Encore un hiver « sibérien » !

(Photo : VDN)

Des températures négatives de zéro ou de moins dix, de deux à dix centimètres de neige et voilà le pays paralysé de ses transports urbains, fermeture des écoles, arrêt des services publics SNCF, bus et autres.
Il faut dire que nos gouvernants jusqu’à ce jour se sont toujours pliés au lobby du transport « tout routier », ignorant le fret SNCF jusqu’à le voir pour ainsi dire disparaître, permettant ainsi aux grandes firmes du transport routier d’encombrer nos routes départementales, nationales ou autoroutes.
Dans les pays nordiques où l’hiver est plus dur que dans notre hexagone et même sans aller si loin, nos montagnards ne sont pas coupés du monde, même avec 50 cm ou plus de neige sur leurs routes. Il est très rare que les transports scolaires soient annulés, il faut dire qu’ils sont outillés, déneigeuses/saleuses dès les premiers flocons, pneus neige, chaînes sur les bus de transports scolaires, sur les camions de livraison et sur les transports urbains afin de d’assurer les correspondances et rejoindre les villes et villages éloignés des grands centres.
Alors, pourquoi nos gouvernants de toutes opinions (même d’une certaine « gauche ») n’imposent-ils pas aux grands patrons routiers la mise en place de pneus-neige dès la mi-octobre jusqu’à la mi-mai, sur leurs véhicules et dès que cela s’impose la pose de chaînes sur les tracteurs et leurs remorques. Ce qui éviterait n’en doutons pas les bouchons suite à des remorques misent en « portefeuilles » au travers de nos routes et autoroutes.
Il faut croire que ces grands patrons du transport international, qui emploient beaucoup plus de chauffeurs issus de leurs succursales basées à l’étranger, font peur à tout gouvernement et qu’il est préférable de faire le « mort » sur ce genre de situation que de « heurter » ce puissant syndicat patronal.
Pourtant, le coût de ces opérations ne serait pas excessif, car un camion usant des pneus-neige l’hiver n'userait pas ses pneus normaux. L’autre avantage étant que ces derniers ne resteraient pas immobilisés parfois plusieurs jours, au risque de perdre la marchandise transportée.
N’oublions pas que les dégradations dues aux transports de vingt, trente tonnes ou plus, déroutés sur nos routes nationales, départementales ou vicinales lors d’un détournement routier, sont à la charge des communautés et non des actionnaires des sociétés autoroutières privatisées par les gouvernements de droite.
Quant au blocage des usagers sur les autoroutes pendant plusieurs heures, de nuit comme de jour et cela par manque du dégagement des quelques centimètres de neige ou de salage ou suite à accident, ces problèmes n’empêchent pas les concessionnaires de faire régler la note aux usagers dès le passage aux cabines de péages.

Un train qui arrive en retard en gare donne droit le plus souvent à indemnisation, mais cela c’est encore un service public (jusque quand ?). Tandis que les autoroutes, elles, rapportent aux actionnaires !