Les « saisons » du macronisme...
De 2014 alors qu'il était ministre de Valls à Bercy
jusqu'au moment ou il a pris place au palais de l'Elysée,
Macron n'a rien à envier à la période Sarkozy.
Lors de sa campagne présidentielle de 2012, François Hollande avait vanté une « République exemplaire » ; il avait vu son mandat entaché par des manquements, plus ou moins graves, de ses ministres. Avant lui, Nicolas Sarkozy avait défendu une « démocratie irréprochable » ; il est aujourd’hui lui-même empêtré dans des scandales politico-financiers dont la justice est saisie.
Leur successeur a fait usage du même langage. Lors de sa campagne électorale, en 2017, Emmanuel Macron avait prévenu que « le principal danger pour la démocratie [était] la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques, dont le comportement est indigne de la charge de représentant du peuple ».
Une fois élu, promettait-il, les responsables politiques allaient devoir « rendre des comptes sur leur entourage et sur la manière dont ils utilisent l’argent public ».
Symboliquement, les deux premières lois adoptées sous son quinquennat furent dites de « moralisation de la vie politique ». Pourtant, le mandat d’Emmanuel Macron n’a pas été davantage épargné que ceux de ses prédécesseurs à l’Elysée.
Des premières affaires impliquant ses alliés du MoDem, dès l’été 2017, à la démission du haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, le 16 décembre, voici un résumé des principaux scandales qui ont ébranlé la « République exemplaire » version Macron.
Les « affaires » ou la « Ripoublique » en Macronie ? Ferrant – Pénicaud - Bayrou – Goulard - de Sarnez – Emelien - Benalla - Kolher – de Rugy - Nyssen – Delevoye - les affaires qui ont ébranlé le quinquennat d’Emmanuel Macron.
* 2011 : L'affaire Ferrand et les Mutuelles de Bretagne…
Ce cacique du Parti socialiste est l’un des premiers soutiens d’envergure d’E. Macron. Richard Ferrand a occupé brièvement le ministère de la Cohésion des territoires, exfiltré du gouvernement après la révélation de l’affaire des Mutuelles ce Bretagne le 24 mai 2017.
Il quitte le gouvernement pour l'Assemblée au premier remaniement alors que le parquet de Brest ouvre une enquête préliminaire le 1er juin. Elle sera finalement classée sans suite le 13 octobre 2017.
Mais suite à une plainte de l'association Anticor, une information judiciaire est ouverte en janvier 2018. Dans le cadre de cette enquête, depuis dépaysée à Lille ( à la demande des conseils de l’élu finistérien ) Ferrand a été entendu en audition libre le 11 septembre et mis en examen pour « prise illégale d'intérêts »
Il a immédiatement pris la présidence du groupe des députés macronistes, pour ensuite remplacer François de Rugy à la présidence de l’Assemblée nationale, à l’automne 2018, devenant ainsi le quatrième personnage de l’Etat. (après le Premier ministre désigné par le président de la République et le président du Sénat Élu par les Grands électeurs.
La plupart des soupçons remontent à 2011, l’époque où il dirigeait les Mutuelles de Bretagne. Accusé d’avoir fait bénéficier ses deux compagnes successives d’une opération immobilière et de contrats litigieux, mais aussi de s’être retrouvé en conflit d’intérêts en défendant en tant que député une proposition de loi sur les mutuelles tout en conservant un poste dans cette structure. Il avait également omis de déclarer certains de ses assistants parlementaires.
* Fin 2015 : Affaire « Las Vegas » -Pénicaud/Macron :
Business France – un établissement public à caractère industriel et commercial, dont Muriel Pénicaud était alors directrice générale – a signé un contrat de près de 400 000 euros avec Havas Paris pour organiser une soirée avec Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, dans le cadre d’un Salon d’innovations technologiques à Las Vegas. Le contrat a été signé sans appel d’offres préalable, alors qu’il est obligatoire pour l’attribution de marchés publics quand il concerne de tels montants.
* En février 2017, un rapport de l’inspection générale des finances a soulevé un possible délit de favoritisme et des « dysfonctionnements ».
