Cela n'a rien à voir avec une histoire belge, mais la France et l'ensemble des membres de l'U.E sont en droit de s'inquiéter sérieusement des représentants installés dans les fauteuils dorés de Bruxelles et de la s conversations qu'ils entament avec le dictateur turc Erdogan!
L'affront d'Erdogan et de Charles Michel envers Ursula von der Leyen, d'un sexisme avéré, représente la mentalité de la gent masculine de certains dirigeants à Bruxelles, rampant aux pieds du dictateur turc !
EUROPE - TURQUIE : AMBIGUÏTÉS A TOUS LES ÉTAGES…
Nous avons toutes et tous encore en mémoire la déplorable et humiliante prestation du président du Conseil européen , Charles Michel, à Ankara, fin avril dernier.
Pour expliquer son absence de réaction à l’attitude grossière de l'hôte turc à l'égard de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, privée de fauteuil, le responsable de l'UE se justifia en des termes révélateurs :
« Tout en percevant le caractère regrettable de la situation, nous avons choisi de ne pas l'aggraver par un incident public. »
C'est que la mission de l'UE auprès du « maître de la Turquie » visait – par - delà les critiques d'usage – à favoriser une réconciliation qu'avait dûment préparée, lors d'un précédent voyage, la chancelière allemande, soucieuse d'obtenir du tyran du Bosphore le renouvellement du pacte migratoire entre les deux parties.
La semaine dernière, ce fut au tour de la majorité des députés européens de miner le relativement bon rapport annuel portant sur l'état des relations entre l'UE et la Turquie en y insérant des passages proprement scandaleux.
Le rapport qui vient d'être adopté a, globalement, une tonalité nettement critique à l'égard d'Ankara.
* En fustigeant tant le « recul de la démocratie à l'intérieur du pays » que les manœuvres agressives de politique étrangère » de ce pouvoir.
* En invitant l'UE à « donner la priorité à la dynamique société turque et à ses efforts en faveur de la démocratie ».
* En mettant en lumière la politique « impitoyable et systématique qui s'applique à toute activité critique comme le militantisme politique pacifique (des ) Kurdes et (des) Alévis, (ou) les manifestations organisées par d'anciens travailleurs du secteur public et de militants des droits des femmes et des personnes LGBTI ainsi que des victimes de l’état d'urgence, voire à des événements qui ont eu lieu avant la tentative du coup d’État, tels que les manifestations de Gezi ».
* En proposant à l'UE et aux États membres d'inscrire « le mouvement raciste d'extrême droite (…) dit Loups gris » sur la liste des organisations terroristes ; en condamnant fermement la répression du parti progressiste HDP et la mise en détention de ses élus et de ses dirigeants ; notamment Delahattin Demirtas et Figen Yüksekdag.
* En condamnant « fermement la décision du gouvernement turc de se retirer de la convention d'Istanbul « ou en encourageant celui-ci à reconnaître le génocide arménien, etc., le parlement européen a, en quelque sorte, sauvé l'honneur de l'UE.
Malheureusement, il a, à son tour, entaché la clarté de ses positions en osant saluer dans la Turquie d'Erdogan « un partenaire essentiel pour la stabilité de la région »…
Les Chypriotes et les Grecs apprécieront ! - et un allié avec lequel « les États membres de l'UE de coopérer sur des questions d'importance stratégique dans le cadre de l'OTAN…
Est-ce en raison de ces liens »stratégiques » que, en France, l’enquête sur le triple assassinat des trois militants kurdes se heurte au « secret défense » ?
En l’occurrence, ambiguïtés rime avec complicité !