BRUNO LE MAIRE – MACRON : MALGRÉ L’INFLATION, DE NOUVEAUX CADEAUX AUX GRANDS PATRONS !
Le ministre de l'Economie se refuse à tout coup de pouce du SMIC ou à une augmentation généralisée des salaires, mais il confirme une ristourne fiscale aux entreprises de 7,5 à 9 milliards d'euros dès 2023.
Premier reçu, premier servi.
Sitôt remis en fonction, le ministre de l'Economie s'était empressé de recevoir les organisations patronales. Une semaine plus tard, dans les colonnes du »Figaro », forcément, Bruno Le Maire a confirmé le premier cadeau aux patrons du mandat, inscrit au programme du candidat élu Emmanuel Macron.
Chiffré à 7,5 milliards d'euros par « En marche »(rebaptisé « Ensemble » pour faire oublier le passé de son septennat) durant la campagne présidentielle , le montant de la ristourne fiscale, via la suppression immédiate de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) devrait en fait avoisiner les 9 milliards d'euros, à en croire les dernières estimations de la DGFIP (Direction générale des finances publiques)
Cet impôt local né en 2010 des cendres de la taxe professionnelle, qui alimente les caisses des collectivités locales, serait « compensé » par l’État. Votées lors du projet de loi de finances rectificative à l'automne, « les baisses d'impôts de production pour les entreprises s'engageront dès 2023 comme le président de la République s'y est engagé », a annoncé Bruno Le Maire.
Et ceci sans aucune contrepartie.
Déjà en 2021, au nom de la « reconquête industrielle » ( toujours en attente…), Emmanuel Macron avait baissé de 10 milliards d'euros les impôts de production.
Soit une baisse de 15 % de ces prélèvements.
Des milliards d'euros qui vont manquer à l'heure où les prix s'envolent. Lors de la rencontre avec les organisations patronales, Bruno Le Maire a balayé toutes « augmentations générales des salaires « estimant que « ce n'est pas comme ça que ça marche... »
Tout juste a-t-il invité les entreprises qui « le peuvent » à augmenter les salaires !
Face aux fins de mois difficiles, le gouvernement tarde à communiquer les mesures venant en aide aux ménages dont le pouvoir d'achat est en chute libre. Tout comme il ne communique pas le niveau de hausse du point d'indice des fonctionnaires.
Chaque détail des mesures sociales est renvoyé à après les élections législatives.
Le gouvernement Borne a bien entendu choisi son camp, celui du grand patronat et du capital.