Une enquête préliminaire est alors ouverte par le parquet de Paris sur ces soupçons de favoritisme. Business France a réagi en admettant qu’« au vu des délais », le choix du prestataire avait été fait « selon une procédure pouvant potentiellement être affectée d’irrégularité ».pouvant potentiellement être affectée d’irrégularité ».
Le 7 juillet 2017, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire « contre personne non dénommée des chefs de favoritisme et recel de favoritisme ».
Convoquée par les enquêteurs puis placée sous le statut de témoin assisté, Muriel Pénicaud a finalement évité la mise en examen dans cette enquête, dont l’instruction est close depuis octobre 2018 sans la mettre en examen.
Qu’est-elle devenue ?
La ministre du travail, qui a gardé la confiance de Macron. Remerciée en juillet lors de la nomination de Castex à Matignon, le « pôle Emploi » de l’Élysée l'a nommé le 26 août : représentante permanente de la France auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
* 2019 - les affaires du MoDem - Bayrou/ Goulard/ de Sarnez.
Ces trois piliers du « MoDem », ( et non du « modèle ) ministres dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe, ont été contraints de démissionner au bout d’un mois après avoir été rattrapés par une vieille affaire. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé ou bénéficié d’un système d'emplois fictifs d'assistants parlementaires au Parlement européen, similaire à celui du Rassemblement national (ex-FN).
Sous le coup d’une enquête pour « abus de confiance – escroquerie et détournement de fonds publics » depuis l’été 2017. L’enquête a permis de conforter les soupçons de la justice sur le caractère fictif de certains emplois d’assistants parlementaires, et entraîné la mise en examen d'une dizaine de personnes – dont François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, à l’automne 2019. Ces trois ministres MoDem sont restés à l’écart du gouvernement, sans pour autant disparaître du paysage politique :
* Bayrou, toujours président du Mo Dem, principal allié de la macronie, est maire de Pau, il est nommé par Macron « Haut-Commissaire au Plan le 3 septembre 2020.
* M. de Sarnez, décédée le 13 janvier 2021 avait retrouvé son mandat de députée de Paris et présidait à l’Assemblée nationale la prestigieuse commission des affaires étrangères. * S. Goulard a été nommée en 2018 sous-gouverneure de la Banque de France grâce à l’appui d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe.
Macron l’a ensuite choisie pour occuper le fauteuil français à la Commission européenne, mais sa candidature a été rejetée par les députés européens en octobre 2019 à cause des soupçons qui pesaient sur elle. Elle a remboursé au Parlement européen 45 000 € : une somme correspondant au salaire versé dans des conditions douteuses à son ancien assistant parlementaire.
* Les combines Buzyn- Lévy en macronie.
L'ex-ministre de la Santé, qui avait démissionné en février 2020, a été mise en examen en septembre 2021 par la Cour de justice de la République (CJR) pour « mise en danger de la vie d'autrui » dans sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Qu'à cela ne tienne, la macronie en place l'a promu « chevalier de la Légion d’honneur » au premier janvier 2022, une partie de la classe politique dénonce une « provocation »
De son parcours politique, il faut savoir que la docteure Buzyn, a été nommée le 17 mai 2017, ministre des Solidarités et de la Santé au sein du premier gouvernement Philippe, puis confirmée le 21 juin 2017 dans son second gouvernement/
Son époux Yves Lévy, dirige l'Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm), depuis le 11 juin 2014. En 2018, d'après « Le Canard enchaîne », elle fait « un chantage à la démission » pour renouveler son époux Yves Lévy à la tête de l'Inserm. Le quotidien « Libération » décrit De conflit d'intérêts qui scandalise certains chercheurs et « embarrasse les politiques »
Malgré le risque qui a été « clairement identifié » par le secrétariat général de l'Elysée, le cabinet de la ministre annonce le 18 mai que celle-ci « ne traitera pas les sujets en lien avec l'Inserm » grâce à un « système de déport » Le Dr Levy est reconduit à la présidence de l’INSERM « par intérim » le 11 juin 2018.
Pour la désignation du nouveau président de l'Inserm, « la réglementation prévoit que les noms restent confidentiels », mais Philippe Froguel et Jessica Zucman-Rossi ont rendu leur candidature publique.
