Le cinéma avec les médias aux ordres, pour des « Grands débats populaires » en provinces, afin d'endormir encore deux mois de plus les réclamations d'un peuple de France à bout et d'étouffer les manifs des Gilets jaunes !
Une enquête de plusieurs mois de Mediapart jette le trouble sur l'affaire Benalla. Elle révèle que l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a reçu explicitement le soutien du chef de l'État après sa mise en examen.
Il serait aussi bien impliqué dans un contrat de sécurité avec un oligarque russe, alors qu'il a juré le contraire sous serment devant le Sénat.
C'est une petite phrase qui pourrait avoir d'énormes répercussions. Mis en examen dans l'affaire des violences du 1er mai Place de la Contrescarpe, Alexandre Benalla a reçu le soutien d'Emmanuel Macron, révèle Mediapart, à la suite d'une enquête de plusieurs mois. « Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. » Ce message aurait été envoyé par le chef de l’État à son ancien collaborateur le 26 juillet 2018, soit quatre jours après sa mise en examen affirme Mediapart.
La scène se déroule à Paris, où Alexandre Benalla rencontre secrètement Vincent Crase. Une rencontre normalement interdite dans la mesure où les deux hommes n'ont pas le droit de se voir selon les termes du contrôle judiciaire accompagnant leur mise en examen, précise le site d'informations d'enquête. Lors de cette entrevue, Alexandre Benalla semble alors afficher fièrement ce soutien devant son acolyte, peut-on entendre via l'enregistrement de cet échange. Et si l'affaire semble faire sourire l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron.
à la suite d'une enquête de plusieurs mois. « Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. » Ce message aurait été envoyé par le chef de l’État à son ancien collaborateur le 26 juillet 2018, soit quatre jours après sa mise en examen affirme Mediapart,
« C'était un film l'histoire quand même, hein » dit-il, avant de surenchérir « C'est une bonne expérience. À 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit... qui provoque deux commissions d'enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du Parlement... » confie-t-il à Vincent Crase.
Sauf que pour ce dernier, un vent de panique l'envahit. « C'est un cauchemar (...) Ça te fait rire ? » lui réplique-t-il ?
Autre élément étonnant, Alexandre Benalla semble être « friand » (selon Mediapart) d'informations sur les enquêtes en cours. Ainsi, alors qu'une perquisition est prévue chez En Marche ! les deux hommes semblent séduits par l'idée d'aller faire du ménage dans les locaux. « J'essaierais bien d'y aller cette nuit, mais le problème, c'est qu'il y a des flics devant... » dit Vincent Crase.
Rôle majeur dans un contrat avec un oligarque russe ?
Outre son omniprésence médiatique, Mediapart révèle aussi les liens sombres entretenus par Alexandre Benalla avec l'oligarque russe Iskander Makhmudov. Ce proche de Vladimir Poutine a signé un contrat de sécurité avec la société Mars (de Vincent Crase).
À cette époque, les deux hommes travaillent soit chez LREM, soit à l'Élysée. Et selon le site d'enquêtes, Benalla a rencontré plusieurs fois le représentant de l'homme d'affaires, Jean-Louis Hagenauer, qui leur a affirmé que Benalla avait mandaté Crase pour "mettre en œuvre le contrat". Benalla et Hagenauer ont été photographiés dans un château fin août 2018.
Une information d'autant plus étonnante que, devant la commission d'enquête sénatoriale, Alexandre Benalla a déclaré le 21 janvier "n'avoir jamais contribué à la négociation ou à la conclusion » de quelconque contrat russe. Selon Mediapart, la société Mars a sous-traité ce contrat à Velours, qui se révèle être l'ancien employeur de Benalla.
La révélation de l'affaire du 1er mai va rebattre les cartes, la société Velours ne voulant pas être impactée, ni son image écornée. Selon Mediapart, Alexandre Benalla était « furieux » et aurait préconisé à Vincent Crase de « disparaitre de la boite » Tous les protagonistes (Elysée, Benalla, Crase, Makhmudov) ont été contactés par le site, sans donner de suite.
La révélation de l'affaire du 1er mai va rebattre les cartes, la société Velours ne voulant pas être impactée, ni son image écornée. Selon Mediapart, Alexandre Benalla était « furieux » et aurait préconisé à Vincent Crase « de disparaître de la boite » Tous les protagonistes (Elysée, Benalla, Crase, Makhmudov) ont été contactés par le site, sans donner de suite.
Vincent Crase, ex-employé de LREM et ex-gendarme réserviste en fonction à la présidence de la République, a affirmé lundi au Sénat avoir travaillé pour un oligarque russe une fois parti de l'Élysée, et sans l'aide d'Alexandre Benalla, mis en examen comme lui pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018.
A l'époque, il était encore salarié du parti présidentiel LREM mais il a précisé devant les sénateurs qu'il n'était plus en fonction à l'Élysée.
« J'ai signé ce contrat le 6 juin 2018 alors que j'ai quitté le palais de l'Élysée le 4 mai. Ce contrat a duré trois mois parce qu'après l'affaire du 1er mai (...) mon prestataire a préféré mettre fin à ce contrat » a-t-il déclaré au sénateur Philippe Bas, président de la commission d'enquête.
Il a également précisé que les négociations pour ce contrat avaient commencé « après » son départ de l'Élysée.
« Quelles sont les raisons données le 4 mai pour mettre fin à vos fonctions à l'Élysée ? » lui a demandé M. Bas. « Que la médiatisation des images qui commençaient à tourner et qui étaient arrivées jusqu'au palais de l'Élysée n'étaient pas compatibles avec mon maintien en poste » a-t-il répondu.
« On observera simplement que la même présidence de la République considère au contraire que les mêmes images sont compatibles avec le maintien de M. Benalla en poste » a alors glissé le président de la commission. M. Benalla était resté en poste à l'Élysée jusqu'à fin juillet.
Vincent Crase a également assuré qu'Alexandre Benalla n'était jamais intervenu dans les négociations autour du contrat et n'était « en aucun cas lié à (sa) société. »