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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Une censure pour faire taire le peuple.

19 Juin 2018, 21:48pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Il en arrivera avec ses ordonnances et ses lois passées sans aucun débat à faire de la République Française  le régime dictatorial de son ami Erdogan !
Il en arrivera avec ses ordonnances et ses lois passées sans aucun débat à faire de la République Française  le régime dictatorial de son ami Erdogan !

Il en arrivera avec ses ordonnances et ses lois passées sans aucun débat à faire de la République Française le régime dictatorial de son ami Erdogan !

Macron et les nouveaux habits d'Anastasie…

 

Avec le projet de loi sur le secret des affaires, le gouvernement s'attaque carrément à la liberté d'expression.

Non pas seulement a la liberté de la presse, mais à la liberté d’expression dans sa globalité. Voté à l'Assemblée nationale ce 14 juin, ce texte passera au Sénat le 21 juin.

Les délais sont respectés avec une rigueur telle que l'on peut parler d'excès de zèle. En effet, cette loi est la transposition d'une directive européenne sur le secret des affaires.

La France est l'un des apys les plus en avance pour légiférer sur ce sujet. Elle n'y était pas obligée.

De quoi s'agit-il ? En premier lieu, la loi consiste à protéger les entreprises contre le vol des donnée commerciales, de données économiques stratégiques, de brevets, de secrets de fabrication, etc.

Jusque là,tout va bien . Sauf que la rédaction du texte est tellement floue que toute information concernant une entreprise pourra être considérée par celle-ci comme un secret des affaires et pourra donner lieu à des poursuites.

La définition du secret des affaires est en effet beaucoup trop large.

 

Conséquences désastreuses.

 

On devine à quel point les conséquences pourront être vite désastreuses pour la liberté de la presse et la liberté d'expression en général.

Les premiers visés seront les laceurs d'alerte. Mais elle concerne aussi les syndicats, les représentants du personnel, les chercheurs, les historiens, les ONG, etc.

Ca qui apparaît inacceptable dans cette loi est le fait que les entreprises pourront poursuivre les personnes qui auront divulgué des informations avant même qu'elles ne soient publiées. Jusqu'à présent, on peut attaquer un journal ou un journaliste après la publication d'une information.

Après la nouvelle loi, la pression sera tellement forte sur les sources des journalistes (lanceurs d'alertes, mais aussi et d’abord représentants du personnel, syndicalistes, salariés, etc) qu'ils n'oseront plus s'exprimer.

L'autocensure bloquera toute information et toute enquête. Or , le journalisme, c'est d’abord l'investigation.Les entreprises pourront par ailleurs choisir l'instance devant laquelle elles poursuivront les informateurs et les journaux : le tribunal de commerce pour qui le droit de la presse est étranger. Certes, la loi prévoit des garanties contre les procédures abusives.

C'est oublier qu'une multinationale n'hésitera pas à dépenser beaucoup d'argent pour avoir gain de cause et pour comme le fait un certain Vincent Bolloré, décourager la presse à force de poursuites.

Bien évidemment, avant le vote de cette loi, il n'y a pas eu de débat public.

Le président Macron et LREM semblent décidément avoir un problème ave la démocratie. Est-ce aux multinationales de décider ce que doit être l'information ou est-ce à la société civile de s'en emparer ?

A cette question, macron semble répondre clairement en faveur des multinationales. Il risque de passer pour le président qui va rétablir la censure et donner de nouveaux habits à la vieille Anastasie**.

Il n'en a cure !

 

 

** Anastasie, celle qui ne meurt jamais

 

Si la censure vient du latin, Anastasie, elle, vient du grec : son nom signifie « résurrection » – une façon pour les auteurs et les médias de rappeler que la censure, un temps abolie sous la Révolution puis rétablie par Napoléon, ne meurt jamais vraiment. Lorsque Anastasie succède en 1870 à ses ancêtres Dame Censure ou Dame Séraphine, seuls des historiens du droit seraient encore en mesure de comprendre quelque chose aux évolutions successives des champs concernés par la censure, de l’Empire à la Troisième République en passant par quelques Restaurations. Les textes de loi changent fréquemment, comme les champs visés par les censeurs et les peines prévues.

 

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