Bataillon en déroute, ou la démocratie à plat ventre.

Le coup de "gueule" du chef et de ses semblables, c'est du flan!

Invité par Hanouna, le député Renaissance Quentin Bataillon a torpillé les travaux de la commission d'enquête sur la TNT qu'il préside. Il a perdu toute crédibilité, y compris dans son camps !

Le député macroniste Quentin Bataillon est allé mardi 2 avril se pavaner dans « TPMP », l'émission de Cyril Hanouna sur C8. Or le député de la Loire est président des fréquences de la TNT, encore en pleins travaux. Et ce sont principalement Cyril Hanouna et le propriétaire de C8 et CNews, Vincent Bolloré, qui questionnent le Parlement.

Le manque de neutralité de Quentin Bataillon lui est donc reproché par l'ensemble de al classe politique, y compris par son groupe parlementaire et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Quentin Bataillon s'est-il sabordé tout seul, ou a-t-il saboté le travail parlementaire ?

Car l'idée était belle, louable, démocratique : vérifier que les chaînes privées qui utilisent les fréquences de la TNT, propriété de l’État, respectent bien leur contrat. RN ligne de mire, on trouve évidemment tous les scandales liés à Vincent Bolloré, sur CNews ou C8, visés par plusieurs sanctions de l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel.

Mais le problème ne remonte-t-il pas plus loin ?

Les élus RN ont réclamé et obtenu, toujours dans le cadre de l'attribution des fréquences, que Yann Barthès et les dirigeants de TF1 soient convoqués devant la commission parlementaire. Pour les élus du RN, c'est la façon de jeter le discrédit sur Barthès, et de le mettre à égalité avec les nombreux problèmes constatés sur C8 et CNews.

Or, comme l'a rappelé Yann Barthès, « Quotidien », c'est zéro dérapage, zéro amende ».

Mieux : si le RN n'y est pas invité, c'est que les journalistes de l'émission sont régulièrement pris pour cibles par ls militants du RN et leurs affidés.

Il n'y a donc pas manquement aux règles de l'Arcom, certes TF1 et TMC respectent les règles comme vous respectez les temps de parole. Sauf qu'on voit bien en termes de pluralisme que c'est aussi un sujet de confiance entre citoyens, les médias et les politiques.

« Si on résume : flirter avec le RN et ses alliés ne pose aucun problème. Et les règles et les lois, on s'en fout.