OLIVIER DUSSOPT. LE PROGRESSIF RÉGRESSIF !
DUSSOPT : L'HOMME MANDATÉ PAR MACRON POUR LIQUIDER LES ACQUIS ET DROITS SOCIAUX POUR LES CINQ ANNÉES A VENIR, Y COMPRIS LERS DROITS A LA SÉCURITÉ SOCIALE ..
Très à l'aise pour nourrir son ambition politique à tous les râteliers, le ministre du Travail œuvre à réduire les allocations chômage et entend, dans la foulée, faire reculer l'âge du départ à la retraite.
Olivier Dussopt est un grand progressiste. Si, si ? C'est d'ailleurs ce porte drapeau de « l'aile gauche » de la Macronie qui l'assurait il y a encore un mois dans la tribune appelant à « tourner la page de la social-démocratie » (…) ? Il y a urgence à parler au coeur , car parler de progrès, c'est la manière de parler demain ».
C'est au nom de cette valeur que ce « Rastignac de la politique » parvenu jusqu'au ministère du Travail s’apprête à faire à nouveau régresser les allocations chômage et reculer l'âge légal de départ à la retraite de deux ou trois années.
Le progrès façon Dussopt est une notion aussi plastique que le parcours de cet ex-porte parole de la campagne de Manuel Valls à la primaire PS de 2017, un tout petit temps pourfendeur à l’Assemblée nationale de la réforme des retraites par points du quinquennat Macron, jusqu'à ce qu' Edouard Philippe l'embauche dans son équipe gouvernementale fin 2017.
Depuis, le député ardéchois a fait sienne de son radical d’aîné Edgard Faure : « Ce n'est pas dans la girouette qui tourne, mais le vent ».
En 2019, les fonctionnaires ont payé pour connaître sa méthode ; inflexibilité dans les objectifs, cause toujours lors des discutions et imposition d'une réforme sévère casant tout ce qui peut l'être.
Après avoir minaudé tout l'été sur les nouvelles façons de faire de Macron 2 « dialogue, concertation, écoute, bla. Bla... » - Il a remis son gant de fer dès la rentrée.
Le 7 septembre il dévoilait en conseil des ministres sa feuille de route pour réaliser de nouvelles économies sur l'assurance-chômage : prise de contrôle de l’État du système assurantiel, lancement d'une concertation de façade débouchant sur un décret unilatéral organisant une nouvelle cure d'économies sur le dos des chômeurs.
Pour la réforme des retraites , c'est pareil. « Tout est ouvert » se permet-il d'affirmer, avant de clore des débats pas enclore lancés : « Soit on augmente les impôts ; personne ne le souhaite. Soit on laisse filer la dette ; ça n'est plus possible. Soit on travaille plus. »
Avec Dussopt, le progrès est une régression en marche forcée .