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Cellule PCF ''Plantive'' de Saint-Saulve

7octobre 1961

4 Avril 2024, 11:13am

Publié par Cellule PCF de Saint-Saulve

7octobre 1961
7octobre 1961

Le massacre de centaines d'Algériens à Paris, enfin reconnu

 

« ici, on noie les Algériens ». Cette photo d'un tag inscrit sur les quais de Seine, prise en 1961 par Jean Texier pour le journal « l'Humanité », dit tout du silence dans lequel l’État a voulu enfermer le massacre du 17 octobre 1961, et de l’opiniâtreté de ceux qui ont refusé de se taire.

Le temps leur a donné raison. Car soixante-trois ans après les faits, l'Assemblée nationale a voté une résolution « relative à la reconnaissance du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 ».                                                                                        ,Ce 24 mars 2024, seuls les onze députés du Rassemblement national présents dans l’hémicycle se sont prononcés contre.

La macronie, elle, s'est finalement jointe au projet après que le gouvernement eut fait retirer la mention de « crime d'Etat », au motif que la responsabilité du général de Gaulle ne serait pas établie.

Il est pourtant, de fait, le supérieur de Maurice Papon, préfet de police de Paris de 1958 à 1967.

Reste que le vote de cette résolution défendue par l’écologiste Sabrina Sebaihi, constitue une nouvelle étape positive. Le texte prévoit également l'inscription d'une journée de commémoration du 17 octobre 1961 à l'agenda des cérémonies nationales.

De quoi poursuivre le travail de mémoire, sans relâcher celui qui doit permettre de faire la lumière sur la chaîne des responsabilités.

* Emmanuel Macron a désigné Maurice Papon le préfet de police de Paris de l'époque, en l’associant au massacre des Algériens des 16 et 17 octobre 1961, ainsi qu'à la déportation de centaines de Juifs de la région de Bordeaux vers les camps nazi d'extermination, sous le régime de Pétain. Papon traversa l'histoire pendant 40 ans, après avoir servi le régime de Vichy et le nazisme, il passe encore pour un résistant gaulliste de la première heure. Il entre dans les gouvernements sous la présidence de Charles de Gaulle, et enfin de Valéry Giscard d’Estaing.

Un préfet « bien noté » et décoré - quel que soit le régime, il se fit « giscardien » et devint ministre du Budget dans le gouvernement Raymond Barre en 1978, avant d'être rattrapé par son sombre passé vichyssois en 1981.

En 1997, condamné à 10 ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa collaboration avec les nazis et la déportation des Juifs bordelais dans les camps nazis, il sera libéré pour raison de santé après 3 ans de prison en 2002 .

Il ne sera jamais poursuivi par aucun gouvernement pour la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Il est mort dans son lit, en février 2007.

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