LE BUDGET "ALTERNATIF" DES COMMUNISTES : UN MEILLEUR PARTAGE DES RICHESSES.

Alors que les députés viennent d’entamer l'examen du projet de budget 2018, les parlementaires communistes présentent leurs choix fiscaux, bien différents des cadeaux faits par le gouvernement aux plus riches,

Elle est bien embêtée cette droite pour disputer au gouvernement des choix fiscaux qu'elle n'aurait pas renié si François Fillon avait été élu et son programme de campagne mis en œuvre.

Elle est bien embêtée, la droite, de devoir porter la contradiction à des ministres - Édouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin – issus de ses rangs,

Les communistes n'ont pas ces états d'âme.

Et pour cause, la politique budgétaire qu'ils défendent s'oppose radicalement aux choix du gouvernement comme aux vieilles recettes des gouvernements de droite précédents.

A l'Assemblée nationale cette semaine, en marge de l'examen en première lecture du projet de budget 2018, ils ont présenté un budget « alternatif » Ils nourrissent évidemment peu d'espoir que la majorité des parlementaires LREM s'y rangent, mais comptent bien alimenter le débat public sur les questions de la dette ; on en reparlera avec le sénateur Eric Bocquet, des cadeaux fiscaux et plus généralement de la répartition des richesses.

2,4 milliards de cadeaux fiscaux

L'annulation de « 12,4 milliards d'€ de cadeaux fiscaux »

Le gouvernement propose de supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune (3,2 milliards d'€ de recette en moins pour l’État) de baisser le taux de l'impôt des sociétés (1,2 milliards d'€ ou de renforcer de 4 milliards d'€ le budget dédié à l'arme nucléaire,,,Annulé !

« Nos choix fiscaux: un meilleur partage des richesses » avancent les députés communistes. Ces derniers proposent de supprimer le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CECI)

Ce dispositif lancé par François Hollande dans le cadre de son Plan de compétitivité élaboré par le Medef, représentent 400 000 € par emploi créé ou sauvegardé, rappellent les parlementaires et ce alors, que son efficacité sur l'emploi est loin d'être démontrée.

Avec le CICE et d'autres « niches fiscales inefficaces » les communistes estiment ainsi réintégrer 28 milliards d'€ dans le budget de l’État.

D'autres mesures fiscales doivent selon eux, concourir à une meilleure répartition des richesses, renforcement de la fiscalité sur les dividendes et les revenus financiers (+ 5,8 milliards d'€) mise en place d’un impôt sur les géants du numérique qui aujourd'hui bénéficient d'un flou qui leur est très avantageux.

Enfin, pour rapatrier une partie des dizaines de milliards d'euros qui échappent à l'impôt par la fraude et l'évasion fiscale, les communistes plaident pour un vrai plan national de lutte (1)

Si l'on s'en donne les moyens, ils estiment possible de faire rentrer de 30 à 40 milliards d'euros sur cinq ans.

Les communistes ont présenté ces alternatives le 24 octobre 2017.

Ce même jour, grâce au poids écrasant du parti du président de la République à l'Assemblée, la majorité des députés a voté en faveur du projet gouvernemental.

« Le président et le gouvernement ont choisi de faire plus de 20 milliards d'euros de cadeaux aux plus riches. Après la casse du code du travail, il s'agit bien d'un projet de société au service exclusif de la finance qui va provoquer de fortes inégalités » relevantes communistes ?

« Cette vision, nous ne l'acceptons pas, L'argent coule à flot dans notre pays, mais toujours au profit des mêmes privilégiés, en circuit fermé » soulignent-ils ; eux qui plaident pour une France ouverte, généreuse et solidaire »

Mathieu HERBERT Liberté Hebdo

( 1 ) voir le verrou de Bercy, toujours maintenu par Le Maire et Darmanin, malgré le vote du Sénat, à la demande du groupe PCF