Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Trouillomètre à zéro !!!

20 Octobre 2019, 20:59pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

La pénibilité, c'est de la pipe !, a déclaré en substance Macron lors de sa consultation-monologue à Rodez. Une notion qu'il avez annoncé vouloir supprimer en mars 2017. « Et en plus, 50 ans après, il croit encore le remplacer avec un ramassis de déserteurs en politique qui vendraient père et mère pour conserver leurs places sous « l'étoile » macronienne !
La pénibilité, c'est de la pipe !, a déclaré en substance Macron lors de sa consultation-monologue à Rodez. Une notion qu'il avez annoncé vouloir supprimer en mars 2017. « Et en plus, 50 ans après, il croit encore le remplacer avec un ramassis de déserteurs en politique qui vendraient père et mère pour conserver leurs places sous « l'étoile » macronienne !

La pénibilité, c'est de la pipe !, a déclaré en substance Macron lors de sa consultation-monologue à Rodez. Une notion qu'il avez annoncé vouloir supprimer en mars 2017. « Et en plus, 50 ans après, il croit encore le remplacer avec un ramassis de déserteurs en politique qui vendraient père et mère pour conserver leurs places sous « l'étoile » macronienne !

MACRON A-T-IL LA TROUILLE D'UN

 

RETOUR DE 1995 ?

 

Avec la réforme des régimes spéciaux de retraites l'Élysée s'avance en terrain miné. Conscient des capacités de mobilisation des salariés concernés, le pouvoir en place joue sur deux tableaux ; division et « calino-thérapie. » En face, les syndicats vont tout faire pour fédérer les colères.

En ce moment, la devinette fait fureur chez tous ceux qui lisent dans le marc de café. S'achemine-t-on vers un hiver bouillant, « façon » grandes grèves 1995, avec manifestations monstres et pays au ralenti. La réforme des régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF, marins etc.) sera-t-elle l'étincelle qui mettra le feu à la plaine ?

Certains l'espèrent, d'autres le craignent.

 

LE COUP DE SEMONCE DE LA RATP LE SEPTEMBRE.

A en croire ce »proche » d'Emmanuel Macron, l'Elysée redouterait que le pays ne s'embrase ; « les régimes spéciaux, c'est Juppé 1995 » Il faut qu'on réussisse la réforme sans mettre la France à genoux, avec le métro coupé pendant deux semaines. ( Europe 1. le 3 octobre)

Un ministre abonde « E. Macron joue son quinquennat: pas la peine de se représenter en 2022 s'il cale sur les retraites » Même Alain Minc, éternel visiteur du soir de la Ve République et conseiller multi-carte, sonne le tocsin.

 

« Quand on voit, sur un week-end, une grève de la RATP (le 13 septembre dernier – NDLR) sans précédent depuis 2007, suivie le lundi par les avocats, les pilotes d'avion, les orthophonistes, etc ... cela montre que c'est un thème agrégateur . En 1995, seuls les bénéficiaires des régimes spéciaux avaient protesté. Là, tout le monde est concerné, donc il faut être prudent .

Si on fédère les protestations de catégories professionnelles que rien, d'habitude, ne met côte à côte dans la rue, cela peut devenir « une machine à se botter le derrière ! » ( le « Parisien » le 6 octobre )

Même si nul ne peut sonder les angoisses de Macron, ( ni se fier au marc de café), i lest évident que l'Élysée s’aventure en terrain miné avec la réforme des régimes spéciaux de retraite.                                                                                                                                  Certains salariés concernés, dans les transports notamment, ont fait montre de leur capacité de mobilisation : la RATP a lancé un coup de semonce le 13 septembre dernier, avec une grève massivement suivie ( une dizaine de lignes de métro fermées) ; les salariés d'EDF, échaudés par le projet de scission du groupe (qui veut scinder EDF en deux « nucléaire, détenue à 100 % par l’État » et EDF vert (renouvelable, réseau de distribution... » dont une partie sera livré au marché privé), menace eux aussi de ruer dans les brancards.

 

LE PIÈGE D'UNE LUTTE CORPORATIVE.

