Des milliards de promesses: Pour qui, pour quoi ?

Ils ont le mensonge au bout de la langue depuis quatre ans: 100 milliards en deux ans: ou vont-ils aller?

La crise du coronavirus a provoqué suite au confinement de mars à mai un effet de déflagration pour les chaînes de télévision privées, dont le chiffre d'affaires repose presque intégralement sur la publicité.

En effet, les annonceurs ont décidé de suspendre leurs investissements entraînant de fortes inquiétudes parmi ces médias. Les pertes pourraient atteindre un milliard d'euros pour l'ensemble du secteur...

Si l'on en croit le dernier Baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP), révélé mardi 15 septembre, il y a pourtant une forte probabilité pour que 2020 s'achève sur un air de 1999. Le marché de la communication et des médias devrait en effet accuser une baisse de 20 % par rapport à 2019, soit une dégringolade de sept milliards d'euros, malgré un niveau mensuel des investissements de communication qui devrait être revenu, en fin d'année, à celui d'avant la crise sanitaire.

Combien TF1, M6, BFM TV ou C8 vont perdre à cause du Covid-19 ?

La moitié de leur chiffre d'affaires, les deux-tiers, plus encore ?

A ce stade, l'ampleur des dégâts est impossible à prédire : Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6, et Gilles Pélisson, son homologue de TF1, ont annoncé une chute d'au moins 50 % de leurs revenus pour les mois en cours.

« Mais ça ne s’arrêtera pas là, nous ne ferons pas le double de spots en juillet pour compenser les pertes », prévient un autre dirigeant du secteur privé.

* Alors, une idée émerge : que le service public de l’audiovisuel « abandonne la publicité, a minima pendant une certaine période ». 

Un pavé lancé dans la mare signé Nicolas de Tavernost ! 

En cause, la distorsion de concurrence que révélerait la crise sanitaire. Là où France Télévisions et Radio France ont des ressources garanties par la redevance réglée par les citoyens, le privé est « saigné à blanc » par la disparition des annonceurs sur lesquels repose son modèle économique. Sur le budget prévisionnel de France Télévisions pour 2020 – voté…

Il faudrait donc, si les macronistes en place, suivent la demande de leurs amis, « ces premiers de cordée de l'audiovisuel », que le service public de France Télévision supprime le peu de spots publicitaires qui lui reste sur les écrans, dans le seul but de renflouer les caisses de ces milliardaires.

Rappelons que ces publicités sur « chaînes publiques », ont été supprimées en grande partie le 5 janvier 2009, au profit de ces chaînes… par un vote de l'Assemblée nationale sous le règne du meilleur « conseiller » de Macron à ce jour, un dénommé « Sarkozy » alors président de la République.

Ce serait donc aux citoyens français de payer encore plus de redevance audiovisuelle afin de maintenir le service public à flot, alors que depuis le mois de janvier 2020, ils doivent se contenter des dialogues « anti-virus » sur l'ensemble des chaînes privées ou publiques.

* Il faut ajouter que le groupe « Mediapro » et sa chaîne « Téléfoot » qui s'est accaparé des droits télévisés sur le marché français, bouscule les habitudes des téléspectateurs et impose ainsi ses prix d'abonnements (29,90 €/mois). Que beaucoup d'autres sports populaires seront retransmis par d'autres médias privés à tarifs d'abonnements identiques.

Début du mois d'octobre, le Premier ministre Castex a annoncé un déblocage de 100 milliards d'euros pour aider les entreprises françaises…                                       N'aurait-il pas commencer par renflouer ces braves milliardaires de l'audiovisuel en perte de finances ?

En effet, ce sont des centaines de spots et courts métrages sur le virus qui sont diffusés au nom de l’État, de la Sécurité sociale et autres qui passent chaque jour sur les ondes et chaînes télé !

La TV représente 65% des ventes générées par la publicité.

Sachant que, créer une publicité vidéo aux horaires permettant d'atteindre une large audience, tels que le milieu de journée, une grande chaîne nationale telle que TF1 ou M6 facturera en semaine la diffusion d'une publicité TV de 30 secondes entre 3 000€ et 7 000€. Le dimanche, cette diffusion en milieu de journée pourra atteindre 13 000€ ou plus.

Alors, les 100 milliards promis par Monsieur Castex, seront-ils vite dépensés dans ces chaînes privées chez les amis milliardaires de Macron, par la publicité anti-Covid qui, dans une campagne gouvernementale continue, saute sur toutes les occasions qui se présentent à elle pour occuper les ondes et écrans ?