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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Le droit au travail en France, vu de Bruxelles par Barosso et ses technocrates de la droite et de la finance

21 Novembre 2013, 13:40pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

MyFerryLink.jpg

Copyright Reuters.

 

MyFerryLink (ex Sea France)

 

(Par Jacky Hénin, euro député)

 

 

Quand la Commission européenne ne fait même pas semblant de s’intéresser au sort des salariés.

 

« La réponse de la Commission européenne à l’interpellation que Jacky Hénin, député-européen, a faite sur la situation de MyFerryLink vaut son pesant de cacahuètes. »

 

En colère Jacky Hénin, en découvrant le désintérêt manifeste des commissaires européens à propos de l’interdiction des autorités anglaises de permettre aux navires de la nouvelle compagnie maritime d’accoster à Douvres.

 

L’euro-député parle même d’inepties. « Ne soyons pas surpris, dit-il, que de plus en plus de personnes soient défiantes envers les institutions européennes.»

 

Alors que 600 travailleurs risquent de perdre leur emploi du fait de l’interdiction des bateaux de MyFerryLink d’amarrer à Douvres, la Commission européenne nous dit que les salariés doivent être licenciés selon les bonnes pratiques en vigueur.

 

La Commission européenne ne fait même pas semblant de s’intéresser au sort des salariés. Et ce alors que François Hollande se félicite depuis son élection de faire vivre la lutte contre le chômage au niveau européen.

 

La commission se contente de laisser entrevoir la possibilité de fonds européens pour « aider » les licenciés. Mais les travailleurs de MyFerryLink, dont la plupart sont des ex Sea France, qui ont eu le courage et la détermination de se lancer dans l’aventure coopérative (Scot, Ndlr) attendent plus des pouvoirs publics qu’une subvention à la formation, dont ils n’ont pas d’ailleurs aucunement besoin puisqu’ils font tourner avec succès MyFerryLink depuis 2012.

 

Ils méritent une action forte pour défendre le droit de leur entreprise à être présente sur le transport transmanche, et leur droit à travailler.

 

Sur la question de la contradiction entre les autorités de compétition anglaise et française, la Commission ose dire qu’elle n’a « aucune juridiction dans ce dossier car la concertation n’avait pas une dimension européenne ». Ainsi donc lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de la Deutche Bahn, grande entreprise ferroviaire allemande dans le tunnel sous la Manche, Eurotunnel a une taille suffisante pour que la Commission européenne lui demande de baisser ses tarifs.

 

Mais quand il s’agit d’autoriser Eurotunnel à louer des navires à une petite coopérative ouvrière, là Eurotunnel n’a soudainement plus une dimension européenne permettant à la Commission européenne d’agir.

 

Ne nous faisons pas d’illusion, précise encore Jacky Hénin, « La Commission est loin d’être seule responsable , il s’agit avant tout de politiques menées par des gouvernements plus enclins à défendre les intérêts des grands groupes qu’à mettre en avant l’intérêt collectif. Un changement de cap est plus nécessaire au sein des institutions européennes et nationales pour donner aux salariés davantage de droits. »

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