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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Dans nos pays Occidentaux ; dits « civilisés et démocratiques » : est-il encore possible de parler de cette guerre au Proche-Orient, sans se faire taxer de « pro-Netayanhu » ou « pro-Palestiniens », sans risquer le Goulag? 

11 Mai 2024, 12:35pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

15 ans de guerre successives. Aujourd'hui il faut rendre Gaza invisible, afin de pouvoir la coloniser comme la Cisjordanie. 15 ans de guerre successives. Aujourd'hui il faut rendre Gaza invisible, afin de pouvoir la coloniser comme la Cisjordanie.
15 ans de guerre successives. Aujourd'hui il faut rendre Gaza invisible, afin de pouvoir la coloniser comme la Cisjordanie.

15 ans de guerre successives. Aujourd'hui il faut rendre Gaza invisible, afin de pouvoir la coloniser comme la Cisjordanie.

Les États-Unis et la Grande -Bretagne persistent à affamer les Gazaouis.
 
Après un audit qui disculpe l'UNRWA des accusations israéliennes, certains pays, qui avaient suspendu leur aide, reviennent sur leur décision. Mais Washington et Londres s’entêtent.
Berlin vient d'annoncer son intention de reprendre le versement de son aide à l'UNRWA et salue le « rôle vital » de cet acteur humanitaire dans le bande de Gaza, bombardée depuis plus de six mois par l'armée israélienne. Si l'agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens à un tel rôle, pourquoi avoir suspendu son aide sans preuve ?
Car les accusations du gouvernement Netanyahu, gouverné par ses amis sionistes religieux d’extrême-droite, ont été balayées par un audit publié le lundi 22 avril, mené par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
Petit rappel. Fin janvier, les autorités israéliennes ont accusé sans la moindre preuve 12 employés de l'UNRWA, sur les 13 000 que compte l'organisation, d'avoir pris part au massacre du 7 octobre 2023, commis par le Hamas. Philippe Lazzarini, le directeur, avait aussitôt limogé 10 accusés encore en vie. Face à ces allégations, les donateurs, dont l'Allemagne, lâchent l'organisation. La Norvège, la France et l'Union européenne, après hésitations, décidèrent de maintenir leur aide.
Ils viennent d'appeler au retour des financements alors que le Royaume-Uni et les Etats-Unis campent sur leur position. En attendant, cette crise a eu un effet dévastateur sur les 2 millions d'habitants de l'enclave palestinienne qui tentent de survivre.
Avec l'aide humanitaire entravée et bloquée, l'organisme mondial d'analyse de l'insécurité alimentaire, IPC, vient d’alerter sur une population au bord de la famine manquant au minimum d'un à plusieurs repas par jour.
Au moins 30 % des enfants sont en situation de malnutrition aiguë sévère et le ministère de la santé du Hamas évoque un bilan qui dépasse les 35 000 morts. (*)
Pour Philippe Lazzarini, le gouvernement israélien s'attaque à l'UNRWA pour « priver les Palestiniens du statut de réfugiés , en commençant par Gaza, Jérusalem(-Est) et la Cisjordanie ».
Il rappelle que 180 de ses employés ont été tués sous les bombardements israéliens depuis octobre. Dans le sud, à Rafah, qui est devenu un lieu de refuge pour 1,5 millions de personnes déplacées (du Nord, sur ordre de Netanyahu, afin de bombarder la ville de Gaza), la menace d'une opération israélienne pourrait aggraver encore davantage la situation.
 
(*) Pour Guillaume Ancel, ancien officier de l’Armée française et écrivain, en 200 jours de guerre Israël-Hamas, « on s’approche du bilan d'Hiroshima ».
En février dernier, « Libération »  annonçait, grâce aux chiffres estimés par le ministère de la Santé du Hamas à 30 000 le nombre de Gazaouis tués. Un décompte impossible à estimer, compte tenu de l’inexistence des services de recensement depuis des années à Gaza, (prison à ciel ouvert depuis des années). L'ancien gradé de l'armée française estime aujourd'hui à 60 000 le nombre de morts et disparus « On se rapproche du bilan d'Hiroshima » chiffré à 70 000 sur le coup de l'explosion de la bombe atomique.
« Plus personne ne peut compter les morts depuis trois mois, et probablement, à peu près un tiers des morts sont ensevelis sous les décombres » , explique-t-il.
 Depuis six mois maintenant, l'armée de Netanyahu tire quotidiennement et « vise essentiellement des cibles civiles » sous prétexte qu'un membre du Hamas serait passé dans un immeuble, ils font écrouler l'immeuble avec tous ses habitants à l'intérieur ! » indique Guillaume Ancel.
L'invité de la « Matinale » de RCF, présent sur les fronts de guerre et de génocide au Rwanda, au Cambodge ou encore en Bosnie « n'a pourtant jamais vu ça ». L'invité décrit la bande de Gaza comme un territoire invivable. Après 200 jours de guerre entre Israël et le Hamas : « Les Israéliens détruisent toute capacité à vivre collectivement dans la bande de Gaza ». Tout est systématiquement détruit – plus d'immeubles, ni de routes, ni de réseau d'adduction d'eau. Il n'y a plus d'infrastructure capable d'accueillir une vie humaine. Des tracteurs, pelles mécaniques, commencent à raser le sol de Gaza ville.
Plus précisément, l'auteur de « Saint-Cyr, à l'école de la Grande Muette », estime que deux tiers des infrastructures, tels que les hôpitaux, immeubles, mosquées et écoles , ont été bombardées.
Avec ses attaques incessantes sur la bande de Gaza, Netanyahu poursuit un objectif écrit et publié dans son livre. Selon Guillaume Ancel, « son intention est de détruire toute la structure de la bande de Gaza. Les Palestiniens n'auront plus la possibilité d'y vivre et donc partiront tout seuls ». (pour ceux qui auront échappé aux bombardements) Grâce à cette stratégie, Netanyahu évite ainsi l'organisation de l'exode de plus d'un million d'habitants. « Ce serait un crime contre l'Humanité » rappelle Guillaume Ancel.
Aujourd’hui, après avoir imposé la migration des Palestiniens du nord vers le sud de la bande de Gaza, Netanyahu veut bombarder la partie sud du territoire y compris la frontière égyptienne de Rafah où plus d'un million de Gazaouis y sont réfugiés sans possibilité d'aides humanitaires.
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