A la RATP, les syndicats ont lancé un appel à la grève illimité à partir du 5 décembre, si l'Élysée s'entête à vouloir mettre en pièces les régimes spéciaux. Les salariés admettent que le souvenir de 1995 plane encore dans les mémoires, mais savent que l'histoire ne repasse jamais les plats.

Secrétaire général de la CGT- RATP ? Bertrand Hammache prend la chose avec ironie. « Refaire 1995 ? Nous avons plus d’ambition que ça ! » Avant de reconnaître :

« Dans les formations syndicales, les plus jeunes nous interpellent « Vous, les anciens, vous avez et 95, on ne se laissera pas faire non plus ! » Je suis rentré à la boite en 1990, donc j'ai participé aux grandes grèves … Mais en réalité, on s'en serait bien passé : personne n'a envie de faire trois semaines de gréve pour le plaisir, nous ne sommes pas des « gréviculteurs »

 

Pour le syndicaliste, le piège serait de se cantonner à une lutte corporative : « Si nous nous limitons à une défense de noter pré-carré, nous perdrions la partie. Nous ne nous battrons pas pour nos régimes spéculaus mais pour faire barrage à la retraite par points qui ne ferait qu'accentuer les inégalités dans noter pays. Nous devons absolument faire émerger un grand mouvement interprofessionnel. »

L’Élysée à, au contraire, tout intérêt à ce que les colères ne se fédèrent pas. D'où la nécessite de désigner à la vindicte populaire les « privilèges » que seraient le bénéficiaires des régimes spéciaux. Depuis le début de l'année, les membres du gouvernement n’ont eu de cesse de dénoncer le nombre de régimes (42) coexistant en France et d'appeler à leur nécessaire simplification.

En se gardant bien de rappeler l'origine historique de cette spécificité : « En 1947, lorsque l’assurance vieillesse a été étendue à toute la population active, le niveau de la retraite était relativement bas, rappelle l'économiste Henri Sterdyniak (« Alternatives économiques » d'octobre ) On touchait 40 % du dernier salaire. C'est pourquoi toutes les professions et les entreprises qui possédaient déjà leur propre régime spécial plus intéressant ( la SNCF, les marins, les mineurs, la Comédie Française ou la Banque de France ... ) ont obtenu de en pas entrer dans le régime général. »

Depuis, de nombreux gouvernements s'en sont pris aux régimes spéciaux. Une stratégie toujours payante sur le plan de l'opinion publique : les sondages montrent toujours le soutien d'une majorité de Français à un alignement des régimes du public sur le privé.

Il est vrai , que malgré les réformes successives, les régimes spéciaux garantissent encore un niveau de protection relativement élevé à leurs bénéficiaires : les agents de la RATP partent par exemple en moyenne à 56 ans à la retraite, avec une pension amputée pour cause de décote' la durée de cotisations pour obtenir une retraite à taux plein a été progressivement alignée sur le régime général)

Mais il serait absurde de considérer la suppression de ces régimes comme une « avancée sociale » : les actuels bénéficiaires y perdraient beaucoup, sans que le reste des salariés n'y gagne un centime…

Le but du gouvernement n'est pas de revaloriser les pensions du régime général , mais bien de réaliser des économies en nivelant par le bas !

 

LE GOUVERNEMENT PRÊT A SE DONNER DU TEMPS …

Conscient de marché sur des œufs, le pouvoir macroniste cherche pourtant à ménager les syndicats. Le Premier ministre a rappelé sa volonté de fondre les régimes spéciaux dans un nouveau système « universel »,mais tout en se donnant du temps:la durée nécessaire pour effectuer la convergence pourrait dépasser 15 a,ns. « Si, pour certaines professions, la période de transition doit prendre plus longue, nous allongerons, estime E. Philippe. Je pense par exemple ) la question des taux de cotisation pour les indépendants, ou à celle des âges de départ pour les catégories actives »

En attendant, le gouvernement doit entamer mi-octobre une série de rencontres avec les représentants syndicaux des régimes spéciaux. Pour tenter de désamorcer les mobilisations à venir.

                                                              L'Humanité Dimanche du 17 octobre 2019 de C. Boganda. 

 

 

 

 

 

 

Commenter cet article