Le budget 2020 ou le mensonge continuel de l’exécutif macroniste
En direct du Sénat - par Eric Bocquet sénéteur PCF du Nord
Comme à l'accoutumée, ce gouvernement, par le voix des ministre Le Maire et Darmanin, excelle dans la communication.. En effet, depuis la présentation u budget 220, fin septembre, on voudrait nous convaincre du tournant social et écologique de cette loi de finances actuellement en discussion au Parlement.
Certes, la crise sociale et les manifestations engagés à partir de novembre 2018ont bousculé le « Pouvoir », ils ont été obligés de lâcher quelques milliards aux « Gilets jaunes » ( et beaucoup de promesses non tenues) pour diminuer un peu la pression.
C’est ainsi que Le Maire et Darmanin tentent, depuis des semaines, de convaincre l'opinion, qu'ils ont « entendu le cri social » et que leur budget 2020 veut y répondre.
C'est une supercherie !
Cette communication ne résiste pas à l’examen détaillé des annonces faites . La demande de rétablissement de l'ISF s'était fortement exprimée durant des mois, mais le 25 avril, lors de la conférence du Président de la République, cette revendication sera balayée avec morgue du revers de la main.
Nous le réclamerons à nouveau d’autant plus que la Commission des Finances du Sénat a rendu un rapport sur le sujet, les constats sont édifiants. Le gain fiscal à la réforme s'élève à 8 338 euros par foyer et atteint 1,2 millions d’euros pour les 100 premiers contribuables à l'ISF.
En outre, on y apprend que 18 % des ex-assujettis à l'ISF ne paient pas l'IFI (Impôt sur la fortune immobilière) . Avec la mise en place du plafond de taxation des dividendes, les trois aurts du gain fiscal a bénéficié aux 10 % des plus riches.
Un budget du pouvoir d’achat ? C'est le message que l'on nous répète à l'envi les classes moyennes seraient les grandes gagnantesde ce budget grâce à la baisse de 5 milliards d'euros d'impôt sur el revenuet la suppression du dernier tiers de la taxe d'habitation.
En valeur absolue, un célibataire au SMIC, (qui) bénéficie à plein de la prime d'activité obtient un gain de 206 euros à l'année, soit 56 centimes par jour ! Pour un salarié à 1537 euros par mois, le gain est de 822 euros, soit 2,25 euros par jour, le prix d'un café en province !
Quelle révolution fiscale !!!
Au terme des trois premiers budgets de l'ère Macron, un Français percevant un revenu mensuel aura gagné 284 euros par an , soit 77 centimes par jour, quand le revenu des 1 % les plus fortunée aura gonflé de 4462 euros.
L'INSEE, il y a quelques semaines, publiait un rapport indiquant que le taux de pauvreté en France aurait augmenté de 0,6 % en 2018 pour atteindre 14,7 % de la population. Une hausse des inégalités surtout liée à la forte augmentation des revenus des capitaux mobiliers désormais soumis au PFU (Prélèvement forfaitaire unique) concentrés chez les plu aisés.
Monsieur Macron, cette situation , c'est déjà votre bilan !
Déshabiller Paul pour habiller Pierre , voilà la méthode employée une fois de plus. Ces baisses d'impôts , des très riches essentiellement seront finances par des coupes claires et des réductions d’effectifs, au ministère des Finances notamment. On annonce également une nouvelle baisse de l'APL, un détricotage de l'assurance chômage et de nouvelles fermetures de services publics, hors de question pour ce gouvernement de faire financer ces mesures en s'attaquant aux grosses niches fiscales ou encore aux avantages dont bénéficient les grandes entreprises.
De plus, ces baisses d'impôts sont loin de répondre aux demandes de justice fiscale ou sociale, puisque 50 % des Français ne payent pas d'impôt sur le revenu. Pour 2020, avec ce budget, les 27 millions de Français qui touchrnt moins de 1 230 euros mensuel (pour un célibataire) n'auront pas un euro de pouvoir d'achat fr plus via la baisse d'impôts sur lr revenu du gouvernement, qui ne les concernera pas.
Les 5 millions de nos concitoyens qui ont moins de 700 euros par mois (pour un célibataire) et qui, par conséquent n’acquittent pas la taxe d’habitation n'auront pas, eux non plus, un seul euro de pouvoir d'achat en plus !
Ce budget ne répond donc en rien aux préoccupations et besoins du pays, ce gouvernement de M. Macron ne perdent pas de vue leurs objectifs initiaux de baisse de la dépense publique, de conduite d'une politique toujours favorable aux classes les plus aisées.
La bataille pour une justice sociale sera menée au Sénat, inlassablement. Elle devrait pouvoir s'appuyer sur un mouvement social conscient et déterminé. Chacun dans son rôle peut porter les solutions véritables à la crise sociale profonde que notre pays traverse.