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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Une baisse des pensions négociées avec le Medef, la CGPME,la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, prévoit une baisse des pensions de 9% dans les 15 années qui viennent. Sans prendre en compte la diminution des revenus salariaux ou de retraite des 1,7% de CSG dès janvier 2018, qui peut encore évoluée encore pendant la période Macron jusqu'en 2021.

21 Novembre 2017, 16:38pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

La seule réponse des gouvernements en place aux revendications des salariés et des retraités.La seule réponse des gouvernements en place aux revendications des salariés et des retraités.
La seule réponse des gouvernements en place aux revendications des salariés et des retraités.

La seule réponse des gouvernements en place aux revendications des salariés et des retraités.

RETRAITES : LA BAISSE DES PENSIONS, C'EST NON !

 

Les retraités pourraient voir leur pension baisser à partir du 1er janvier 2019, alerte la CGT.

En cause les négociations qui doivent s’achever le 17 novembre entre patronat et syndicats pour définir les règles de fonctionnement de la future caisse de retraite complémentaire qui va réunir l'Agirc (salariés cadres) et l'Arrco (non cadres).

Signé le 30 octobre 2015 par le Medef, la CGPME, l'U2P et la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, l’accord de fusion indique que le nouveau régime régime sera financé »à cotisations définies »

Autrement dit, il interdit d'augmenter le niveau des cotisation en particulier patronales.

« Tous les ingrédients sont réunis pour les baisser de manière automatique dénonce ainsi la secrétaire générale de la CGT cadres,Marie-José Kotlicki.

Pour assurer son équilibre financier (un déficit de 2 milliards d’euros prévu en 2019) la nouvelle caisse pourra en effet sur la « valeur du point » qui sert à déterminer le montant des pensions,

Elle pourra décider de le geler comme l'Agir et l'Arrco le font déjà actuellement, mais pire, le diminuer et donc baisser le montant des pensions.

Cerise sur le gâteau patronal, la baisse de al valeur du point et donc des pensions pourrait ne pas concerner que les futurs retraités mais aussi les pensions liquidées avant le 31 décembre 2018.

La potion s'annonce amère et particulièrement pour les cadres dont la complémentaire représente en moyenne 54%de leur pension.Selon une étude technique confidentielle de l'Agirc-Arrco, la baisse pourrait être de 9 % sur les quinze prochaines années.

« Pour 100 euros cotisés par an,on passerait de 7,25 euros de pension en 2018 à 5,77 euros en 2033 » A l'opposé, « la CGT, qui s'oppose à la baisse de la valeur du point, exige le maintien de la continuité du niveau de vie » insiste Marie-José Kotlicki qui s'inquiète qu'un mauvais accord serve de modèle au gouvernement pour modifier le régime général en 2018.

 

Naïveté, mauvaise foi ou les deux cumulés au Medef

Le patronat se veut rassurant avec un argument d'une incroyable naïveté, mauvaise foi ou les deux cumulées : cette hausse (de la part patronale) ne serait pas si grave car il aurait reçu du gouvernement l'assurance d'une baisse équivalente des cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP). Il paraît en soi bien imprudent de gager une hausse de cotisations sur une promesse faite par une majorité qui ne cesse de racler les fonds de tiroirs tant elle est incapable de baisser structurellement les dépenses publiques. Surtout, si les cotisations AT-MP sont excessives au regard des risques couverts - ce qui semble être le cas -, elles doivent baisser et cette diminution doit profiter aux entreprises, sans compensation ! Il est invraisemblable de considérer que puisqu'on payait trop dans une caisse, le retour à la normal autorise à payer plus ailleurs.

Mais ce n'est pas tout. Car derrière la fusion annoncée de l'Arrco et de l'Agirc en un seul régime, grande affaire de cet horizon 2019, se cache une autre hausse des cotisations. Qui va à elle seule rapporter près d'un milliard de plus par an aux caisses du régime désormais unifié. Ce sont les cotisations des salariés qui trinqueront : sous couvert d'uniformiser les règles de répartition à 60/40 entre cotisations patronales et salariales (au lieu de 62/38 à l'Agirc aujourd'hui), les premières seront inchangées et les secondes relevées. De sorte que le taux de cotisation global passera de 16,44% en 2018 à 17% en 2019 (le tout, donc, multiplié par 127% pour arriver au taux réellement prélevé).

Quant au rapprochement de l'actuelle « tranche 2 » de l'Arrco et de la tranche B de l'Agirc, elle se fera sur la base de la seconde, relevant ainsi plafond et taux de cotisations des non-cadres. Or, peu importe finalement que les hausses de cotisations sociales portent sur la part salariale ou patronale : le coût du travail est forcément impacté, au moins indirectement par le jeu des négociations salariales qui tiennent compte de la baisse de pouvoir d'achat entraînée par des hausses de cotisations salariales.

La véritable hausse des cotisations de retraite complémentaire est donc très importante, puisqu'elle représentera 1,8 milliard d'euros de plus à compter de 2019 (toutes mesures confondues, y compris celle de la cotisation AGFF sur la tranche C applicable dès 2016). A ajouter aux hausses de cotisations décidées en 2013 par les mêmes organisations patronales et syndicales et rapportant environ 1,1 milliard d'euros supplémentaires depuis cette année. Les partenaires sociaux ont ainsi eu la main lourde avec ces 2 accords, qui pèseront à la fin de la décennie de près de 3 milliards de plus sur les salaires en France. Donc, le coût du travail !

 

Incohérence, idéologie, lâcheté, intérêt ou négligence au sommet ?


Les organisations patronales se revendiquant du libéralisme ne peuvent pas, en cohérence, défendre un système qui prétend organiser une telle socialisation de la protection sociale basée sur des régimes par répartition. Car l'une des conséquences de l'hypertrophie de nos régimes obligatoires par répartition est aussi la faiblesse des régimes facultatifs par capitalisation, dont la supériorité est pourtant évidente à bien des titres, et au moins pour ce qui concerne la diminution des risques portés par la collectivité.

En matière de retraites, alors que les difficultés de nos régimes par répartition étaient inévitables et largement prévisibles depuis des décennies du fait des grandes évolutions démographiques en cours dans tous les pays développés, le drame de notre pays est qu'aucun acteur n'aura voulu faire face et transformer nos systèmes. Tous ont cherché au contraire à le préserver, qui par idéologie, lâcheté, intérêt ou négligence.

L’État et la classe politique sont bien sûr responsables pour leur part. Mais les représentants des salariés et des entreprises, seuls gestionnaires de cette énorme surcouche complémentaire par répartition, encore plus atypique que notre régime de base, le sont encore davantage. Ils sont de ce fait comptables d'une situation où la sphère sociale, notamment au titre du financement des retraites, a pris en France une part sans équivalent ailleurs en termes de prélèvements obligatoires. Avec comme conséquence des effets délétères sur la compétitivité des entreprises et le chômage de masse.

Est-il encore temps d'y remédier ?

 

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