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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le scandale de la pénurie de vaccins... et comment Sanofi pourrait aider à y remédier

20 Février 2021, 19:43pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Début janvier 2021 le ministère de la Santé annoncé "500.000 doses de vaccin chaque semaine" Mi février à peine 2.5 millions de vaccinés en première injection
Début janvier 2021 le ministère de la Santé annoncé "500.000 doses de vaccin chaque semaine" Mi février à peine 2.5 millions de vaccinés en première injection

Début janvier 2021 le ministère de la Santé annoncé "500.000 doses de vaccin chaque semaine" Mi février à peine 2.5 millions de vaccinés en première injection

La pénurie menace les campagnes de vaccination partout dans le monde. Face à ce spectre, la question d’une mutualisation globale commence à s’imposer. Sanofi pourrait tout à fait participer, mais cela demande une décision politique.

Nul n’a pu oublier l’image convoquée par Emmanuel Macron au printemps dernier. « Nous sommes en guerre », avait asséné le chef de l’État face à l’explosion de la pandémie due au nouveau coronavirus.

Une image pas forcément très heureuse, mais elle prend aujourd’hui un sens plus macabre encore : les Français, comme beaucoup d’autres, évidemment, à l’échelle planétaire, vivent une phase de rationnement sévère.

Les vaccins contre le Covid-19 existent : ils ont été mis au point grâce au travail de recherche mené dans des laboratoires publics pendant des décennies et aux montagnes de fonds publics pour le développement, les essais cliniques, la logistique, etc.

Ils existent, mais les laboratoires qui, comme Moderna ou BioNTech, ont remporté la course de vitesse, sont en fait incapables de les produire à la hauteur des besoins.

Du coup, partout, les signaux de pénurie se multiplient… Ce sont des calculs d’apothicaires qui permettent d’inoculer six doses avec un flacon de cinq.

Ou encore des méthodes semblables à celles d’apprentis sorciers qui consistent à renvoyer aux calendes grecques la seconde injection : au Royaume-Uni, le délai entre les deux piqûres est passé, au doigt mouillé, sans validation dans les essais cliniques, de 3 ou 4 semaines à 3 mois et, dans l’Union européenne, les autorités régulatrices permettent, comme l’avalise l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de repousser jusqu’à 6 semaines la deuxième injection afin de toucher un peu plus de gens immédiatement.

Dernière illustration en date des effets de cette crise majeure dans la stratégie vaccinale : selon une révélation de France Inter, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé de réduire drastiquement la vaccination de son personnel soignant pour            « rediriger » les stocks vers les citoyens de plus de 75 ans. ( à l'exception des premiers de cordée de 66 ans qui sont servis depuis début janvier )

Une surenchère débridée

Face à la sous-production structurelle, l’opportunisme le plus vil est à l’œuvre. L’Allemagne a rompu le cadre européen d’achats communs de vaccins en passant une commande directe de 30 millions de doses à Pfizer-BioNTech pour son propre compte.

Moderna se livre à une surenchère débridée : alors que l’Union européenne négocie une seconde commande de ses vaccins, le labo américain entend, d’après des sources anonymes citées par l’agence Reuters, doubler le prix de ses doses, déjà présentées comme les plus chères sur le marché.

au 20 février 2021, entre 200 et 400 décès du Covid par jour et plus de 3000 patients Covid en réanimation; pendant ce temps, Véran en visite dans les secteur de foyers variants Covid  promet jusqu'à 3500 doses en "urgence" Loraine - Alpes-Maritimes et Nord Pas-de-Calais au 20 février 2021, entre 200 et 400 décès du Covid par jour et plus de 3000 patients Covid en réanimation; pendant ce temps, Véran en visite dans les secteur de foyers variants Covid  promet jusqu'à 3500 doses en "urgence" Loraine - Alpes-Maritimes et Nord Pas-de-Calais
au 20 février 2021, entre 200 et 400 décès du Covid par jour et plus de 3000 patients Covid en réanimation; pendant ce temps, Véran en visite dans les secteur de foyers variants Covid  promet jusqu'à 3500 doses en "urgence" Loraine - Alpes-Maritimes et Nord Pas-de-Calais

au 20 février 2021, entre 200 et 400 décès du Covid par jour et plus de 3000 patients Covid en réanimation; pendant ce temps, Véran en visite dans les secteur de foyers variants Covid promet jusqu'à 3500 doses en "urgence" Loraine - Alpes-Maritimes et Nord Pas-de-Calais

SANOFI : UN DISCRET PARFUM DE SCANDALE

Un vaccin dont la mise au point prend des mois de retard, une augmentation des dividendes hallucinante, des suppressions de postes dans la recherche. En pleine pandémie, et à part ses actionnaires, Sanofi ne se fait pas beaucoup d’amis.

Un vaccin mis au point par le laboratoire Pfizer qui est lancé dans les délais et qui semble répondre aux attentes (mais qui recèle des contraintes, notamment en termes de température), un vaccin mis au point par l’anglo-suédois AstraZeneca, moins contraignant, mais qui passe pour un produit de seconde zone, (et peut-être moins chère, pour les finances « santé » de la France) et enfin un vaccin attendu mais qui arrivera en retard, celui du français Sanofi. Avec de nombreuses questions liées à sa stratégie financière et à sa politique sociale.


Pour expliquer le retard du vaccin, le PDG de Sanofi, Paul Hudson, assure que l’entreprise a fait le choix assumé d’une plateforme sûre et à l’efficacité prouvée.

« Ce vaccin, déclare-t-il au Journal du Dimanchejouera un rôle important dans la protection de millions de gens en Europe et ailleurs. » Il assure par ailleurs que la nouvelle phase des essais cliniques doit démarrer sous peu. Elle porte sur un vaccin à protéines recombinantes, développé en partenariat avec GSK.


Il devrait être disponible pour la fin de l’année seulement. En attendant, dit le PDG, Sanofi a accepté d’aider Pfizer-BioNTech à produire son vaccin (en quantité insuffisante). Quant au vaccin à ARN de Sanofi, il ne sera pas prêt cette année. Sanofi compte pouvoir l’utiliser plus tard contre les différents variants du coronavirus.

Baisse des emplois, hausse des dividendes

La méfiance que suscitent les labos (ou les big pharmas) depuis de nombreuses années, n’est pas près d’être érodée grâce à Sanofi. Non seulement le retard du vaccin passe mal, mais l’entreprise va distribuer un versement de plus de 4 milliards d’euros à ses actionnaires. Cela représente un dividende de 3,20 euros par action. Lors de l’exercice précédent, il s’élevait à 3,15 euros.


Mais tandis que ce chiffre est révélé par les organisations syndicales, on sait que Sanofi supprime 400 emplois dans la recherche et développement. L’an dernier déjà, il avait annoncé 1 700 suppressions de postes dont un millier en France. Là aussi, le secteur de la recherche était particulièrement visé. En 12 ans, le laboratoire aura supprimé 10 000 emplois.


Alors pourquoi avoir versé ces dividendes aux actionnaires ? « Pour garder la confiance des investisseurs », répond Paul Hudson. Cette confiance, selon lui, est indispensable pour que Sanofi puisse être en mesure de continuer à financer la recherche ! CQFD.


Il n’en demeure pas moins que le labo qui prend près d’un an de retard sur son calendrier a généré en 2020 un chiffre d’affaires de 36 milliards d’euros (+ 3,3 %). La production de vaccins a joué un grand rôle dans ce chiffre, mais il s’agit ici de vaccins contre la grippe.

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