Comment Macron et Delevoye veulent vendre les retraites par répartitions des français aux fonds de retraites américain.
Le PDG de BlackRock, Larry Fink, est assis aux côtés du président français Emmanuel Macron lors d'une réunion avec des représentants des fonds d'investissement, au Palais de l'Elysée, à Paris le 10 juillet 2019. Photo Michel Euler. AFP . Sachons que le rapport Delevoye a été remis le 19 juillet 2019 à E. Philippe !!!
Par la rédaction de Mediapart
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Cette semaine, dans Mediapart, nous avons évidemment chroniqué la poursuite balbutiante du mouvement social, entre détermination d’une base mobilisée et faiblesse des directions syndicales dans le rapport de force avec le pouvoir.
Cette base mobilisée, nous l'avons racontée au plus près des acteurs, en Seine-Saint-Denis ou avec les cheminots de Saint-Pierre-des-Corps. Mais nous avons aussi sondé les envies de convergences des chercheurs de Paris VII, des précaires et des « Gilets jaunes », des enseignants et des victimes de violences policières.
Cette faiblesse du mouvement social à son sommet, nous l'avons détaillée ici et là, avant de la constater lors d'un prémier meeting unitaire.
Seul ce gouvernement, dont on ne sait si c’est sa politique ou sa communication qui est la plus méprisante, pouvait par son attitude permettre d’envisager le retour d’une dynamique victorieuse, en allant jusqu’à braquer ses alliés.
Mais la perspective d’un recul de la majorité gouvernementale est encore incertaine.
Car Emmanuel Macron est lui tout aussi déterminé à dynamiter la retraite par répartition, sous l’influence du premier gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock, qui a des vues sur l’épargne française, ainsi que nous avons documenté. Nous avons aussi raconté combien le nouveau système par points est injuste par sa négation des différences d'esoérence de vie.
Mais nous avons aussi décrypté l’amateurisme d’un pouvoir en matière d’exercice démocratique, de la députée Lrem Laetitia Avia, intérrogée sur les violences policières à la panique d’un exécutif se piégeant tout seul, à force d’attendre et de bafouer le dialogue social, et arbitrant tous les points complexes de sa réforme en quelques jours.
Et cela alors même que son « haut-commissaire» Jean-Paul Delevoye s’empêtre dans des « oublis » dans sa déclaration d'intérêts dans sa déclaration d'intérêts, révélateur là encore d’une proximité problématique avec le monde des assurances privées.
Mardi, avant la nouvelle journée de mobilisations, seule la loi des plus nombreux pourra contester la loi du plus fort que tente d’imposer l’Élysée, du haut de sa Ve République aux airs toujours plus monarchistes et absolutistes.