 350 millions d'euros de dette.
Le recul de son chiffre d'affaires en 2016, en dessous de 400 millions d'euros, est la conséquence d'une baisse des demandes de ses principaux clients : Les constructeurs automobiles et l'industrie pétrolière.
Plusieurs groupes sont candidats à la reprise. Reste à savoir quelles garanties ils apportent aux 1350 salariés qui travaillent sur les trois sites du groupe.
En 2014, 80 emplois avaient été détruits, mais, depuis, les effectifs ont fondu de près de 500 personnes.
Reste aussi à savoir ce que deviendra le site de Saint-Saulve co-detenu par Ascométal (60%) et Vallourec (40%) ?
FABIEN ROUSSEL, député PCF du Valenciennois
« L’État et les trois Régions doivent s'engager »
Nous payons aujourd'hui l'absence de vision industrielle pour notre pays. Mais nous subissons aussi le prix de la délocalisationde nos sites, financésnotamment par l’État :
le plan d'investissement de l’État dans Vallourec, à hauteur de 490 millions d'euros avec 15 % de participation dans le capital, s'est traduit par la réduction de 50% de son activité en Europe et par des investissements très importants au Brésil et en Chine,
Voilà ce qui affaiblit notre tissu industriel en France et en Europe.
En France, ce soi-disant plan d'investissement a entraîné la destruction de 560 emplois par Vallourec (avec la fermeture de deux laminoirs en Seine-Maritime et dans le Nord) et la suppression de 179 emplois par Ascométal avec la fermeture de son aciérie de Leffrinckoucke)
Dans le Nord, Vallourec/Saint-Saulve est ainsi passée de 1400 emplois avant le plan de « sauvetage » à 800 aujourd'hui.
Quel bilan désastreux pour l’État et les actionnaires de ces groupes !
Cela nous interroge sur les véritables stratégies industrielles ? Il est urgent de mettre fin à cette spirale terrible pour l'industrie de notre pays,
Il est encore temps de redresser la barre et d'assurer un avenir à cette filière sidérurgique.
L’État, Vallourec, les régions concernées et les représentants des salariés doivent mettre en place un plan durable, avec un repreneur qui s'engage lui aussi sur la durée, sur les emplois et sur l'avenir de chacun des sites français.
Ascométal en dates:
1911
Construction de l'usine des Dunes. La dénomination "Ascométal" apparaît en 1987
mars 2014
Ascométal est placée en redressement judiciaire
Mai 2017
Franck Supplisson reprend Ascométal avec des investisseurs français et européens..
Juin 2014
Asco-industries reprend l'usine Ascométal
30 septembre 2017
L'aciérie de Leffrinckoucke ferme: 148 personnes quittent l'entreprise avec un plan social.
17 novembre 2017
Le groupe annonce lors d'un comité central d'entreprise qu'il devrait déposer le bilan.