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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le nucléaire en France est un trou financier sans fond ! Pensons aux mêmes erreurs et même conséquenses financières de la SNCF de Monsieur Pépy, qui avec l'Etat ont tout misé sur le TGV et les grande vitesses. Laissant tomber les désertes petites lignes, ainsi que la maintenance des lignes inter-régions pour les remplacer par les bus Macron ( écologie à la française oblige ).

15 Novembre 2019, 22:54pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

L'erreur des investissements dans le toujours « plus nucléaire » étudié par EDF-Areva ou ses prédécesseurs, ainsi que les lobbyistes aux commandes de l’État nous coûtent des milliards d'euros investis dans des constructions de centrales « ultra-modernes » qui s'avèrent lors de leurs constructions, aux essais ou à leurs mises en route, dangereuses, pour les citoyens et l'environnement.

Alors que l'exécutif cherche par tous les moyens à  liquider ce qui reste d'EDF aux privés, les médias mettent en évidence les avantages des électriciens en France et leurs salaires « faramineux » et sonnent le même son de cloche pour leurs retraites.

Il faut avouer aujourd'hui, qu'il en est de même concernant les gaziers, les cheminots etc. et qu'il est consternant que ce gouvernement et ses médias ne mettent en lumière que les « avantages » de ces employés des services publics.

Ce n'est que lorsque que des accidents graves, des tempêtes, des explosions de gaz danscertains cas ou encore des dégradations naturelles  ou séismes, que ces employés « nantis » sont les premiers concernés pour être sur place jour et nuit, étés comme hivers, canicules ou tempêtes ,sur le tas afin de rétablir les services publics dans les meilleurs délais.

Il serait utile que ces gens qui dénigrent tout le service public, nous fassent un bilan détaillé ne serai-ce que de l'autre côté de la Manche  le « Brexit » est de mise, afin de connaître comment vont leurs « services privés » du gaz, de l'électricité, du chemin de fer, des métros ou encore de l'aéroport de Londres vendu au privé depuis plusieurs années et que est aujourd'hui le plus cher du monde, pour le bien de ses actionnaires !


Deux exemples ci-dessous nous « éclairera » un peu plus que les jérémiades de l'Etat et de ses médias.

L'exemple du "Superphénix" de Creys Malville en est la première explication.

L'exemple du "Superphénix" de Creys Malville en est la première explication.

1 ) Le toujours plus nucléaire avec la construction du « Superphénix » de Creys-Malville en Isère fut publié un décret autorisant la création de la société NERSA, composée de EDF 51 %, de la société italienne ENEL 33 %et 16 % qui regroupe les électriciens allemands RWE, néerlandais SEP et belge Electrabel.

Les travaux, n'en doutons pas, sous-traité à des entreprises souvent moins-disantes, ont eu des résultats désastreux, tant au niveau de l'exécution, des malfaçons dans les matériels fournis et surtout dangereux pour l'environnement et les habitants de proximité ! 

* Le 13 mai 1974 : une enquête publique est menée pour la création de l'installation nucléaire de base de Superphénix (SPX). 

* Le 23 octobre 1974, la presse régionale annonce au public ce projet. Le 2 mai 1975 à Bourgoin-Jallieu, deux associations écologistes (Mouvement Écologique Rhône-Alpes et Association de sauvegarde pour le site de Creys-Malville) saisissent en référé le tribunal pour interrompre les travaux déjà entrepris par EDF, invoquant la qualité de vie comme droit fondamental. Ce tribunal se déclare incompétent le 30 mai, déboutant les deux associations écologistes qui sont condamnées aux dépens.

* En avril  1976, le Premier ministre français Jacques Chirac autorise la société NERSA à passer commande de Superphénix. La décision de la construction de Superphénix fut prise sans même passer par le canal de la Commission PËON, chargée d'orienter la production électrique d'origine nucléaire. V.Giscard d'Estaing, président de la République déclarant alors « qu'avec ce type de réacteur et ses réserves en uranium, la France disposera d'autant d'énergie que l'Arabie saoudite avec tout son pétrole. »

* En 1977 sont signés le décret d'utilité publique par le Premier ministre Raymond Barre et le décret d'autorisation de création par le ministre de l’Industrie, René Monoury.

