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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

Les malheurs du patronat en France

3 Décembre 2013, 14:00pm

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

Philippe-Varin.jpg

 

Monsieur GATTAZ, président du Medef, dort aujourd’hui l’esprit en totale tranquillité. En effet, son ami Philippe Varin, PDG de PSA depuis 2009, a annoncé sa renonciation de toucher les 21 millions de « retraite chapeau » Bois (soit 1560 années de salaire net d’un Smicar) que la famille Peugeot lui avait réservé après quatre années de bons et loyaux service au sein de PSA en sa qualité de PDG "liquidateur".

 

"Liquidateur", bien sûr, de plusieurs milliers d’emplois chez PSA et de la fermeture programmée de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, cela afin de pouvoir mieux délocaliser Peugeot-Citroën dans des pays où le semi-esclavage voire l’esclavage humain est encore de fait.

 

Alors que le Smic sera revalorisé à 1120 € par mois au 1er janvier 2014, suite aux accords que certains syndicats minoritaires ont signé, pour ne pas déplaire au Medef, il faut savoir que ces mêmes dirigeants dits « syndicalistes » auront à la fin de leur « règne syndical » des places réservées, au sein des directions « d’affaires sociales » gouvernementales et cela par des gouvernants de droites ou dits de gauches.

 

À ce jour, le Medef est aux abois par rapports aux charges sociales qu’ils doit supporter dans les grands groupes (dont certains ne paient pas d’impôts) et qui se plafonnent souvent à 10% ou moins alors que l’artisan ou le petit commerçant en arrive lui à plus de 40%. Il faut dire qu’ils doivent régler les dividendes d’actionnaires en fin d’années !

 

Ci-dessous, retrouvez un article sur le sujet, publié le 21 novembre dernier dans L'Huma.

 

 

 

 

Mais si on regardait le vrai coût du capital ?

(Article lu dans l’Humanité Dimanche du 21 novembre)

 

Si au lieu de chercher constamment à réduire le « coût » du travail, politiques et même patrons regardaient du côté du coût du capital ? 

 

Si les 160 milliards de cotisations sociales payées en 2012 par les entreprises sont une charge insupportable, dixit le Medef, que sont les 299 milliards de dividendes et charges d’intérêts payés aux banques sur la même période, selon l’INSEE ?

 

Des chiffres surprenants dont l’évolution est encore plus frappante . A peu près équivalent à la fin des années 1980, pendant que la croissance des cotisations sociales était régulière, le coût du capital explosé dans les décennies 2000. 

 

Pour Frédéric Boccara, membre de ma commission économique du PCF, qui a lancé une campagne sur ce sujzt, ces chiffres illustrent  « la domination du capital financier sur toute l’économie et donc sur la vie de tous » Bien sûr, le patronat n’en parle jamais, mais les chiffres sont tellement gros que cela commence à se voir. 

 

Une étude de chercheurs de l’université de Lille a ainsi, pour la première fois, chiffrer le « surcoût » di capital, c’est à dire la sur-rémunération des actionnaires à 100 milliards.

 

Voilà « une marge de manœuvre », salue l’économiste Jean Gadrey. La CGT a également décidé de mener campagne pour une nouvelle répartition des richesses et contre le coût du capital.

 

Pour Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, il s’agit de montrer  l’effet dévastateur de la financiarisation, de stopper la course infernale à la rentabilité financière et de revaloriser la place et la rémunération du travail.

Pour récupérer cet argent, Frédéric Boccara propose de jouer à la fois sur la pénalisation et l’incitation.Pénalisation en sanctionnant les entreprise qui privilégient les dividendes et en favorisant celles qui privilégient l’emploi et la formation à l’aide, notamment, d’une nouvelle politique de crédit et d’aides publiques.

 

Outre « l’Humanité » et « l’Humanité Dimanche » quelques articles de presse , notamemnt dans l’hebdomadaire « Mariane » commencent à lever le voile sur le véritable fléau de l’économie française.

 

Si on ne compte pas sur le patronat pour agir, le gouvernement, lui, le peut.

 

Ou encore :

 

33 Milliards d’euros aux actionnaire : Un véritable vol en bande organisées !

   

S’ils financent les entreprises, les actionnaires se servent au passage. Dans quelles proportions ?

   

C’est ce qu’à voulu mesurer Michel HUSSON économiste, membre d’ATTAC et de la fondation Copernic. Premier contact ? Les dividendes versés par les sociétés à leurs actionnaires représentes une part croissante de leurs profits : 18% de l’excédent brut d’exploitation (EBE) en 1996, 26,7% en 2011 et 29,2% en 2012.

   

Pourtant le rendement des actions (rapport entre dividendes et encours des actions au compte du patrimoine des sociétés non financières ) est plutôt à la baisse (9,5% en 1996, 6% en 2011).

   

Comment expliquer cette part croissante des actionnaires dans la distribution des profits ?

 

Soit leur contribution au financement du capital a augmenté, soit ils ponctionnent les richesses créées. La première hypothèse tombe très vite ! Le financement des entreprises peut se faire par autofinancement des profits, en ayant recours à l’endettement, ou en émettant de nouvelles actions. Or, sur la période 1999-2011, la contribution des actions au financement des investissements est quasi nulle.

   

Et elle baisse même en ce qui concerne le financement de l’encours de capital. Admettons même que cette contribution soit restée constante, la part des dividendes dans le profit aurait dû le rester aussi. Le surplus est donc ponction pure et simple, évaluée à 33 milliards d’euros en 2012, soit 25% de l’épargne brute des entreprises ou 3,2% de leur valeur ajoutée.

   

En fait, le actionnaires sont rémunérés à proportion de l’inflation boursière et exercent un droit de tirage sur la valeur créée qui ne dépend pas de leur contribution au financement du capital, mais de l’évaluation « fictive » qu’en fait la Bourse.

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