La loi Macron sur les retraites: Le Conseil d’orientation des retraites anticipe une baisse de 20 à 30% du montant des pensions
Jeunes, on a payé pour les vieux; Vieux on paie pour les jeunes. ATTENTION, en 202016 millions de "seniors iront aux URNES !"
Le gouvernement a enfin dévoilé la méthode de la concertation avec les syndicats sur la réforme du système de retraite et le calendrier ?
Dans cette annonce, pas vraiment de surprise, la discussion façon gouvernement se fera selon le mode utilisé pour la réforme du marché du travail. Un découpage du problème en « blocs » en l’occurrence six, ce qui permet d'afficher 120 réunions au cours des huit prochains mois.
Un record de palabres difficilement égalable ; pourtant nous sommes bien loin d'un débat transparent.
Le découpage isole les problèmes et empêche d'avoir une vision d'ensemble. Il faudra attendre presque un an pou connaître les orientations précises su gouvernement et « discuter » s'il est encore temps, du plan global
Nous sommes obligés de nous contenter de ce qui a été dévoilé. Le président a mis en avant, à plusieurs reprises, le besoin d'un système « plus lisible ». Il a plaidé pour un système « plus juste ». Il a laissé entendre qu'un régime unique pourrait répondre à ces deux objectifs en s'appuyant sur un décompte par points des droits.
Traduisons : pour un euros cotisé, tout un chacun pourrait compter sur le même montant de retraite. Mais quel sera son niveau ?
Le Conseil d'orientation des retraites anticipe déjà une baisse de 20 % à 30 % du montant des pensions. Libre alors pour tous ceux qui le peuvent de souscrire des produits d'épargne complémentaire ? La loi Pacte en cours de finition à Bercy là amorcé « une réforme de l'épargne retraite » Cet éclatement façon puzzle participe d'un glissement structurel du système de retraite vers une logique assurantielle. Il ferait un peu plus payer les retraités modestes et moins les retraités riches, qui ont pourtant une longue espérance de vie à la retraite.
En fait, en préconisant pour le calcul des droits à la retraite la généralisation du mécanisme par points sur le modèle des retraites complémentaires du secteur privé, le gouvernement entérine le passage à un mécanisme dit « à cotisations définies » qui fait porter tout le risque, quant au niveau de la pension, à l'assuré.
L'approche individualiste prime.
Dans les faits, on prends des distances avec la notion de « SOLIDARITÉ » qui a fait l’originalité de la Sécurité Sociale face à l'assurance et à le prévoyance. A la différence de l'assurance privée, l'institution sociale prélève des cotisations qui sont fonction non du risque couvert mais des moyens de l'assuré. Elle est également différente de la prévoyance mutualiste, liée à des adhésions facultatives alors que l'affiliation à la Sécurité Sociale est obligatoire.
C'est l'équilibre trouvé à la Libération qui est mise en cause. L'objectif principal il y à soixante dix ans a été de libérer de l'assistance, qui place le citoyen sous l’arbitraire souvent humiliant d'une décision discrétionnaire de l'administration, mais aussi de l 'assurance, qui sélectionne les clients sur le marché et en exclut certains des couvertures offertes.
L'affirmation et institutionnalisation du principe de solidarité ont représenté la clé de voûte de la protection sociale. La solidarité se pose en principe fondamental. Ni assurance car elle est obligatoire et liée d'abord à une appartenance nationale, ni assistance car il y a contribution.
Les réformes engagées du système de retraite, pour le moment, loin d'apporter des réponses au problème posé, ont fragilisé le pacte solidaire autour de la retraite.
Le projet Macron ne fera pas apparemment exception.
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