La composition du comité paraît le 16 juin, et six candidats sont auditionnés le 21 juin. Il s'agit de Philippe Amouyel, Michel Cogné, Ali Saïb, Philippe Froguel, Jessica Zucman-Rossi et Yves Lévy. Ce dernier retire sa candidature le 30 juillet 2018, jugée « embarrassante » par le gouvernement, et le ministère relance la procédure à zéro pour finalement nommer Gilles Bloch à l'automne 2018.
Le 11 octobre 2018, Yves Lévy est nommé conseiller d’État en service extraordinaire, sur proposition de Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice. Selon Le Figaro « sa nomination est déjà la cible de procès en copinage » ; de plus la ministre de la santé aurait déclaré « ne pas [s]'impliquer dans la carrière de [son] mari », ni en le conseillant, ni en le favorisant.
Il a été depuis conseiller juridique du gouvernement, puis envoyé spécial en RDC au moment de l'épidémie du virus Ebola en 2019.
Agnès Buzyn démissionne du gouvernement le 16 février 2020, pour devenir « tête de liste » aux municipales de Paris ( à la demande de sa hiérarchie LREM), remplacement au pied-levé l'ex porte-parole Benjamin Griveaux désigné par l'Elysée, poste dont il eut démissionné après le scandale de vidéos intimes…
* Depuis mai 2018 : Les affaires Benalla.
Sont des affaires judiciaires et politico-médiatique françaises mettant en cause Alexandre Benalla, chargé de mission , coordinateur de différents services président de la République Macron lors de ses déplacements officiels et privés.
* Dans la première affaire, Benalla est accusé d'avoir usurpé la fonction de policier, interpellé et violenté un couple de personnes qui a lancé des projectiles sur des CRS lors des manifestations du 1er mai 2018 à Paris, alors qu' il accompagnait les forces de l’ordre en tant qu’observateur. Mais il est filmé, place de la Contrescarpe alors qu’il portait un brassard de police.
Dès le lendemain, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron choisit de lui « infliger » une simple mise à pied. La révélation de l'affaire par « Le Monde », le 18 juillet 2018, a finalement entraîné sa mise en examen. Depuis, les révélations se sont enchaînées sur ce personnage sulfureux qui avait toute la confiance du président de la République.
De nombreuses enquêtes ont été lancées contre l’ex-chargé de sécurité du président. Le 19 juillet 2018, au lendemain des révélations du Monde, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « violence par personne chargée d’une mission de service public » et « usurpation de fonctions ».
* Le 22 juillet, Benalla est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Il lui est également reproché, suite à des vidéos dévoilées au mois de juillet, d'avoir participé le même jour à une autre interpellation au jardin des plantes, il est mis en examen au moins 3 fois depuis...
En février 2019, mis en détention provisoire suite à une violation du contrôle judiciaire, il est rapidement libéré après une semaine de prison. Les enquêtes sont toujours en cours. Il reste sous contrôle judiciaire jusqu’à ses éventuels procès. Il a par ailleurs contre-attaqué en déposant en décembre 2019 une plainte avec constitution de partie civile pour découvrir qui avait réalisé les enregistrements de ses conversations avec Vincent Crase révélés par « Mediapart. »
* La seconde affaire, dite des passeports,
A la fin de l'année 2018, une polémique qui a éclaté après la révélation par « Médiapart » que Benalla était toujours en possession de plusieurs passeports diplomatiques, qu'il aurait dû rendre plusieurs mois auparavant. Ces passeports lui ont notamment permis de rencontrer le président du Tchad, Idriss Déby.
Benalla indique alors s’être régulièrement entretenu avec Emmanuel Macron après son départ de l’Élysée, ce que la présidence de la République dément. Outre le voyage au Tchad, il aurait également utilisé ces passeports diplomatiques au cours de différentes missions pour le compte de délégations étrangères.
Au 7 sept 2020 - L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron a rencontré, fin mai, le nouveau président de Guinée-Bissau en compagnie d’un membre actuel de l’état-major particulier de l’Élysée ( sans passeport ). il s'agit de Ludovic Chaker, un ancien militaire qui fut le premier secrétaire général du mouvement En Marche en 2016.
