Enseignants :
Ils font tout à contresens, mais Macron et son équipe de démolisseurs de l'enseignement « sont confiants » !
Malgré la pénurie, l'austérité continue.
L'enseignement est-il un métier « en tension », comme on qualifie ces professions qui ne parviennent pas à recruter en raison de conditions de travail et de rémunération indécentes ?
De fait, la dernière rentrée a mis en lumière l'ampleur de la crise de recrutement que connaît l'éducation nationale. « Un professeur devant chaque élève » ?
Le ministre Pap Ndiaye a vu sa promesse rattrapée par la réalité : dans le secondaire ; il manquait au moins un enseignant dans 62 % des établissements.
Le recours massif des enseignants contractuels, recrutés à la va-vite et sans véritable formation, n'a pas bouché les trous. Et à force de puiser dans le vivier des remplaçants pour occuper les postes vacants, les absences ne sont plus que rarement comblées, au mépris des intérêts des élèves et de la continuité du service public.
Cette pénurie a une cause connue: l'effondrement des recrutements. En 2022, moins de 48000 candidats se sont présentés au concours – ils étaient plus de 67000 en 2018. Résultat ; 3800 postes vacants.
Les raisons de cette désaffection pour le métier sont profondes. Les enseignants français – qui selon le ministère lui-même, travaillent entre 41 et 44 heures par semaine en moyenne – sont parmi les plus mal payés de l'OCDE.
Leur revalorisation salariale, promise par Blanquer et réaffirmée par Macron, est une illusion dont la concrétisation ne serait que partielle, sous forme de primes liées à une déconstruction du métier sous couvert de « refondation ».
Leurs conditions d’exercice ne cessent de se dégrader : classe surchargées, manque de moyens, pression managériale… Perte de sens de souffrance au travail atteignent des sommets, celles et ceux qui quittent le métier sont de plus en plus nombreux, aggravant la pénurie.
Des solutions existent pourtant : outre une vraie revalorisation, urgente et impérative, un système de pré-recrutement, porté par la gauche lors de la présidentielle, permettrait d'attirer de nouveau les candidats.
Mais, pour cela comme pour le reste, il faudra revenir sur le refus de porter la dépense publique éducative à la hauteur nécessaire.