Pourquoi les médias nationaux ont laissé filtré au minimum ou tu l'information ?
Hystérie – Pourquoi personne n’écoute l’expert mondial des virus qui dit qu’un traitement simple contre le Covid-19 existe ? — Santé et Bien-être –
« Il y a une urgence sanitaire et on sait guérir la maladie avec un médicament que l’on connaît parfaitement. »
DIDIER RAOULT Directeur de l'IHU Méditerranée Infection.
Le directeur de l’IHU Méditerranée Infection a livré les résultats de son test clinique sur le traitement du coronavirus avec la chloroquine.
Trois quarts des patients infectés n’étaient plus porteurs du virus après six jours.
C’est peut-être une révolution dans l’avancée de la pandémie de Covid-19 : après six jours de test clinique sur la prise de Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine, seulement un quart des 24 patients tests du professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille étaient encore porteurs du virus. Mieux :
« Associé à la prise d’antibiotiques ciblés contre la pneumonie bactérienne (l’azythromycine), le traitement a totalement guéri les sujets dans la semaine, alors que 90 % des malades qui n’ont pas pris de traitement sont toujours positifs », affirme l’infectiologue parmi les plus cités au monde.
Sa démarche n’a pas la rigueur, ni les protocoles, ni le quorum de patients qui sont réclamés par les comités d’experts scientifiques chargés de quantifier l’efficacité d’une molécule thérapeutique par rapport à un groupe placebo témoin. Plusieurs chercheurs ont déjà soulevé ces points pour faire part de leur réserve quant à cette piste.
« En l’absence de données cliniques solides et publiques, on ne peut pas en déduire une preuve d’efficacité ni des recommandations », résumait il y a quelques jours le spécialiste de santé publique et membre du collectif FakeMed qui lutte contre les fausses informations en santé, François Maignen, interviewé par « Sciences et Avenir ».
Mais là n’était pas le but du chercheur marseillais : il voulait confirmer in vivo les études sur l’animal et les « résultats encourageants sur l’homme », publiés par trois équipes chinoises fin févier. Elles rapportaient que la chloroquine, un antipaludéen connu depuis plus de 60 ans, permettait d’éliminer le virus, de raccourcir la durée de la maladie et d’éviter l’aggravation de la pneumonie chez les patients les plus gravement touchés.
Le Dr Zhong Nanshan, président de l’Association Médicale Chinoise et directeur de l’Institut des maladies respiratoires de Guangzhou, avait alors précisé que ce traitement avait réduit de 14 à 4 jours le portage naturel du virus. « C’est vrai », a martelé lundi le chercheur devant l’assemblée générale de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille consacrée aux soins et diagnostics.
« Il y a une urgence sanitaire et on sait guérir la maladie avec un médicament que l’on connaît parfaitement. Il faut savoir où on place les priorités », répond-il à ceux qui critiquent son empressement et son manque de rigueur. Ailleurs dans le monde, en Espagne et en Thaïlande notamment, plusieurs essais cliniques sont en cours.
Enzymes inhibées
La chloroquine aurait deux effets pour accélérer l’élimination du virus,
explique en exclusivité Didier Raoult aux « Echos » : il modifierait d’abord
l’environnement acide de la poche vacuole de la cellule. Ce petit sac de
liquide protégé par la membrane sert de nid aux virus. En augmentant son
pH (potentiel Hydro- gène), l’écosystème tranquille de cet abri est
chamboulé et les enzymes, impliquées dans la machinerie cellulaire utilisée
par le virus pour se répliquer, sont empêchées d’agir. Début 2016, une
équipe de l’Inserm de l’Institut Pasteur avait déjà constaté que l’inhibition
d’une classe d’enzymes, les calpaïnes, permettait de limiter l’infection des
tissus pulmonaires par un virus de la grippe saisonnière (H3N2) ou
pandémique (H5N1).
Mustapha Si-Tahar, coauteur de l’étude, avait alors montré qu’elles étaient activées par le virus :
« Il accroît le calcium intracellulaire et la réponse inflammatoire. En inhibant ces enzymes, on réduit la capacité du virus à se répliquer dans les cellules épithéliales respiratoires (les cellules qui tapissent nos poumons) », écrivait-il dans une étude publiée dans l’American journal of Physiology en janvier 2016.
La chloroquine ne ferait pas que bloquer cette machinerie infernale : elle favoriserait également l’apoptose, ou mort cellulaire programmée. Ce mécanisme génétique protège l’organisme des infections en commandant aux cellules infectées de s’autodétruire.
Fast track
Le processus est rapide : il conduit à la segmentation du génome cellulaire, à la fragmentation du noyau, puis du cytoplasme. Didier Raoult annonce qu’il va travailler avec l’expert de renommée mondiale Guido Kroemer, professeur d’immunologie à la faculté de Médecine de l’Université de Paris Descartes et directeur de l’unité de recherche « Métabolisme, cancer et immunité », pour approfondir les travaux sur les mécanismes impliqués.
Du côté du gouvernement on souligne que les essais cliniques de chloroquine sont prometteurs et seront étendus.
« Je suis en contact au moins trois fois par semaine au téléphone avec Didier Raoult. Je lui ai demandé de mettre en place un protocole express pour mener son essai clinique. Il a eu l’autorisation en fast track en 24 heures, c’est du jamais vu. Nous sommes prêts à conforter les résultats intéressants qu’il semble avoir obtenus », explique le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Mais il ajoute qu’il est fondamental d’avoir des processus validés de façon totalement indépendante. « Si les résultats sont favorables, on aura tous l’occasion de s’en réjouir », ajoute le ministre :
Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur (Didier) Raoult, qui mène ces essais à Marseille et en a réclamé l’extension », a précisé de son côté Sibeth Ndiaye la porte-parole du gouvernement.
* Didier Raoult fait partie du comité scientifique indépendant chargé de conseiller le gouvernement.