Le billet de Robert De Ville - Liberté Hebdo du 18/01/2018

NOS DIVISIONS FONT LES DÉLICES DU CAPITAL

Pourquoi nos rêves et nos utopies du quotidien ne formeraient-ils pas le grand projet commun d’un droit au progrès pour chaque être humain ? », interroge Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, lors des vœux du Parti communiste français le 15 janvier. Une question en forme d’actions, pour ne pas laisser les vœux à la porte de 2018 et inscrire la volonté du changement dans la durée.

Avec une première action d’envergure le 3 février prochain avec la mise en œuvre à Montreuil des « états généraux du progrèssocial » inscrivant ainsi « la grande campagne pour le progrès humain contre la soumission à la finance en fil conducteur de l’année ».

Avec un grand nombre de rendez-vous fixé pour aboutir au congrès, en novembre. Mais plus encore pour agir, nourrir la réflexion, partout où ils s'investissent savent porter les couleurs de l’humanité et de la fraternité. Les cadeaux aux riches, aux premiers de cordée, n’ont jamais été aussi visibles.              « Le rapport sur les inégalités mondiales; publié en décembre, confirme l'envolée spectaculaires continue des écarts de richesses au profit de 1% de la population mondiale », rappelle Pierre Laurent.

Le capital continue de naviguer sur nos divisions. Il sait être révolutionnaire et sortir des conventions, des sentiers battus. Il se retourne, bouge, cours, saute... Violent comme un tigre, froid comme l’acier.

Face au scandale de l'affaire Lactalis, dont le PDG Emmanuel Besnier est la huitième fortune de France, le député communiste Sébastien Jumel a réclamé une commission d’enquête.

Face à l’évasion fiscale, représentant à elle seule, 80 milliards d’euros pour la France, le groupe communiste au Sénat déposera le 7 mars prochain un projet de loi pour une COP fiscale, comme proposé par Alain et Eric Bocquet.

Quand l'argent public sert les intérêts des plus riches, nous sommes fondés à demander des comptes. Quand les hôpitaux, l'enseignement, les services publics sont mis à la diète au bénéfice du privé, nous sommes fondés à exiger des changements.

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne doit pas nous laisser penser trop vite que ce gouvernement est prêt à reculer. Il a juste fait un choix tactique pour sortir d’un affrontement de plus de 40 ans.

Vinci sera quand même payé, sur nos deniers. Et il va falloir rester vigilants pour les associations, les habitants et le devenir d'un territoire qui échappe au béton. Face aux appétits de la finance, du capital, la spéculation immobilière va vite vouloir refaire la loi.

Les chemins vers la victoire passent par le rassemblement, toujours.