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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

L'agriculture Bio en France.

4 Août 2020, 11:44am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Que reste-t-il du mot « bio » lorsque les fruits & légumes ou tous autres produits sont importés par avions ou bateaux porte-containers d'Amérique ou d'Asie ?
Que reste-t-il du mot « bio » lorsque les fruits & légumes ou tous autres produits sont importés par avions ou bateaux porte-containers d'Amérique ou d'Asie ?

Que reste-t-il du mot « bio » lorsque les fruits & légumes ou tous autres produits sont importés par avions ou bateaux porte-containers d'Amérique ou d'Asie ?

LA GRANDE DISTRIBUTION, LA PLAIE DU BIO FRANÇAIS.

 

La Confédération paysanne a relevé des prix de tomates bio affichées à 5,80 euros le kilo, alors que celui payé aux producteurs était de 1,50 euro, soit près de 4 fois moins cher.

De quoi tuer une filière en une seule saison et, pas seulement que la tomate !

 

Dans les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, figurait l'objectif de 25%de la surface agricole utile convertis en agriculture biologique d'ici 2025 , contre 7,5 % aujourd'hui.

Comme elle interdit l'usage des engrais chimiques, l'agriculture biologique évite les émissions de protoxyde de d'azote émanant de l'épandage des engrais azotés. Mais, comme le rendement à l'hectare de l'agriculture biologique est plus faible que celui de la production conventionnelle, il est difficile d'effectuer un bilan carbone fiable dans ce domaine.

Dans une économie de marché obéissant à la loi de l'offre et de la demande, faire croître rapidement l'agriculture biologique ne donne pas la certitude d'avoir des débouchées croissants au même rythme, en raison de son pris de revient élevé.

 

En France, la Confédération paysanne est très favorable à l'agriculture biologique et beaucoup de ses membres y sont engagés. Mais elle connaît aussi, par expérience, les limites imposées par le marché, quant au rythme des conversions.

 

Le 10 juillet, ce syndicat publiait un communiqué de presse titré : 

« Tomate bio : réguler pour sortir de la crise »

Dans ce texte, la Confédération souligne que le ralentissement de la consommation n'arrive pas « à absorber l'offre liée à de nombreuses conversions à l'agriculture biologique. » Et précise que « bon nombre de distributeurs persistent à utiliser la concurrence des tomates importées, dans le but de faire pression sur les prix payés aux producteurs et de conforter leurs marges.

 

Résultat : alors qu'ils n'achètent la tomate bio d'origine France à moins de 1,50 euro le kilo, il la revende en moyenne 5,80 euros au détail » ! (voir plus dans certains commerces « haut de gamme »)
 

DU BIO DU MAROC.

Ainsi, le kilo de tomates bio produites en France était vendu dans les rayons des grandes surfaces près de quatre fois plus cher que le prix payé au producteur au départ de la ferme. On imagine que ces grandes surfaces vendaient aussi, mais à des pris moins élevés, des tomates bio produites en Espagne ou au Maroc.

 

Dans ces pays ou la main-d’œuvre sous-payée permet de réduite sensiblement le prix de revient du kilo de tomate. En magasin, beaucoup comparent les prix et se détournent des produits français, sans savoir qu'ils sont vendus avec une marge scandaleusement élevée.

 

De Carrefour à Leclerc en passant par d'autres , prélever de telles marges est le plus sûr moyen de ruiner les producteurs français qui ont fait l'effort de se convertir à l'agriculture biologique.

 

La Confédération paysanne propose «  L'instauration de prix minimum d'entrée sur le marché français, application à l'ensemble des fruits et légumes importés. » Ce serait juste, mais le système de concurrence tel qu'il fonctionne dans l'Union européenne ne prévoit rien de tel.

La France serait même condamnée pour entrave à la concurrence si elle mettait un tel dispositif en place.

 

Voilà pourquoi, en dépit des bonnes intentions de la « Convention citoyenne », la conversion rapide de 25%de nos champs, nos près et nos vergers en agriculture biologique est loin d'être acquise d'ici à 2025 .

 

 

 

 

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