Le parquet de Paris a annoncé avoir requis le renvoi devant un tribunal d’Alexandre Benalla dans l’affaire des passeports diplomatiques que cet ancien collaborateur de Macron est suspecté d’avoir indûment utilisés après son renvoi de l’Élysée. Il est également soupçonné d’avoir réalisé des faux. Aujourd'hui, pour ces deux affaires, Benalla a été condamné le 5 novembre 2021 à trois ans de prison, dont un ferme, et fait appel de cette décision.
* Dans la troisième affaire, dite « des contrats russes », il est reproché à Benalla et à son ami Crase d'avoir noué des relations d’affaires avec des oligarques russes, notamment l’homme d'affaires Iskandar Makhmudov, soupçonné d’entretenir des liens avec le crime organisé, dès juin 2018, alors même qu’il est encore en poste à l'Élysée, des rencontres ayant eu lieu au siège même de La République en marche, le parti fondé par le Macron. Un contrat de protection aurait également été signé entre une société liée aux deux hommes, France Close Protection et l(oligarque russe Farkhad Akhmedov en décembre 2018.
Ces affaires mettent en lumière de graves dysfonctionnements au niveau
de l'Élysée, reconnus par Emmanuel Macron.
Benalla a été placé en garde à vue, mardi 14 décembre 2021, dans le cadre de l’enquête pour « corruption » sur les contrats de sécurité avec deux russes, négociés avant et après son départ de l’Élysée, en 2018. L’ancien gendarme Vincent Crase, ex-responsable de la sécurité du parti LREM, a été interpellé et placé en garde à vue, mardi 17 décembre, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet national financier (PNF) sur les contrats russes de la galaxie Benalla.
Un procès, il faut le dire, qui a débuté le 13 septembre 2021 .
Plus de trois ans après les faits !
* Lors de ce procès, Benalla a dit travailler pour une ONG internationale basée en Suisse, l’OMRGC. Derrière cette structure, il y a en réalité un mystérieux réseau, dans lequel on retrouve un ancien policier aux prises avec la justice mais aussi un contrat de protection de l’ambassadrice des Émirats arabes unis à Paris.
Jugé pour 12 infractions, l'ancien chargé de mission du cabinet Macron a été condamné à 3 ans de prison dont 2 avec sursis. La peine ferme sera exécutée à domicile. Benalla est également condamné à 500 euros d'amende, a l'interdiction d’exercer toute fonction publique pendant 5 ans et se voit confisquer des armes dont il est le propriétaire.( Moins cher payé que pour un voleur de poulet !) Vincent Crase, ancien agent de sécurité d'En Marche et proche d'Alexandra Benalla, est pour sa part condamné à deux ans de prison avec sursis.
En parallèle de cette condamnation Maxence Creusat et Laurent Simonin, deux anciens fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, ont étés respectivement condamnés à 5 000 euros d’amende et à 3 mois de prison avec sursis. ( des fusibles utiles pour l'exemple ! )
* Juil. 2018 : L'affaire Ismaël Emelien.
Lorsque éclate l’affaire Benalla, le 18 juillet 2018, Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, entre en possession des images de vidéosurveillance de la « place de la Contrescarpe » lors des manifestations du 1er-Mai. Il tente alors d’allumer un contre-feu médiatique à l’affaire qui touche l’Elysée en faisant diffuser via les réseaux sociaux les images de vidéosurveillance ainsi qu'un montage visant à disculper le chargé de protection de l’Elysée.
Interrogé en janvier 2019 ( en toute discrétion ) par un commissaire de l’IGPN ( la police des polices) chargé du volet de l’enquête sur la diffusion en ligne d’images tirées illégalement de la vidéosurveillance de la préfecture de police de Paris. L’enquête est en cours.
* Il démissionne en mars 2019 de ses fonctions de conseiller spécial du président de la République. Une démission qu'il a officiellement justifié avec pour excuse, l'annonce de la parution d'un livre coécrit avec David Amiel ( lui aussi ex-conseiller à l’Elysée.) démissionnaire de l'Elysée, il fut engagé comme « consultant par le géant du luxe LVMH. » ( Comme quoi, pour lui aussi, le service Pole Emploi élyséen fonctionne formidablement pour ses protégés:)
* L'affaire Alexis Kohler.
