La vraie nature de l’extrême-droite
Il faut espérer que la droite dite « Républicaine » ne donnera pas à ces extrémistes de e droite des postes clefs lors des votes à l'Assemblée nationale. Tout comme elle a fait l’oreille sourde, en oubliant d'appeler au barrage républicain lors du second tour des législatives, malgré un président élu grâce aux électeurs de gauche !.
L’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, (*) intégré sur proposition des forces de la Résistance au premier rang desquels les communistes dans le préambule de la Constitution, est un bien commun du peuple français en son entier.
Il proclame notamment l’égalité sans distinction d’origine, de condition, de naissance, de croyance, d’apparence, de sexe et de genre.
C’est ce que veut torpiller la candidate d’extrême-droite, aujourd'hui entrée en force à l'Assemblée nationale, avec son projet de « priorité nationale ».
* À force de semer depuis des années, les graines de la division, de la haine de l’autre…
* À force de fustiger les quartiers populaires, les musulmans et les privés d’emploi…
* À force de fermer la porte aux jeunes du Moyen-Orient fuyant les guerres, aux Africains fuyant la famine et le terrorisme…
* À force de mener campagne pour des lois « séparatistes »…
* À force de banaliser le parti d’extrême-droite, au point de ne plus le classer ainsi, e ministre de l’Intérieur, issu du « Sarkozisme », la trouvant même « trop molle », un boulevard a été ouvert à la candidate de l’extrême-droite, fasciste, raciste, xénophobe, homophobe, antisémite, clientéliste, nationale-libérale, nationale-capitaliste…
* À force de jouer avec le feu…
Bien des travailleurs, de gens en difficulté utilisent aujourd’hui ce vote croyant que « l’autre » est son ennemi. Cela permet de dédouaner le système qui est la cause des malheurs : le capitalisme.
Pour mettre en œuvre ce projet de « priorité nationale », la candidate d’extrême-droite devrait donc bafouer la Constitution et les textes fondamentaux issus de la Révolution de 1789 et du Conseil national de la Résistance. Or, notre État de droit est soumis au respect des droits fondamentaux et au contrôle des citoyens pour les faire respecter.
Aujourd’hui, les juges de la conformité des lois aux droits inscrits dans la Constitution sont d’une part le Conseil d’État et surtout, le Conseil constitutionnel. Pour tenter de passer en force, Mme Le Pen veut utiliser le référendum. Un référendum donc, pour déchirer nos textes fondamentaux. Son projet de loi référendaire sur la priorité nationale a déjà été rendu public. Il est contraire à au moins six articles de notre Constitution.
Pour passer outre cette inconstitutionnalité, elle veut donc modifier de force la loi fondamentale. C’est exactement ce qui s’est passé en Hongrie et en Pologne où les possibilités pour les citoyens de contrôler l'État sont très limitées et où désormais, les atteintes aux libertés, la chasse aux magistrats, aux enseignants, aux créateurs et aux journalistes sont monnaie courante.
Le principe de laïcité chez elle est instrumentalisé. Il n’est pas conçu comme un droit ou une liberté. Elle le détourne pour en faire un moyen de contrôle de la société et d’une chape de sécurité culturelle et identitaire contre une religion : la religion musulmane.
Ceux qui depuis des années banalisent l’extrême-droite à des fins électorales portent une lourde responsabilité.
Le fascisme n’est pas « banalisable » !
Et celles et ceux qui aujourd’hui, croient utiliser un bulletin Le Pen pour se faire entendre préparent leur propre étouffement.
(*) « Article 1 de la Constitution Française. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances »