La crise vue de Saint-Saulve
Y a-t-il corrélation entre d'une part les mesures gouvernementales que notre Maire a voté sans faillir lors de la suppléance qu’elle a assumée à l’Assemblée Nationale en remplacement de son ami Borloo, d'autre part la façon dont elle et ses 27 colistiers UMP de la Ville gèrent notre commune ?
Le doute n’est pas permis !
La Ville de Saint-Saulve a opté depuis longtemps pour le : « Tout, pour les classes grand standing et des broutilles pour l’ensemble des travailleurs » (qui ont encore la chance d’avoir un emploi) et de leurs enfants scolarisés.
L’Etat nous prive - depuis les années Chirac, Raffarin, Sarkozy, Fillon et Borloo - d’avantages acquis de l’aide des CAF sur les divers plans d’activités, scolaires, périscolaires, des classes vertes ou de neige pour les enfants des écoles, voire pour les séjours linguistiques dans les pays étrangers dont les langues sont dispensées dans nos collèges.
Notre Députée-Maire, après avoir voté les restrictions de crédits pour ce genre d’aides afin de « sauver le triple A » de nos financiers, en vient avec son équipe municipale à « pinailler » les aides scolaires sur le matériel indispensable aux diverses animations dans les classes maternelles ou primaires ou pour aider le financement de certaines sorties pédagogiques ; pleurant ainsi sur le fait que la commune ne peut pas supporter à elle-seule les sommes manquantes.
« La Ville n’est pas riche ! » : nous connaissons le refrain. Ce sera donc à la charge des parents qui pourront le faire, ou à ceux qui pour ne pas priver leurs enfants d’une sortie pédagogique utile pour leur savoir, de se serrer encore plus la ceinture et ainsi régler la différence.
La ville de Saint-Saulve - alors qu’il n’y a pas d’argent pour prévoir la construction future d’une classe maternelle avec l’arrivée prochaine de 500 logements au Marais de Saint-Saulve - ne regarde pourtant pas, afin de bénéficier de subventions diverses, à prévoir des dépenses de 400 000 € voire plus. On vous répondra alors : « remboursés par 50 % de subventions » (mais c’est quand même 200 000 € à la charge de la commune), cela afin de refaire la couverture complète d’une certaine salle de sport (de 40 ans d’âge), car certaines « ardoises sont tombées ». Comme si une entreprise de réparation ne pouvait pas simplement passer pour une réparation sérieuse pour quelques milliers d’euros en attendant des jours meilleurs ! Faut-il croire que des ardoises neuves sur une ancienne couverture jureraient au niveau de l’esthétique ?
Il est prévu entre autres et cela malgré la crise annoncée depuis longtemps :
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Une pelouse synthétique au stade de foot comme pour nos équipes nationales, alors qu’il y a assez de jardiniers dans nos services communaux qui pouvaient même le cas échéant prendre en charge certains travaux sous-traités aux entreprises privées (ce qui serait encore une économie).
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La réfection des courts de tennis intérieurs, afin éviter le « rebonds » désagréables dus à l’usure du revêtement, et la fourniture et l’installation d’une porte électrique en clôture du parc tennis, prévue pour la sortie de ses Messieurs-Dames tard dans la nuit, « après l’extinction des feux ». Il serait bon d’attendre aussi pour cette dépense de plusieurs dizaines de milliers d’euros... (Ce n’est pas l’ouvrier qualifié de Vallourec ou de Toyota qui peut se permettre de veiller tard dans la nuit pour jouer à la « baballe » après sa journée au four ou à la chaîne.)La réfection de quelques routes et trottoirs de certaines « Résidences », ce qui sonne mieux que de dire « Cités » car ce n’est pas la même classe qui les occupe !!!
Mais il faut soigner l’électorat. Là, le « triple A » de la Ville n’intéresse pas ces Messieurs-Dames.
Lorsqu’un ménage n’a pas d’argent pour profiter des bonnes affaires lors des soldes à moins 60 %, il n’achète pas !
Prenons pour seul exemple, l’Avenue de Liège à Valenciennes en sortie de Saint-Saulve, qui n’est qu’une rue de « chantier » où nous ne faisons pas 20 mètres sans passer dans un trou ou sur une bosse, cette dernière n’ayant reçu aucun revêtement lors de l’aménagement central il y à 10 ans (dans l’attente certaine du passage d’un tram déjà à l’étude par l’équipe Borloo/Decourrière/Létard). Pour rappel, notre commune - par prévision du mauvais temps - a remplacé plusieurs centaines de mètres de macadam sur la rue Jean-Jaurès ; cela fait beaucoup plus « roulant » et permet aux voitures d’aller un peu plus vite. Mais quel en a été le coût ?
Combien de centaines de milliers d’euros pourrait-on économiser dans l’attente d’un futur, que nous espérons meilleurs ? Nous pourrions éviter ainsi la demande de crédits supplémentaires et l’augmentation de 2 points annuels des impôts communaux ? (ce que Valenciennes a fait cette année, pour information...).
Je pense par-là que beaucoup de nos concitoyens comprendraient la démarche, surtout nos nouveaux arrivants du Marais qui s’endettent pour des logements neufs souvent achetés chez les promoteurs promettant le passage du tram au Marais, qu’ils ne verront sans doute jamais.
Toutefois, après la réunion du 24 janvier dernier, en présence de Monsieur le Sous-Préfet de Valenciennes, de Réseau Ferré de France (RFF) et de Madame la Maire et si le projet s’avère réalisable (il faut pour cela que nos amis belges fassent le pas...), ils pourront bénéficier du passage d’un train de marchandises, tracté au diesel.
De prévoir les possibilités d’un retour à l’entreprise dans notre Valenciennois, c’est une bonne entrée en matière pour les futures campagnes électorales à venir, mais rien d’autre. Car, pour ce qui est de la sauvegarde de la planète, c’est tout à fait autre chose et ça ressemble bien à « Borloo-Oxygène ».
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Voir au « Parc Naturel » qu’il a imposé aux communes de Jenlain, Curgies, Préseau, etc. (Comprendre par-là, l’agrandissement de la surface de stockage et d’enfouissement des ordures au bénéfice de la Société Sita-Suez.
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L’autorisation donnée toujours par notre Ministre de l’Écologie pour plus de stockage de munitions au Fort d’Eth...).
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Ou la disparition programmée du Parc du Rieur (parc de la piscine de Valenciennes), l’un des deux espaces verts restant à Valenciennes, pour y installer l’EHPAD de Notre-Dame de la Treille, unité existante en centre-ville (rue de Paris) dans immeuble classé aux Bâtiments de France. Cela fera certainement une bonne affaire immobilière en centre-ville ; mais les personnes âgées s'en éloigneront davantage.