* Ce proche parmi les proches d’Emmanuel Macron a été rattrapé au printemps 2018 par des soupçons de conflits d’intérêts datant de l’époque où il a occupé différents postes à Bercy – à l’Agence des participations de l’Etat, puis aux cabinets de Pierre Moscovici et d’Emmanuel Macron. Après avoir veillé sur la participation de l’Etat dans le port du Havre et les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Alexis Kohler a quitté l’administration en 2016 pour occuper la direction financière de l’armateur MSC – lequel a été cofondé par Rafaela Aponte, cousine germaine de sa mère.
Or le groupe est le principal client des chantiers navals de Saint-Nazaire, dont il était l’un des administrateurs, comme représentant de l’Etat. L’enquête préliminaire ouverte par le PNF après la révélation de cette affaire par « Mediapart » a été classée sans suite à l’été 2019.
L’association Anticor avait déposé trois plaintes contre Alexis Kohler, pour « prise illégale d’intérêts - trafic d’influence - corruption passive - faux et usage de faux, ainsi que omission substantielle de ses intérêts ».
Alexis Kohler a gardé la confiance d’Emmanuel Macron : il est toujours secrétaire général de l’Elysée.
CEUX QUI ONT TOUT ET QUI VEULENT PLUS ! LES HOMARDS; LES TRAVAUX DANS LE PALAIS VETUSTE DE LA REPUBLIQUE: OU DES TRAVAUX DANS L'ENTREPRISE FAMILIALE SANS PERMIS DE CONSTRUIRE...
* Les affaires de Rugy.
Président de l'Assemblée nationale de 2017 à 2018, F. de Rugy, ( ce déserteur du PS puis d'EELV ), lorsqu’il est devenu président de la macronie à l’Assemblée nationale, a organisé avec son épouse au moins neuf « dîners informels » dans sa résidence de l’hôtel de Lassay. Le personnel de l’Assemblée nationale a été mis à contribution pour ces soirées, ainsi que la vaisselle et des mets fins provenant des cuisines et de la cave de l’Assemblée nationale.
Enfin, Mediapart a révélé que, député, M. de Rugy avait utilisé son indemnité de frais de mandat (IRFM) pour s’acquitter d’une partie de ses cotisations à son parti, Europe-Écologie – Les Verts. Ces sommes ont été ensuite déduites de ses impôts sur le revenu.
* A l’issue d’une semaine où les révélations se sont succédé, M. de Rugy s’était engagé à « rembourser chaque euro contesté » et à soumettre les frais à la questure de l’Assemblée. Il avait alors exclu de démissionner. Le 15 juillet, le président de la République lui avait toujours renouvelé sa confiance. « Je ne prends pas de décisions sur la base de révélations, mais de faits », avait-il alors expliqué.
Fragilisé par les révélations, François de Rugy a finalement présenté sa démission à Edouard Philippe dans la matinée du mardi 16 juillet. Face aux révélations, de Rugy sauve son poste mais « n'échappe pas à un rappel à l'ordre » (comme les jeunes délinquants pris la main dans le sac et sermonnés par le président du tribunal . Mais là, c’était avec de l'argent détourné des contribuables ! ). De Rugy a retrouvé son siège de député dans le groupe macroniste.
* Le 11 juillet 2019 - Nommé ministre de la Transition écologique et solidaire en remplacement de N. Hulot, F. de Rugy » occupe l'hôtel de Roquelaure, un hôtel particulier du XVIIIe siècle situé dans le 7e arr. de Paris et classé monument historique.
( Bâtiment vétuste pour ce couple de la « haute ») dont la rénovation des appartements lui est reproché, pour plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent public, ainsi que de la location soumise à la loi Scellier ( donc à tarif préférentiel ) d’un appartement de la banlieue nantaise.
Des travaux de « confort », selon le site d'investigation. Les nouvelles peintures murales ont ainsi coûté 35 390 euros ; près de 3 200 euros ont été déboursés pour les moquettes et environ 1 400 euros pour le parquet ; la salle de bains et la salle de douche ont impliqué une dépense de quelque 6 000 euros ; enfin, la construction d'un dressing a été facturée près de 17 000 euros. Des aménagements loin d'être luxueux, selon la description du « Point » qui a eu le droit à une visite guidée des lieux.