Saint-Saulve : une rentrée des classes bradée sur le compte des "économies" !

Il est quand même étonnant de lire dans « La Voix du Nord » de ce lundi 9 septembre, le satisfecit que s’accorde Madame la maire de Saint-Saulve qui se « frotte » les mains et indique au journaliste que tout allait pour le mieux pour cette rentrée des classes 2013/2014 dans nos Ecoles Publiques.

En effet, lors des derniers Conseils Municipaux et Commissions Scolaires, nous avons appris en direct du rectorat l’ouverture d’une classe maternelle supplémentaire pour l’Ecole du Moulin-Rouge.

Alors, qu’un millier de logements neufs sont prévus dans un futur proche au Bas-Marais de Saint-Saulve, cela était impossible pour Madame la maire de prévoir l’installation d’une classe, car les frais seraient « trop lourds à supporter » même pour l’installation d’un préfabriqué !

Il n’en est pas question ! (Réponse de notre maire) la ville n’a pas d’argent !

Ce qui n’a pas été le cas pour les courts de tennis (ouverts à tous et pour tous, n’en doutons pas) ou pour l’aménagement des rues et trottoirs de certaines résidences de la commune.

Les crédits et subventions existent à Saint-Saulve, ne serait-ce que pour l’installation de caméras de surveillance devant servir à la « sécurité du citoyen … » ; cela pour en faire dans un futur plus ou moins proche le « flicage à distance » et l’envoi de « prunes » sans déplacement des personnels municipaux, car il faudra tôt ou tard rentabiliser les installations !

Mais pour les Ecoles Publiques, ça n’existe pas !

Pourtant, il ne faut pas aller loin dans la région valenciennoise pour trouver un maire, celui de Bousignies, village de 323 habitants de l’Amandinois qui a fait construire une nouvelle école avec le peu de moyen de sa commune, pour la somme de 1 139 000 euros.

Mais  cette  Commune  Rurale  sans  grands  moyens  a  su  se  bouger  pour  trouver  les subventions de l’Etat, de la C.C.R.V.S. et du Département. Il reste après les démarches de cette petite Mairie et à la charge de la commune la somme de 413 570 euros (source La Voix du Nord).

Ce petit village, son maire et son conseil municipal, eux, méritent de dire que la rentrée 2013/2014 s’est bien passée !!!

Alors, faut-il croire que nos dirigeants saint-saulviens, composés de 28 conseillers de droite, qui mènent la danse dans une commune de plus de 11 000 habitants depuis plus de 40 ans, sont dans l’impossibilité de prendre leurs responsabilités pour accueillir dans les normes les enfants dans une commune qui va s’agrandir dans un proche avenir de plus de 1000 logements ? Ou sont-ils trop au courant de la « chose » pour saper l’Ecole Publique et faire la part belle au privé.

Il aura fallu manœuvrer pour répartir les enfants dans des classes à charges « minimum » dans les différents groupes scolaires de la commune, avec le transport scolaire à l’appui. Alors : quel en sera le coût ? (comme si les caristes faisaient  ce travail bénévolement !) Les deux points d’augmentation annuels de nos impôts locaux et fonciers ne sont pas là de disparaître au cours des années qui arrivent !

Aujourd’hui, après la visite de circonstance auprès des Directeurs d’Ecoles et des Enseignants qui y sont attachés, Madame la maire était presque « offusquée » de l’appel téléphonique du vendredi 30 août de Madame l’Inspectrice Académique, lui annonçant l’arrivée d’un professeur des Ecoles au Groupe Scolaire des Beaux-Monts.

Alors, que nos élus et leur chef de file arrêtent là « leur esbroufe » ! Si le professeur des Ecoles, arrivant à Saint-Saulve, a pu trouver un local approprié et le matériel en place pour sa rentrée de mardi, il y a une reconnaissance à avoir envers les ouvriers municipaux qui ont certainement travaillé le samedi et à qui peut revenir les remerciements, mais aussi et certainement à la Directrice et à ses collègues de l’Ecole qui ont dû prendre à bras le corps la nomination du nouvel arrivant et mettre la main à la pâte pour accueillir leur collègue.

Aujourd’hui, il est temps d’arrêter la mascarade de ces dirigeants, qui pensent à tout et qui font tout… de dire et de faire écrire n’importe quoi aux journaux régionaux (malheureusement, trop peu nombreux dans le Valenciennois) qui enregistrent les dires de la mairie afin de ne pas déplaire !