Lorsqu’il s ‘agit de faire des économies, l’Etat Sarkoziste va les chercher chez les femmes qui travaillent à coûts moins chers...

Si vous avez ouvert le Journal officiel du 31 octobre dernier, vous avez peut-être noté que le gouvernement avait pris une mesure concernant les femmes.

Un décret a tout simplement décidé de baisser de 1,4 % le montant des indemnités journalières de la Sécurité Sociale versées à une salariée durant son congé maternité.

Ce décret  devrait faire économiser 70 millions d’euros par an à ma Sécurité Sociale. Il est vrai que la période est difficile pour le pays : la crise, de déficits, encore la crise… Il faut bien que tout le monde mette la main à la poche, me direz-vous.

C’est justement là le hic de cette mesure, comme de nombreuses autres. C’est qu’on demande aux plus précaires parmi les précaires de payer à nouveau pour financer une politique désastreuse d’une droite qui ne pense qu’à contenter une clientèle électorale déjà ultra-favorisée.

Alors que les inégalités salariales ont cessé de se réduire, que la précarité touche une grande majorité des femmes au travail, que les écarts de pensions de retraites sont énormes entre femmes et hommes, Nicolas Sarkozy rajoute de la crise à la crise. Le gouvernement avait pourtant défendu sa contre-réforme des retraites comme une avancée pour les droits des femmes (sic)car ils intégraient dans le calcul des pensions le montant des…indemnités journalières versées pendant les congés maternité. CQFD.

Le peu qu’ils accordent d’un côté, ils le reprennent de l’autre. Dès qu’il s’agit de faire des économies, les femmes sont des cibles faciles. Précaires, sous-payées, mise dans une situation où elles assument 80% des tâches ménagères, leurs capacités de révolte et d’organisation collective sont forcément amoindries.

Mais le gouvernement ferait bien de prendre garde. La formidable mobilisation sur les retraites l’a montré : l’égalité des femmes-hommes intéresse maintenant largement au-delà des rangs féministes et sera sans doute un sujet important de la présidentielle.

Elles sauront alors rappeler le décret du 31 octobre 2010 au bon souvenir de Nicolas Sarkozy et de la droite.

Source : http://www.osezlefeministe.fr