Sauvons notre journal "Liberté Hebdo" : NE LACHONS RIEN !!!
Le communique de Fabien ROUSSEL, secrétaire de la Fédération du PCF Nord, faisant suite à la décision du tribunal de commerce de Lille.
« Un nouveau sursis est donc accordé à notre journal, la liquidation que nous craignons est évitée. C'est un soulagement pour l'ensemble des salariés. Ce sursis, nous devons le mettre à profit pour multiplier nos efforts et tenter des solutions nouvelles et pérennes. Tout en se rappelant que les difficultés sont toujours là. »
Malgré le lancement d'une nouvelle formule régionale il y a quelques mois, malgré une douloureuse restructuration, malgré les campagnes incessantes d'abonnements, malgré la recherche active de financements via les annonces légales ou les recettes publicitaires notamment, les finances du journal ne se sont pas redressées LIBERTE-HEBDO n'a que ses lecteurs et ses amis pour actionnaires. Ils ont beaucoup donné depuis la renaissance en 1992 et plus encore depuis un an.
Fabien Roussel épingle la « responsabilité de l'Etat » et des « pouvoirs publics » dans la garantie de l'existence d'une PRESSE LIBRE et indépendante, au risque que nous arrivions, petit à petit, à une situation ou seul les journaux adossés à de puissants groupes ou quelques milliardaires s'en sortiront et continueront de diffuser leur vision du monde, de la société. Nous ne baissons pas les bras et nous relevons le défi.
Ce combat n'est pas que le nôtre. Il est aussi celui de toutes et tous ceux qui dans notre région sont attachés au pluralisme et à la démocratie : citoyens, collectivités, élus, milieux économiques, pouvoirs publics. »
L'Appel et la réaction de personnalités du Nord :
Anne CONTI, comédienne, membre de la coordination des Interluttants 59-62 : « Une des batailles essentielle à mener de nos jours est l'existence d'une information et de médias libres et engagés. Je l'ai encore constaté au cours du combat des Interluttants 59-62 contre la précarité, vécue notamment pour les chômeurs, intérimaires, intermittents. Les médias sont au service d'un gros patronat n'ayant qu'un intérêt : aboutir, inoculer la peur, diviser et surtout ne pas élever les débats. Quelques-uns ont résisté, résistent. De toute leur intelligence et humanité. Liberté-Hebdo est de ceux-là. D'une absolue nécessité, car cette presse-là regarde droit dans les yeux, n'a pas peur de la longueur, de la complexité, du débat d'idée, du coup de gueule, de l'opposition. Cette presse là, la mène plus haut ; elle se bat pour les libertés et les vérités. Elle aide aux combats singuliers et pluriels, elle produit de la dignité. »
Patrick DELFOSSE, ancien secrétaire régional CGT Cheminots, président de Convergences nationales du Rail : « Le seul journal de notre région qui a été à nos côtés, y compris comme dernièrement alors que l'on tentait de monter l'opinion contre la grève des Cheminots, c'est Liberté-Hebdo. Comme un syndicat ne peut vivre sans ses adhérents, (enfin, avec la conception que nous avons à la CGT) un journal ne peut vivre sans ses lecteurs. Alors, plus que jamais notre journal a besoin de vous, la décision que vient de prendre le tribunal n'est pas qu'un sursis et Liberté-Hebdo n'en est pas pour autant sorti d'affaire. C'est un sursis que chacun doit mettre à profit pour gagner de la pérennité à notre journal. Imaginons-nous quelques instants sans cette presse, la seule qui depuis des dizaines d'années relate nos luttes, pas pour faire du tape à l'œil, mais pour aborder les problèmes de fond, parfois et souvent même à contre courant des grands médias à la solde du capitalisme. Ce journal, notre journal a besoin de vous car c'est en démontrant au tribunal qu'il a un avenir de par ses nouveaux abonnés que nous le sauverons. Alors, malgré cette période difficile, y compris financière, j'appelle tous les camarades cheminots ou non, qui ne sont pas encore abonnés à faire très vite le pas. Il en va de la survie de notre presse et des emplois, après il sera trop tard. Fraternellement à tous, on ne lâche rien ! »
Gérard DUPAGNY, journaliste retraité de FR3 Nord, président de l'association "A fond le train" : « J'espère que le sursis de six mois sera bénéfique au journal lillois, qui a toujours fait un travail remarquable » En tant que journaliste, je me permets cette réaction et en tant que responsable d'A Fond le Train, je salue l'objectivité de ses journalistes pour avoir eu plusieurs fois affaire à eux. La pluralité de la presse est importante et elle manque un peu dans notre région… »
Cellule PCF de Saint-Saulve : « Sachons que le prix d'un abonnement pour sauver notre journal n'est pas le prix d'un paquet de cigarettes par mois. A tous les amis qui lisent cet appel, que chacun d'entre nous, lecteurs ou non de Liberté-Hebo, fassent connaître le journal à ses voisins et amis en présentant la proposition d'abonnement (ci-dessous). La seule solution pour maintenir et garder dans notre région un journal des travailleurs, qui ne prend pas ses avis chez les milliardaires du CAC 40 et autres, ceux qui ont la main-mise sur la presse nationale et qui travaillent pour la grosse finance. »