Pourquoi un « Loto du Patrimoine » lancé par Macron et Bern pour leurré les citoyens ?
L’ancienne abbaye Saint Vaast, classée aux Monuments Historiques, est un patrimoine emblématique de la ville d’Arras. Aujourd’hui dégradé, les enjeux de l’opération sont : La rénovation du bâtiment (clos-couvert) La structuration du Musée des Beaux-Arts et de la Médiathèque Saint Vaast déjà implantés dans l’Abbaye, dans un pôle unique (mutualisation des espaces, création d’un parcours commun…) La création et l’aménagement de réserves pour le musée et la médiathèque L’occupation par un tiers des locaux de l’Abbaye actuellement vide (environ 10 000 m²), avec la perspective d’implantation d’un hôtel haut de gamme (programmation et montage d’opération).
MENACES SUR L’ABBAYE SAINT-VAAST
« On est bien là dans un mouvement de fond qu’il convient de combattre. À notre sens pourtant, il s’agit de la première fois qu’une telle menace s’abat sur un Musée des Beaux-Arts français. »
La Tribune de l’Art est une revue destinée aux professionnels et à tous ceux qui s’intéressent de près aux arts et aux musées. Dans six numéros des mois de juillet et août 2020, Didier Rykner, journaliste et historien de l’art, y consacre une série d’articles dénonçant la main basse opérée sur l’abbaye Saint-Vaast et le Musée des Beaux-Arts d’Arras.
Situé au centre-ville, jouxtant la cathédrale, ce bâtiment a été édifié au XVIIIème siècle autour de trois cours ?
Il présente un ensemble monumental cohérent contenant aujourd’hui le Musée des Beaux-Arts, la médiathèque et des réserves renfermant plusieurs dizaines de milliers d’œuvres d’art du Moyen Âge à nos jours.
Depuis une vingtaine d’années, la municipalité arrageoise s’est peu intéressée à ce patrimoine qui nécessiterait des réhabilitations importantes.
Il serait pourtant susceptible de devenir un grand lieu culturel auquel pourraient être joints, d’une façon ou d’une autre, le trésor de la cathédrale et le tombeau de Saint- Vaast.
Le projet nommé « La Fabrique de l’imaginaire », proposé par la municipalité dirigée par Frédéric Leturque, (UDI) tourne le dos à cette ambition. ( Tout comme cela s'est fait à Valenciennes avec « l'Hôpital su Hainaut » Monument historique datant de 1751 et, transformé en partie pour l'installation d'un « hôtel 5 étoiles » réservé aux « premiers de cordée » du maire UDI et de la bande à « Jupiter »)
En quelques mots, Didier Rykner met le doigt sur l’essentiel d’un projet qui vise à mélanger musée et médiathèque et ceci sous la coupe d’un groupe immobilier désireux de construire un hôtel grand luxe 5 étoiles... :
« Derrière cette novlangue effrayante se cache en réalité un véritable projet de destruction du musée. ».
Imaginons un instant œuvres d'art, volumes de bibliothèque, CD de médiathèque répartis au milieu des chambres d’hôtels... rencontres inopinées des touristes haut de gamme avec des enfants des écoles ou des mineurs retraités avides de connaissances.
Non, musée et médiathèque n’existeront plus en tant que tels.
Leur extension deviendra impossible ; le public déambulera dans des espaces où seront mêlés BD, œuvres d’art du XVIIIème, sculptures médiévales, œuvres d’Art déco et les célèbres Mays.
Or, une telle conception pose plusieurs problèmes :
* Les musées sont des lieux aujourd’hui encore impressionnants, écartant les publics dits populaires : ce projet ne peut que renforcer les clivages et détourner plus encore les « non- publics » de leur rencontre avec l’Art ;
* Cette mise en cause des musées sape les fondements mêmes de ce qu’est un patrimoine architectural tel que l’ont conçu deux siècles de notre histoire ;
* Ce projet pharaonique cherchant à attirer un public ultra privilégié asséchera la politique culturelle d’Arras ;
* Nous sommes dubitatifs quant à son succès économique et plus encore quant au bien-fondé des transformations architecturelles, comme en attestent les opérations réalisées dans des bâtis semblables à Valenciennes ou à Douai.
Aujourd’hui, une large mobilisation, grâce entre autres aux articles de Didier Rykner, se développe contre ce projet. Affaire à suivre...
