Il veut réduire les retraités de France, au même régime qu'il nourrit son cheptel dans sa ferme familiale. Une botte de fourrage par foyer !
Delevoye : L'homme dont les mesures prisent en pleine accord avec le banquier Macron, pour le bien du Medef et des ses milliardaires, n'a aucune raison d'avoir peur pour son avenir de retraité de la politique professionnelle. IL N'EN SERA PAS AMENÉ A DEVOIR FAIRE LA MANCHE !
Sorti d'un lycée jésuite, il intègre l'Institut supérieur d 'agriculture, dont il se fait exclure pour insubordination.Ancien directeur de sociétés agroalimentaires,Il devient maire de Bapaume, Il est également conseiller régional Nord-Pas-de-Calais, président de Communauté de communes de la région de Bapaume, et Communauté du Sud Artois ? Président des maires de France pendant dix ans
Il devient député du Pas-de-Calais, sénateur, président du groupe des sénateurs-maires, il dirige le rapport « Cohésion sociale et Territoire » pour le commissariat au plan en 1999.
Il préside la mission sénatoriale d’information chargée de dresser le bilan de la décentralisation et de proposer les améliorations de nature à faciliter l’exercice des compétences locales en 1999-2000. Il conduit également le groupe d’étude sur la responsabilité pénale des décideurs publics au ministère de la justice. En 1998, il participe à l’étude « Pour une approche globale du temps de l’enfant : l’expérimentation des rythmes scolaires ».
De 2002 à 2004, il est ministre de la Fonction publique , de l'Aménagement du territoire et de la Réforme de l’État dans les deux premiers gouvernements Raffarin. Il engage notamment la reforme de l'ENA et celle de la retraite des fonctionnaires.
De 2004 à 2011, il est le médiateur de la République ; cette fonction est remplacée à compter du 31 mars 2011 par celle de Défenseur des droits. De 2010 à 2015, il préside le Conseil économique, social et environnemental.
Viré en 2013 par l'UMP, pour avoir apporté son soutien au candidat de Bapaume le PS J-J Cottel , il soutien Macron en 2017 pour l'élection présidentielle.
Choisi pour présider la commission d’investiture pour les législative 2017 de la LREM.
Le 14 septembre 2017, nommé en conseil des ministres haut-commissaire à la réforme des retraites. Il organise et supervise une consultation citoyenne autour de ce thème, dont il prévoit la matérialisation en un projet de loi pour courant 2019.
Il est nommé haut-commissaire aux retraites, délégué auprès de Mme Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Il est ministre et participe ainsi au conseil des ministres. A 72 ans, il devient aussi le doyen gouvernement Philippe, Carrière qu'il peut continuer allégrement sans savoir planter un clou.
Une carrière de politicien changeant de veste lorsque le vent tourne et dont les retraites cumulées ne le feront pas mourir de faim avec 1100 euros de retraite mensuelle pour un couple de Français en retraite.
COTISATIONS SOCIALES ET REPARTITION :
Jean Paul Delevoye , haut commissaire à la réforme des retraites, se
réclame adepte du système par répartition et du financement par la
cotisation sociale.
Nous allons voir de quoi il en est.
D’abord un rappel : avec le système par répartition la cotisation sociale
a été approuvée massivement par l’Assemblée constituante en 1946 et
le financement par l’impôt rejeté.
Ambroise Croizat, ministre du travail et de la Sécurité sociale avait à
juste titre considéré qu'avec la répartition et la cotisation ce sont les
assurés-es qui maîtrise leur système de retraite et non l’État.
Rappelons que la répartition redistribue ce que les salariés-es cotisent
et la cotisation est immédiatement reversée aux retraités-es.
Le montant global est tout de suite réparti aux retraité-es et les actifs
cotisants recevront à leur tour, plus tard, au moment de la retraite, les
prestations venant des générations au travail qui leur ont succédé.
Ambroise Croizat avait indiqué que ces cotisations faisaient partie du
salaire y compris la cotisation de l’employeur qui n’est la cotisation
prélevée sur la richesse créée par les salariés-es.
La cotisation est donc un salaire socialisé.
Ce système fonctionne pour le Régime général de la Sécurité sociale
depuis 1946. D'autres régimes pratiquent la cotisation ( voir secteur
public et régime spéciaux)
La cotisation sociale calculée sur l'assiette salariale va à l’inverse d’un
système par capitalisation qui encaisse de l’épargne et reverse des
prestations individuelles sujettes à des situations conjoncturelles ou
structurelles : par exemple si la bourse baisse, ou si l'économie
s'effondre (crise, guerre, faillites, ) le capital accumulé qui devait payer
la retraite disparaît, et la pension aussi.
La capitalisation - envisagée par Delevoye- est également sous
l’influence de l'inflation qui peut réduire la valeur réelle des
capitaux accumulés, lorsque le rendement réel des placements
devient négatif.
Le rapport Delevoye ouvre une brèche en permettant l’ouverture de
fonds de pension et donc la mise en place d’un système de
capitalisation qui avait fait faillite avant guerre.
D'autre part Delevoye bloque lesdites cotisations sociales du projet de
retraite à point à un taux de 25,6% définitivement.
Cela s’appelle mettre fin à ce qui était le cœur du système par répartition
l’abandon du système à prestations définies pour choisir
celui de cotisations définies.
En clair les ayants-droits devront se partager un gâteau qui va rester le
même en encaissements alors que le nombre de retraités-es va
augmenter considérablement d’ici 2050.
On peut considérer que les futurs retraités-es seront ponctionnés de
20 % de leur retraite à cette époque.
Autre attaque à la cotisation celle de l’exonération. Ce n’est certes pas
nouveau , mais le fait que les gouvernements successifs ont exonérés
de cotisations sociales des entreprises jusqu’à 1,6 SMIC contribue au
déficit des caisses et à l’endettement pour payer les retraites actuelles.
L’état compense en partie sur son budget par l'impôt et les taxes mais
pas en totalité. Cette situation montre que le rapport Delevoye cherche
avec les exonérations patronales à étatiser les ressources par l’impôt,
tout ce que Ambroise Croizat avait empêché en 1946.
Derrière se profile l’idée d’un régime de retraite par répartition minimale
dont Macron et Delevoye annonce la mise en place par une retraite
minimale à 1000 euros et de faire en sorte que le complément soit
assuré par des versements individuelles des intéressés-es dans des
fonds de pensions.
Cette voie là est inspirée par le Medef et la Commission
Européenne.
L'abandon des prestations définies est donc une véritable entourloupe.
Bernard LAMIRAND