 

* 1976 - 1977

Manifestations à Creys-Malville des antinucléaires et toujours la répression policière de l’État aux ordres des Lobbyistes de l'uranium.

Plusieurs  manifestations anti-nucléaire ont eu lieu pendant l'été 1976. Chassés par la police les manifestants se réfugient dans le voisinage, où ils sont spontanément hébergés pendant plusieurs jours. Le 31 juillet 1977, une nouvelle manifestation contre le projet se déroule à Creys-Malville. Ce fut l'une des plus importantes de l'histoire du mouvement antinucléaire français. On y déplora la mort d'un manifestant de 31 ans, Vital Michalon (1946-1977), à la suite d'affrontements déjà violents à l'époque entre manifestants apcifiques et écologiques et les forces de l'ordre.

* C'est en juillet 1997, que la décision de fermeture définitive de Superphénix est prise, suite aux risques d'accidents majeurs pouvant arriver.                                                                                        Les droits Européens contre « Superphénix » disparaissent et créent le « réseau Sortir du nucléaire. »

 

Les extraits du rapport du Sénat établi en 1998 sont précis :

Le prix de la construction est évalué à 26 milliards de francs pour une prévision de quatre milliards. 

Si l'on ajoute l'entretien, Superphénix a coûté au total 12 milliards d'euros (actualisé 2010) jusqu'à son arrêt définitif en 1997 selon la Cour des comptes.Pour faire le bilan, il faut aussi ajouter le prix de son démantèlement décidé en juillet 1997, estimé dans un premier temps à      2,5 milliards d'euros : au bout du compte, mais qui aujourd'hui nécessite encore la présence de 350 techniciens sur le site.                                                                                    Depuis 22 ans, des ouvriers s’attellent à démonter le Superphénix pièce par pièce. Sa déconstruction représente 500 000 tonnes de déchets, dont 100 000 sont radioactifs.

* Les frais de dédommagement des actionnaires étrangers de NERSA (la société italienne Enel et la société allemande SBK), déboutée par la décision du Gouvernement français ont été compensés par des fournitures de courant d'EDF à ces partenaires étrangers entre 1996 et 2000..

* Le 6 octobre 2000 est prononcée la dissolution de la société anonyme dénommée Centrale nucléaire européenne à neutrons rapides SA (NERSA).

* En novembre 2014, le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu reconnaît EDF coupable de ne pas avoir renforcé les moyens de gestion des situations d’urgence sur le site de Creys-Malville.

* Entre 2010 et 2014, les 6 000 m3 de sodium de la cuve et du circuit secondaire ont été transformés en soude faiblement radioactive avant d’être mélangés avec du ciment pour former des blocs de béton : 37 000 blocs, soit 70 000 m3. Ces blocs sont entreposés sur le site, en attendant leur transfert vers un des centres de stockage adaptés de l’Andra.

 

* En parallèle, depuis 2009, s'est déroulé le démantèlement des équipements nucléaires : les gros composants, soit les 4 pompes primaires, les 8 échangeurs intermédiaires et les 4 pompes secondaires, sont progressivement retirés, traités, découpés et évacués. Désormais, tout est prêt pour l’étape la plus importante, la découpe de la cuve, qui est la plus grande du monde.

* Une fois la cuve démantelée, le chantier continuera avec la déconstruction des bâtiments et le démantèlement des générateurs de vapeur jusqu’à l'assainissement des terrains à l’horizon 2030.

* Le 1er décembre 2015, on annonce que AREVA assurera le démantèlement des équipements internes de la cuve du réacteur Superphénix d'ici 2024. Ce démantèlement, toujours en cours d'exécution depuis 2009 demande aujourd’hui la présence constante de 350 techniciens sur le chantier de Superphénix

Mais la dépense totale est encore loin d'être définitive ...

 

 

Le coût sur nos facture d'électricité qui ne cessent d'augmennter, n"a rien à voir avec les salaires ni les retraites du personnel EDF.

Le coût sur nos facture d'électricité qui ne cessent d'augmennter, n"a rien à voir avec les salaires ni les retraites du personnel EDF.