Par Erik HOUT
Pour les MoDem - UDI - LREM et les autres compatibles de la caste macronienne, pour eux : c'est la vente des bijoux de famille et monuments historiques tous azimuts.
Malgré la mascarade gouvernementale de recettes accordées pour la
sauvegarde du « patrimoine » par le biais de promesses, des « lotos » et autres
amuses gueules, afin de tirer l'argent au peuple, les communes - villes
moyennes, issues de la droite présidentielle, revendent aux promoteurs privés
avides « du pognon de dingue », des bâtiments historiques, âgés de plusieurs
siècles.
* C'est aussi le cas de Valenciennes (maire compatible Macron comme à Arras ) qui en quelques mois a liquidé l'ancien « Mont de Piété » rue de Hesques en centre ville.
Ce bâtiment a été édifié de 1622 à 1625 sur ordre des archiducs Albert de Habsbourg et de l'infante Isabelle d'Espagne. Il fut par la suite et par un arrêté préfectoral du 1er avril 1803 autorisé pour une ouverture d'un « Crédit Municipal qui fonctionnera jusqu'en 1945.
Le Mont-de-Piété a toujours été gardé dans le patrimoine de la ville !
Alors que le clos et le couvert du bâtiment avait été assuré aux frais de la ville et de ses contribuables, il y avait eu consensus politique depuis 1995 afin qu'il soit transformé en musée des artistes du Hainaut et du patrimoine local.
Le maire de Valenciennes qui avait prévu dans son « programme 2014/2020 » d'en faire un « Musée du patrimoine du Hainaut », a vite fait de renier ses promesses électorales sous les conseil de son premier adjoint, aujourd'hui devenu président du « SIMOUV » (transport urbain du valenciennois) pour traiter avec un promoteur privé afin d'en « restaurer » le bâtiment et d'en faire des logements de « grand standing » réservés aux « premiers de cordée » de la Ville et d'ailleurs
Malgré ses promesses électoralistes de 2014 la majorité municipale, n'a pas attendu longtemps pour que la mairie change son fusil d'épaule et lâche le programme « du Musée » dont les études avaient pourtant bien avancées par des cabinets spécialisés sont tombées à l'eau. ( pour quels montants d'honoraires ?)
Il faut comprendre qu'en ces jours difficiles pour tous les français, que, pour une mairie comme Valenciennes, garder un immeuble avec un passé très pesant sur l'aide à la pauvreté des citoyens, ( même protégé par les « Monuments historiques » ), devait être trop lourd pour cette « petite bourgeoisie municipale » !
Vendu en 2016 à un promoteur privé pour le somme de 595 000 euros, le bâtiment est réparti sur 3 étages et plus de 8000 m² de surface en centre ville. Voué à devenir un ensemble immobilier de 21 appartements du studio au F4 et en faire « des logements de grand luxe en centre ville » il sera réservé en R de C, une surface de (peut-être 150 m²) pour y installer l'office du tourisme ( mais à quel prix ? )
Sachant que ce dernier devra quitter « La Maison espagnole » rue Askièvre, local qui sera à réaménager en « maison de la dentelle » ( celle-ci était prévue avec le musée du fer à repasser dans l'ancienne caserne Vincent, sur 500 m² de plain-pied…) mais le bricolage municipale en change d'idée suivant le sens du vent.
Le prix de d'aménagement et de réaménagement n'est pas avancé là non plus.
Reste-t-il à supposer que les coûts de ces travaux, ne soient imputés sur le compte de Valenciennes Métropole, comme il en a été pour les travaux de certains réaménagements des boulevards de Valenciennes ; « aux dépends des 23 communes rurales. »
Comprendre aujourd'hui qu'il ne faut pas ramener « trop d'ouvriers » à Valenciennes et une possibilité à ne pas négliger. Car il ne serait pas intelligent, pour certains élus de cette petite bourgeoisie, ceux qui détiennent le pouvoir Place d'Armes, de perdre leur « petit paradis » avec trop de « toiles bleues » dans la ville.
Alors, il ne faut pas lésiner à se débarrasser les bijoux de famille à prix minimum, ceux que la ville détient encore, (après de gros travaux d'entretiens). Quitte un jour à mettre en vente le Conservatoire national, la bibliothèque, l'Auditorium Saint-Nicolas ou encore la façade de la mairie (classée elle aussi…)
( Tant qu'ils y sont, pourquoi pas !
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