GÉNÉREUX DONATEURS
Enfin, plus précisément, l’angle était le suivant : « Comportement des donateurs fortunés : le poids des motivations politiques. » Cette étude analyse le comportement de don des ménages les plus fortunés de France et constate que les dons de ces ménages sont marqués par des motivations politiques.
L’IPP montre que la hausse des dons caritatifs a principalement favorisé des partis politiques de droite. On se rend compte au passage qu’après la suppression de l’ISF par Macron en 2017, les dons caritatifs des ménages soumis à l’impôt sur la fortune ont diminué.
Évidemment, les foyers assujettis à l’ISF étaient plus nombreux, environ 350 000 ; avec l’instauration de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), ils ne resteront que 115 000. Le passage de l’ISF à l’IFI constitue évidemment un effet de choc positif sur le revenu des contribuables concernés.
En moyenne, on observe une baisse de 10 820 euros de leur imposition. Les ménages concernés auraient donc pu décider de contribuer davantage aux dons caritatifs ; or, c’est l’inverse qui a été observé, de 2016 à 2017, les dons déclarés au titre de l’impôt sur la fortune ont été réduits de 267 millions d’euros.
L’étude nous indique également que le parti « Les Républicains » a été le principal bénéficiaire de la hausse des dons politiques. Les partis politiques n’ont pas bénéficié de l’augmentation des dons de manière uniforme. Avec le passage de l’ISF à l’IFI, les dons reçus par LR ont augmenté de 2,3 % à 2,5 %. Une autre raison finalement pour eux d’être d’accord avec la suppression de l’ISF.
Aucun effet, évidemment, sur les finances du PCF avec la disparition de l’impôt sur la fortune... Chez nous, cotisations, reversement d’indemnités de tous les élus et souscriptions sont nos trois mamelles.
Par Eric Bocquet - Sénateur PCF du Nord
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... Les comptes de campagne de N. Sarkozy ayant été retoqué le 4 juillet 2014 par le Conseil constitutionnel, les banques bienveillantes avaient accordé un délai supplémentaire de deux mois pour régler la dette de 11 millions d'euros.
L'Ump des Coppé-Fillon -Raffarin et autres, lancent alors un appel aux dons : « le Sarkothon ». La somme est récoltée en quelque temps de la part de ses fortunés et « généreux donateurs » .
11 Millions d'euros, une somme que n'importe quel parti politique peut sortir en quelques claquement de doigts...
Ces derniers, étant limités par la loi à un versement maximum de 7 500 euros . (Le député filloniste Bernard Debré qui a donné 2.500 euros, a estimé, de son côté, que « Sarkozy aurait pu faire un effort supplémentaire » puisqu'il était « caution solidaire » de l'emprunt aux banques.
« Impossible », rétorque-t-on à l'UMP. « Pour qu'il donne davantage qu'un simple particulier, il aurait fallu que l'Ump se déclare défaillante, mais surtout, tout complément versé aurait été de sa poche sans bénéficier du remboursement de l'avoir fiscal prévu par Bercy sur ce complément de don ! (Ce qui aurait été désastreux pour les finances de l'intéressé).
Il faut ajouter à cette réflexion que ces 11 millions de dons qui ont couvert une magouille comptable, voir une faute ; auront coûté à l'Etat, mais surtout aux contribuables français la bagatelle de 7,6 millions d'euros d'avoir fiscal, remboursé aux « généreux donateurs »
(Selon Catherine Vautrin, la trésorière du parti Ump, un militant qui aurait donné 85 euros au parti ne paiera en réalité que 28,90 euros de sa poche et l’Etat lui remboursera 56,10 euros en réduction d’impôt).
... N'en fut-il pas de même pour la candidate du même parti, V. Pécresse, (qui était devenu LR après l'affaire Sarkozy, le Bygmalion etc.
Celle-ci, n'ayant « récolté » que 4,78 % des voix au premier tour de la présidentielle, un score en dessous de la barre des 5% ouvrant la voie à un remboursement de ses frais de campagne, elle s'était "endettée personnellement à hauteur de cinq millions d'euros. .
Elle avait lancé un appel aux dons, relançant son appel en invoquant « ceux qui partagent (ses) convictions »_ mais aussi ceux qui, « par peur des extrêmes ont choisi le vote utile dès le premier tour ».
Elle a reçu 3,3 millions de dons de particuliers, (donnant droit à l'avoir fiscal) a précisé cette source. A cela s'ajoutent 1,2 million d'euros apportés par Les Républicains, ainsi que 600.000 euros versés par l'Etat du fait de son score en dessous de la barre des 5%.
Sarkozy, qui ne l'avait pas soutenue pendant sa campagne, avait fait un don de 2.000 euros qui avait été refusé par la candidate. (Ambiance, ambiance)