2) EPR de Flamanville

Le feu vert du gouvernent Sarkozy est donné par décret autorisant EDF à construire le premier EPR français à Flamanville. Mais les premiers déboires surviennent rapidement.

Le fleuron du nucléaire français aurait dû être terminé en 5 ans ; lancé en 2006, et devant initialement entrer en service en 2012 pour un coût de 3,3 milliards d'euros, le premier réacteur français de troisième génération a subi revers sur revers. Le chantier devrait finalement coûter au moins 12,4 milliards d'euros et durer au moins 16 ans, jusqu'en 2023.

 

* Mais, dès décembre 2008, un an après le début du chantier, le coût est porté de à 4 milliards d'euros, en raison de barres d'acier manquantes dans la dalle de béton située sous le réacteur.

* En octobre 2010, les premiers retards sont annoncés, causés par des difficultés à mettre en place le béton de ce premier EPR.

* La mise en service est décalée à 2014 au minimum ; et le coût atteint déjà cinq milliards d'euros.

* En janvier et juin 2011, deux ouvriers de chez Bouygues TP sont victimes de chutes mortelles sur el chantier, entraînant un retard supplémentaire de quelques mois.

* En juillet de la même année, EDF annonce finalement un nouveau retard de deux ans «lié à des raisons tant de structurelles que conjoncturelles» L'EPR « est la première centrale nucléaire construite en France depuis quinze ans (après le four technique et financier de Superphénix » L'échéance est portée à 2016, pour six milliards d'euros.

 

* En décembre 2012 : pas de nouveau retard annoncé, mais une augmentation de la facture plutôt salée, portant à 8,5 milliards le coût de l'EPR. En cause, de nouveaux « aléas » industriels et « l'impact financier dû à l'allongement des délais de construction », mais aussi l'intégration de nouvelles exigences réglementaires adoptés après l'accident nucléaire de Fukushima.

* En novembre 2014, un nouveau retard attribué cette fois à Areva, qui conçoit le réacteur, entraîne le décalage à 2017 pour sa mise en service.

* En 2015 : c'est la cuve du réacteur qui pose problème. Le rapport annuel de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pointe des « anomalies de fabrication » sur cette pièce centrale, fabriqués par Areva en 2006-2007.

* En fin d'année, le gendarme du nucléaire donne le feu vert à un programme d’essais d'Areva, qui fera état un an plus tard « d'anomalies » dans le suivi des fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot. La mise en service est alors décalée à 2018 et le coût de l'EPR est évalué à 9 milliards, soit une augmentation ed 173%sur le prix initial.

* En juin 2017 : alors que le coût a été réévalué à 10,5 milliards, l'ASN ordonne finalement à EDF de changer le couvercle de al cuve pour 2024 au plus tard.

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Après la cuve, les soudures...

 

* En octobre 2018, EDF annonce des « écarts de qualité » sur des soudures du réacteur situées dans la traversée de l'enceinte de confinement. A ce stade la mise en service commerciale est prévue pour 2020, pour 11 milliards d'euros.

Alors que l’ASN avait demandé en juin dernier à EDF de réparer ces soudures non-conformes, EDF demande alors s'il est possible de réparer une partie de ces soudures en 2024, après la mise en service du réacteur, mais le gendarme du nucléaire refuse, entraînant EDF a déclarer de nouveau la mise en service fin 2022. Et, le 9 octobre, EDF annonce que ces réparations devraient alourdir la facture de 1,5 milliard d'euros.


* Avec 12,4 milliards, pour une mise en service en 2023 au mieux, le coût du chantier a augmenté de 276% par rapport à l'estimation initiale, tandis que la durée du chantier a triplé.

Avec 10 ans de retard sur le calendrier initial. Le projet de restauration entériné par le conseil d’administration vise toujours un chargement du combustible à cet horizon.

Sachons aussi, que l'Etat est actionnaire à 83,7 % dans « l’aventure EPR » et que se sont nos impôts qui règlent se fiasco national une fois de plus !!!

Si par bonheur, après toutes ces défaillances techniques et financières, la mise en marche le « fleuron de troisième génération » ne sera pas victime du macronisme « s'il est uoujours en place d'ici là », ne privtisera  pas l'EPR de Flamanville !

 


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