Lorsque chez Nathalie Loiseau, la mémoire s’envole ...
Position n° six en 1984 avec des extrémistes de droite à Sciences Po; directrice de l'ENA de 2012 à 2017 et Macron en 2016 lors de sa campagne présidentielle. Des politiciens de parade qui effacent les paroles en changeant leurs idées au grès du vent comme des girouettes !
Nathalie Loiseau à l'origine de la suppression de l'ENA?
Mediapart révèle que l'ex-ministre d'Emmanuel Macron a été candidate, lors d'élections de délégués étudiants à Sciences-Po dans les années 80, sur une liste de l'UED, descendant du sulfureux Groupe union défense (GUD).
C’était en 1984, à Sciences-Po Paris. À l’époque, Nathalie Loiseau s’appelle encore Nathalie Ducoulombier son nom de jeune fille. Entrée rue Saint-Guillaume en 1980, diplômée trois ans plus tard, la jeune femme de vingt ans enchaîne alors sur une quatrième année dans la filière dite « Prép. ENA » (École nationale d’administration) de Sciences-Po, afin de préparer le concours du Quai d’Orsay
Nathalie Loiseau a 20 ans. L’école organise les traditionnelles élections des délégués des étudiants au conseil de direction à la commission paritaire de Sciences Po.
En lice, une liste d’Union des étudiants de droite (UED), un syndicat « né sur les cendres du GUD »; Groupe union défense était une organisation étudiante d’extrême droite ( dissoute ) qui « prônait l’union des droites et de tous ses courants de pensée, « maurrassiens », eux même favorable au «nationalisme intégral ». Nathalie Ducoulombier (Loiseau) se trouve alors en sixième position, dont le second de la liste n’était autre que Christophe Bay, l’un des plus proches de … Marine Le Pen
Syndicat qui se disait en plus de droite, indépendant, et « gaulliste » alors que dans ses rangs il y avait encore des rejetons de ceux qui avaient combattu de Gaulle au nom de l’OAS ou autres. « Pas surprenant qu’elle ne veuille débattre qu’avec Jordan Bardella (le candidat RN), cela doit lui rappeler sa jeunesse.
Pour sa défense, dans un premier temps, la réponse fut catégorique : « C’est un faux. » Elle n’a jamais été sur cette liste, elle n’a jamais été engagée à l’UED. Elle était membre des États généraux des étudiants d’Europe [une association qui ne sera formellement créée qu’en 1985, soit un an plus tard – ndlr] ». Il est quand même difficile d'avaler, qu’en quatrième année de Sciences Po, après y avoir été diplômée, que Madame Loiseau n'était « pas au courant »; vérification faite, il s’agissait bien de l’ancienne ministre. En 1984, une seule étudiante portant le nom de Nathalie, Lydie, Ducoulombier, née en juin 1964, est inscrite dans la filière dite « Prép. ENA »
* En 1984, l’UED engrange cette année-là respectivement 15,9 % et 15,7 % des suffrages exprimés, seules les têtes de liste sont élues ».
Plus “intello” que le GUD-Assas, l’UED cultive un humour et un sens de la provocation très “hard” que ne renient pas les cousins de Paris II. On compte dans ses rangs de futurs magistrats, financiers, députés hauts fonctionnaires. Bref, du gratin facho. »
Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de l’UED ne subsiste guère plus que dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et dans les archives de Sciences-Po Paris. C’est là que sont également conservés les tracts des syndicats étudiants adverses, notamment ceux de l’Unef, qui dénonçait régulièrement les « agressions fascistes » de ceux qu’il qualifiait alors de « nazillons » et la passivité de la direction de la rue Saint-Guillaume à leur égard.
Dans un document de campagne diffusé avant l’élection de 1984, l’Unef expliquait encore comment l’UED avait fait de l’« entrisme » dans les partis traditionnels, selon « une politique coordonnée au niveau national ». « Ils restent fascistes, mais peuvent exhiber la carte d’un parti “convenable” » écrivait alors le syndicat de gauche.
Cet engagement de Nathalie Loiseau est certes lointain, mais il prend aujourd’hui une dimension particulière au regard du positionnement qu’elle défend dans son face-à-face avec Marine Le Pen. Lors de notre entretien, la candidate LREM a tenu à souligner qu’elle n’avait « jamais eu d’engagement à l’extrême droite, ni proche de l’extrême droite, ni de fréquentations d’extrême droite » et qu’elle avait au contraire toujours combattu ces idées. « Le fait de conduire la liste que je conduis aujourd’hui, avec pour ambition de faire reculer l’extrême droite en France, est cohérent avec ce que je pense », a-t-elle ajouté. Avant elle, d’autres figures de la droite gaulliste avaient fait le choix de s’expliquer sur leur passage dans des listes ou structures d’extrême droite. À l'image d’Alain Madelin, Patrick Devedjian ou encore Gérard Longuet qui avaient, eux, activement milité au sein du mouvement Occident pendant leurs années étudiantes, avant de devenir, des décennies plus tard, ministres sous l’étiquette UDF, puis UMP.
Elle prend la direction de 2012 à 2017 de l'École nationale d'administration, dont elle n'est pourtant pas issue. Aujourd’hui, N. Loiseau à la tête d’une liste portée par LREM aux élections européennes, s’est dite dimanche « soulagée » de la suppression annoncée par Emmanuel Macron de l’ENA ; Ecole qu’elle a autrefois dirigée.
L’intention de supprimer l’Ecole nationale d’administration - dont il est diplômé, à la différence de Mme Loiseau – n’a rien d’étonnant de leurs parts. Elle n’y était jamais entrée et l’ayant dirigée pendant cinq ans, explique, sur radio J , avoir essayé de la réformer .
Quant au chef de l’État, issu de la promotion « Léopold Sédar Senghor », en 2004. il veut supprimer cette École dont sa promotion est sortie sans classement, après un appel des 75 élèves sur les 135 auprès du Conseil d’État dont E. Macron faisait partie .
La suppression de l'ENA, qu'ils pensent prendre ne serait-ce pas une certaine vengeance sur l'établissement qui les a classés tous ex-æquo, sans plus de procès ? Et pour Madame Loiseau les paroles acerbes sorties dans les médias sur son passage à la direction de l'Ecole, ne laisse pas beaucoup de doute sur une certaine forme vengeresse!
Ses ex-condisciples sont divisés entre ceux qui jugent son idée populiste et d’autres qui sont très sévères sur leur ancienne école. Alors qu'aujourd'hui, dans son « exposé » devant les journalistes et non devant le peuple - « ces derniers n'en valant pas la peine » !